La maçonnerie traditionnelle a prouvé sa résistance et notamment les murs en brique. C’est l’occasion de retrouver les gestes anciens avec la pose d'une cloison de 11 cm en briques crues ou cuites.
Une solution simple, solide et économique
Les événements récents ont modifié les rapports au temps. La nécessité d’en gagner à tout prix et de parvenir au résultat le plus vite possible est presque devenue une notion accessoire. Désormais, comme le suggèrent les philosophes depuis toujours, c’est le chemin qui compte. Et construire un mur en brique répond parfaitement à cette maxime.
Une technique connue
Cela repose en effet sur une technique très simple, parfaitement éprouvée, solide, économique et qui répond même aux considérations modernes d’isolation thermique (un peu), acoustique (à l’occasion) et de régulation de l’humidité (par conception). La brique, crue ou cuite, fait un grand retour pour sa masse et son inertie. Évidemment, si elle n’est presque plus utilisée aujourd’hui malgré ces avantages considérables, la brique présente bien un gros inconvénient : il faut beaucoup de temps pour élever un mur, plus encore s’il est porteur. En cloison, les fabricants proposent la solution du carreau de plâtre. Ici, comme il s’agit d’une séparation aussi pratique qu’esthétique, elle est montée en brique traditionnelle.
La brique, crue ou cuite, fait un grand retour pour sa masse et son inertie.
Un style industriel ou atelier New Yorkais
Mur de 11
C’est la dénomination classique de l’appareillage, qui n’a de sens que si la brique utilisée mesure bien 11 cm de large. Pour un mur porteur, l’épaisseur est doublée (mur de 22), voire plus (mur de 33 ou de 44). A chaque fois, les possibilités d’agencement des briques entre elles augmentent. Pour une cloison basique comme ici, les briques sont toutes posées dans le sens de leur longueur, en panneresse. Une curiosité consiste à les poser sur chant et cela devient alors une cloison de 6. Mais, généralement, le réglage des joints est obtenu par la recoupe des briques. Le montage classique est à assise réglée, avec un décalage d’une demibrique, à la grecque. Avec une coupe aux 3/4 ou au 1/3, l’alignement vertical des joints en est modifié. Pour une cloison sans fonction particulière, rien n’empêche de créer son propre appareillage, en alternant selon les rangs ou les longueurs de brique. Il faut juste assurer un décalage de joint vertical d’un rang sur l’autre d’au moins un quart de brique.
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
Les points-clés
1-Boutisse et panneresse
L’épaisseur d’un mur en briques est déterminée par la disposition de chaque élément, dans sa longueur, « en panneresse », ou sa largeur, « en boutisse ». Plus le mur est épais, plus il est capable de supporter des charges. Parallèlement, l’augmentation de l’épaisseur du mur multiplie les possibilités d’agencement selon la disposition des briques.
2-Variations sans limite
Pour compléter encore les variantes d’appareillage, il est également possible de recouper les briques, par quart ou par tiers. Les variations sont sans limite, à la seule exclusion de ne jamais faire coïncider deux joints verticaux d’un rang sur l’autre.
En savoir plus
Les joints entre briques
La technique du hourdage à joints épais offre différentes possibilités pour leur finition. Au passage, pour des applications extérieures, la seule exigence est que le joint fini ne fasse pas obstacle au ruissellement de la pluie. En intérieur, il est de coutume de remplir la liaison au nu extérieur des briques. Ces joints peuvent être réalisés après coup, si une finition particulière est recherchée, ou en cours de montage, « en montant ». C’est alors le mortier de pose qui fait office de joint de parement. Il est donc refoulé, serré et lissé avant qu’il n’ait fait sa prise. C’est plus rapide que le rejointoiement.