Le choix du carrelage à poser au sol répond à plusieurs critères. En fonction de la pièce dans laquelle il sera posé, les critères à prendre en compte diffèrent : résistance à l'usure, aux produits chimiques, à l'eau, etc. Il existe également des critères spécifiques pour le grès, ainsi que pour le mortier-colle. Une fois le choix fait, il ne reste plus qu'à passer à l'action.
Le carrelage
Les carrelages sont scrutés et mesurés de près pour garantir leurs performances. Deux certifications sont à prendre en compte : la norme Upec évalue la résistance générale, et la norme PEI évalue celle du grès en particulier. Le mortier-colle n’est pas en reste ; comme le carrelage, il a lui aussi sa classification.
Les performances des carrelages graduées sur l'échelle UPEC
U comme Usure, P comme Poinçonnement, E comme Eau, C comme Chimie… Chaque lettre de la norme Upec correspond à un critère bien précis de résistance ; plus grand est le chiffre accompagnant chaque lettre, meilleure est la résistance. Ainsi, un carrelage estampillé U4 s’use moins qu’un U3, qui lui-même résiste mieux aux va-et-vient qu’un U2, tandis qu’un U1 (ou un U0) sera réservé aux pièces où l’on ne fait que… s’allonger (les chambres) ! Dans une entrée ou dans un couloir, le risque d’usure dû à la marche est plus important que celui dû aux “poinçonnements” provoqués par les meubles : un U2 ou un U3 est donc un minimum, mais un P1 peut également convenir ; dans une cuisine ou dans une salle de bains, mieux vaut grimper dans l’échelle de protection. C’est également le cas pour une terrasse, où une résistance maximale à l’eau (E4) mais aussi aux produits chimiques et détergents (C4) seront de rigueur.
Concernant les carrelages, deux certifications sont à prendre en compte : la norme Upec évalue la résistance générale, et la norme PEI évalue celle du grès en particulier.
Le grès et le mortier-colle
Le grès a sa propre échelle de valeur
Pourquoi un classement différent pour le grès ? Parce qu’il est le plus costaud de tous les carrelages : son émail de surface suffit à garantir une excellente résistance à l’eau et aux agents chimiques. Le seul critère important à évaluer est donc sa bonne résistance à l’usure. La norme PEI (Porcelain enamel institute) gradue de 1 à 5 cette résistance. Elle correspond au critère U des autres carrelages.
En clair :
PEI I et II = U2 : faibles sollicitations,
PEI III = U2S : sollicitations moyennes,
PEI IV = U3 : sollicitations élevées,
PEI V = U4 : sollicitations très fortes.
Du bon usage du mortier-colle
Pré-dosé en usine, le mortier-colle doit être choisi avec attention pour bien correspondre à la nature du support, au lieu de pose et à la dimension des carreaux. Mélangez-le à de l’eau avant utilisation, et suivez scrupuleusement les indications du fabricant sur l’emballage. Comme le carrelage, le mortier-colle a sa certification, qui mesure et garantit ses performances.
Cette norme CSTBat distingue d’abord les produits selon leur valeur d’adhérence et leur déformabilité :
C1 : mortier-colle normal, destiné au carrelage intérieur (sols et murs),
C2 : mortier-colle amélioré, pour la pose sur un plancher chauffant par exemple,
C2S : mortier-colle amélioré et déformable, utile pour la pose sur plancher chauffant rayonnant ou sur vide sanitaire.
Puis, différentes lettres correspondent aux caractéristiques de mise en œuvre :
E pour un produit permettant de disposer d’un temps “ouvert allongé” pour la pose ;
F pour les produits à durcissement rapide ;
G pour les colles fluides, à viscosité faible et à meilleur pouvoir mouillant ;
T pour un mortier empêchant le glissement des carreaux, entre le moment où ils sont appliqués et celui de la prise ; ce qui n’a bien sûr d’intérêt que pour un carrelage mural.