Isolation thermique répartie - ITR
L’ossature bois est pratique, plutôt simple à maîtriser dans son principe et son montage mais elle réclame un bon bagage technique pour sa conception et une grande rigueur dans la réalisation. Ces deux éléments sont nécessaires pour son isolation thermique.
Heureusement, il reste toujours une marge d’approximations diverses qui font le charme des réalisations sur-mesure. Dans le cas présent, une certaine liberté a été conservée dans le choix des matériaux et dans la construction des pans de bois. Mais cela n’a pas d’influence sur la qualité du résultat.
Le principal avantage de cette technique de l’isolation thermique répartie est de réduire l’épaisseur de l’isolant à ajouter, soit à l’intérieur soit à l’extérieur.
L’isolation répartie
L’intérêt d’une ossature bois est qu’il s’agit d’une cloison aussi porteuse que creuse. Comme la nature n’aime pas le vide, l’occasion est idéale pour remplir ces volumes d’un isolant thermique efficace. L’épaisseur de ce dernier est déterminée par celle des montants d’ossature. Le principal avantage de cette technique de l’isolation thermique répartie est de réduire l’épaisseur de l’isolant à ajouter, soit à l’intérieur soit à l’extérieur. Il est important de souligner que ce complément d’isolation, par l’extérieur de préférence, en ITE, est nécessaire pour répondre aux exigences de la réglementation thermique actuelle dans le neuf.
Conception sandwich…
Une ossature bois peut se comparer à des boîtes disposées côte à côte verticalement. Les montants et traverses forment les côtés ; le contreventement extérieur et le parement intérieur font office de couvercle. Et l’isolant remplit la boîte. … et beaucoup d’ingrédients En pratique, il faut tenir compte de ces petits détails qui gâchent la simplicité. L’humidité, en l’occurrence, est un gros souci. Il faut donc protéger la boîte de la pluie, du côté extérieur, mais aussi de l’humidité et de la vapeur d’eau intérieures. Ce sont ces dernières qui créent le plus de dégâts : en se condensant dans l’épaisseur de l’isolant, elles le saturent, le dégradent et font pourrir l’ossature. Or, plus l’isolant est efficace, moins la vapeur d’eau a de chances de traverser la cloison. Il faut donc impérativement l’empêcher d’entrer. C’est la raison pour laquelle un pare-vapeur continu, placé à l’intérieur, est obligatoire. Le papier kraft, en revanche, n’est pas utile.
Quel isolant pour l’ossature bois ?
La vedette de l’ossature bois en matière d’isolation thermique est la fibre de bois en panneau qui offre une certaine homogénéité à la conception de la cloison. Mais tous les isolants fibreux en panneaux feront très bien l’affaire, qu’ils soient d’origine végétale, minérale ou recyclée. Outre les engagements environnementaux de chacun, la règle principale est de respecter les valeurs réclamées par la réglementation thermique en fonction du projet envisagé.
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Temps d'exécution : 1-2 jours
Surface traitée : 30 m2
Personnes : 1
La pose en vidéo
La pose en 9 étapes
Le geste Pro
ITI : Isolation thermique par l'intérieur
ITE : Isolation thermique par l'extérieur
ITR : Isolation thermique répartie
Les points clés
Lorsque plusieurs épaisseurs d’isolant thermique sont superposées, il est important de décaler les joints entre panneaux. Sinon, il se crée une continuité dans l’isolation qui provoque des ponts de vapeur et des ponts thermiques.
Par exemple, si le complément d’isolant est placé en partie supérieur en première couche, il le sera en partie inférieur pour la seconde.
Calage et passage en ITR
Entraxe à l'entracte
Quelle que soit sa nature, l’isolant thermique est toujours coincé entre les montants d’ossature. Il suffit donc de jouer sur le calepinage de ces derniers pour éviter les découpes. Pour cela, lors du montage de l’ossature bois, l’entraxe entre les montants est calculé pour correspondre à la largeur de l’isolant. Cela tombe bien puisque ce type de panneau mesure 56.5 cm de large soit un entraxe de 60 cm moins l’épaisseur du montant. Les recoupes éventuelles ne seront nécessaires qu’autour des baies et des portes qui servent à l’occasion de variable d’ajustement. Ainsi le reste du pan de bois conserve un entraxe régulier.
Passage des réseaux
Les canalisations d’eau et d’électricité peuvent circuler dans l’épaisseur du pan de bois. Lors de sa fabrication il suffit de percer les montants en partie basse pour faire circuler les canalisations, souples de préférence car cela facilite la mise en place. En outre, il est préférable de placer ces réseaux en avant de l’isolation, côté intérieur, derrière le pare-vapeur. Attention à soigner l’étanchéité de ce dernier pour les traversées comme l’appareillage électrique (boîtes de dérivation, prises, interrupteurs, …).