Repeindre un balcon en fer et le traiter contre la rouille

Matériaux

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Pour rénover un balcon correctement, il faut passer par l’extérieur. En attendant les drones décapeurs et peintres que certains imaginent déjà, il faut passer par la méthode la plus efficace : échafaudage et sablage !

Echafaudage et sablage

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L’opération en elle-même n’est pas plus difficile que de décaper les barreaux d’une clôture. Mais l’accès complique les choses. Le premier réflexe consiste à se fier à l’échelle. Mais cela occasionne d’incessantes allées et venues et, surtout, ne permet pas d’utiliser en toute sécurité la sableuse qui a servi ici : ce n’est pas facile de grimper à l’échelle déguisé en cosmonaute, surtout s’il fait chaud.

La sableuse

Cet appareil, une sableuse à pression, est un outil professionnel qu’il est possible de louer dans les magasins spécialisés. Il a l’avantage de pouvoir raccorder un flexible de grande longueur, idéal pour des applications en hauteur ou sur de grandes surfaces. Pour des travaux localisés, ou lorsqu’il est possible de démonter les objets, la sableuse à dépression, plus petite et moins puissante, peut convenir. Enfin, la plupart des nettoyeurs hydrauliques à haute pression disposent en option d’un kit de sablage qui permet de renforcer l’efficacité du jet d’eau pulvérisé. Dans tous les cas, ces outils sont à manier avec les précautions d’usage :

  • Il est important de respecter les consignes de sécurité et de porter l’équipement adapté.
  • La zone de travail doit être parfaitement dégagée.
  • Les autres personnes présentes, les enfants en particulier, doivent être prévenues et tenues à l’écart.
  • Enfin, ce sable très fin est abrasif, s’insinue partout et dégage beaucoup de poussière. Il faut donc tout faire pour l’empêcher d’entrer à l’intérieur. Idéalement, les ouvertures seront couvertes d’une bâche plastique soigneusement fixée en périphérie.
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Lors de la rénovation, une précaution complémentaire consiste à déchausser les scellements sur les premiers centimètres et à traiter le fer avec un neutralisateur de rouille.

Halte à la rouille

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Vérifier les scellements

Les ferronneries du bâtiment sont particulièrement exposées à la rouille au niveau de leur scellement dans la maçonnerie. Le milieu alcalin du ciment et la présence fréquente d’humidité favorisent la corrosion. Le fer rouille, gonfle, fait éclater l’enduit et rouille encore. Lors de la rénovation, une précaution complémentaire consiste à déchausser les scellements sur les premiers centimètres et à traiter le fer avec un neutralisateur de rouille. L’enduit est ensuite rebouché au mortier.

La pose en vidéo

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La technique en dix étapes

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Comme un échafaudage est démontable et facile à stocker, il peut être utile de l’acheter. Sinon, il peut être loué. Il faut l’assembler dans les règles, le caler de niveau et n’omettre aucune barre de renfort, de stabilisation ou de sécurité.

Un premier grattage permet d’établir un diagnostic de l’état de la peinture. Le grattoir ou la brosse en laiton conviennent. Mais plus l’ouvrage est festonné, plus le décapage manuel est fastidieux ou incomplet.

Pour gagner du temps, il est possible d’utiliser un outil électroportatif, comme une meuleuse ou une perceuse. Là encore, le caractère ouvragé de la grille gêne la progression, en particulier pour l’intérieur des volutes.

Le sablage répond à cette difficulté. Avant de débuter, une protection complète et adaptée est nécessaire. Compte tenu de la force de pulvérisation, les risques de blessures, aux yeux en particulier, sont très importants.

Le jet de sable sous pression s’utilise comme celui d’un NHP. Il ne faut pas le diriger de face, mais légèrement en biais, sur le côté et vers le bas, pour limiter les éclaboussures. Le décapage est réalisé des deux côtés.

Après le sablage, le balcon est rincé à grande eau. Si l’application de la finition n’est pas prévue immédiatement, l’application d’un antirouille au pulvérisateur permet de retarder l’apparition de l’oxydation.

Selon le cas, la finition comporte un primaire spécifique suivi d’une couche de finition ou seulement deux couches de peinture si celle-ci est antirouille. Il faut commencer par l’intérieur des arrondis et finir par les plats.

La rambarde est remplacée à l’identique. L’ancienne, démontée en début de chantier, sert de modèle, voire de gabarit si la nouvelle est fabriquée sur mesure. Dans les angles, les assemblages sont réalisés à l’onglet.

La rambarde n’est pas fixée au mur, mais dans la lisse supérieure au travers de trous ou, comme ici, par l’intermédiaire de goujons creux. Le logement de ces derniers est percé après avoir été marqué par une mise en place à blanc.

Comme la ferronnerie, le bois de la rambarde est protégé par une lasure teintée, appliquée en deux couches. Ce produit pénètre mieux que le vernis et résiste plus longtemps au vieillissement que les finitions huilées.

Les points-clés

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Finesse du grain
La granulométrie du sable pulvérisé est extrêmement fine, de 0,0075 à 1,5 mm, et parfaitement tamisé.

Buse réglable
Le sable est stocké dans une sableuse sous pression et pulvérisé au bout d’un flexible de grande longueur par une buse réglable.

La bonne pression
Cette pression est obtenue par un compresseur à fort débit d’air et de 7 bars de pression.

Protéger et entretenir

Te Technique

Sous-couche ou pas ?

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Faut-il protéger le fer décapé avec une sous-couche avant de peindre ? La réponse est plus technique qu’il n’y paraît. Le rôle de la sous-couche est de constituer une barrière chimique entre le fer et l’air. Cette épaisseur est insensible à l’oxydation. Autrefois, c’est parce qu’elle était déjà oxydée, sous la forme du minium de plomb, par exemple. Ce produit est aujourd’hui interdit, mais il est encore présent en sous-couche de nombreuses ferronneries. Il convient donc de s’en protéger, notamment en cas de décapage mécanique, comme c’est le cas ici. Les miniums modernes sont toujours orange, mais ils ne sont plus à base de plomb. Selon leur formulation, le problème de leur toxicité se pose encore. Aussi, pour des applications grand public, il est préférable de s’en passer. Les sous-couches, hors minium, visent d’abord à isoler le fer de l’air et de l’humidité, tout en uniformisant le fond. Il est aussi possible d’obtenir le même résultat avec deux couches de peinture de finition, spéciale fer. Attention aux applications au pistolet. C’est plus rapide, mais il faut parfois une troisième couche pour garantir une bonne protection.

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Entretien fréquent avec une brosse en laiton

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Quand l’entretien est fréquent comme avec les grilles de défense de fenêtres, inutile de sortir l’artillerie lourde. La brosse manuelle à fil de laiton fait du bon travail et se glisse partout. Il est d’ailleurs prudent de la garder à proximité quelle que soit la méthode utilisée, car elle est bien utile pour nettoyer une zone négligée. Pour un décapage plus rapide, le fil de laiton se décline en accessoire de perceuse ou de meuleuse. La différence entre les deux se limite à la présence ou non d’un axe de blocage. Un assortiment de brosses, petites, coniques, plates, est idéal. Le montage sur perceuse, lorsqu’il s’agit d’un petit modèle sans fil, est parfois plus maniable. Le décapage chimique est à éviter, car il est difficile de l’éliminer correctement, sauf en utilisant de grandes quantités d’eau. Les dépôts résiduels peuvent réduire l’adhérence de la nouvelle peinture.

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