Une tuile cassée, un solin percé, ce sont de petits défauts mais difficiles à réparer var monter sur un toit est dangereux. Et pourtant ils créent des dégâts terribles dans l'isolation et la charpente. Avec un bon équipement de sécurité, voici comment les charpentiers interviennent.
La panoplie pour monter sur le toit
Un équipement de sécurité comporte un harnais, des mousquetons, des longes, un casque … Pour s’équiper correctement, l’avis d’un professionnel qualifié est recommandé. En effet, il existe différents types de harnais, car il existe différents types de travaux en hauteur, avec tout autant de modes de fixation. Se balader sur un toit n’a pas grand-chose en commun avec l’élagage d’un arbre ou le lavage des vitres d’un gratte-ciel.
Il faut apprendre à utiliser un équipement de sécurité . Un mousqueton mal monté peut casser !
Inspecter chaque tuile et chaque gouttière
D’autre part, en plus de choisir le matériel adapté, il faut savoir s’en servir, dans quel sens glisser la longe dans le mousqueton, par exemple. Cela n’a l’air de rien mais, selon le modèle de mousqueton, ce dernier peut s’ouvrir ou casser en cas de chute. Un autre impératif lors des déplacements sur le toit est d’éviter d’aggraver les dégâts. Il faut donc répartir son poids le mieux possible, afin de ne pas casser des tuiles, surtout si elles sont anciennes et fragilisées.
Replacer ou remplacer les tuiles
La première étape consiste à réinstaller les tuiles que le vent a pu déplacer. Celles qui sont visiblement cassées ou fendues doivent être remplacées. La difficulté est alors de posséder un stock suffisant de tuiles de remplacement. Dans les combles ou la cave de vieux bâtiments, il est fréquent de dénicher une petite réserve. Mais encore faut-il que les tuiles entreposées soient du même modèle que celles du toit. Selon les époques, c’est rarement le cas. Une autre solution consiste alors à écumer les récupérateurs de matériaux de la région, muni d’une tuile en bon état en guise de modèle. Il y en a parfois en vente sur les sites de petites annonces. Sinon, vous pouvez aussi contacter les couvreurs de votre région et leur demander de vous mettre de côté quelques éléments à l’occasion d’une réfection de toiture.
L'étanchéité des solins, des abergements et des gouttières
Les gouttières doivent être nettoyées une à deux fois par an, s’il y a de grands arbres alentours notamment, au moins au niveau de la naissance des descentes. C’est là que s’accumulent les dépôts. L’absence de fuites ou de perforations dues à la corrosion se vérifie facilement depuis le sol à l’occasion d’une forte pluie. Il faut aussi vérifier le mortier ou le zinc qui constitue les solins, les abergements de pied de cheminées source classique de fuites. Les solins permettent à la pluie qui s'abat sur un mur de rejoindre la toiture située en dessous et de ne pas s'infiltrer dans la maison.
L'entretien en vidéo
Rénover une toiture en 9 étapes
Les points-clés
1-Solin abîmé
Un solin assure l’étanchéité entre une maçonnerie et la toiture. A la longue, il finit par se fendre et laisse passer l’eau.
2- Tuiles cassées
Les tuiles cassent ou se fissurent sous l’action du gel, de la grêle. Le vent peut aussi les déplacer.
3-Bouchons
Le réseau d’évacuation de la pluie collecte aussi les feuilles et les branches qui finissent par boucher l’écoulement.
4-Pied de cheminée
L’abergement de cheminée et toutes les pénétrations qui traversent la couverture sont des points névralgiques à surveiller.
L'écoulement est un problème de pente
Plus un toit est pentu, meilleur est l’écoulement de l’eau de pluie. C’est la loi de la gravité. À l’inverse, lorsque le toit s’approche de l’horizontale, les risques d’infiltration augmentent surtout si le vent se lève. Sur les toits anciens, la parade consistait à poser des épaisseurs de tuiles, de rang et de couvert, la première formant le caniveau d’écoulement et la seconde servant de protection de chevauchement. Aujourd’hui, il est très fréquent d’installer des panneaux supports de tuile, fixés sur la charpente, qui rendent les infiltrations bien plus aléatoires. Pour des constructions annexes, il convient de bien respecter les pentes requises. En effet, chaque matériau ne peut être utilisé que dans un certain secteur de pente. Certains sont plus adaptés aux toits fortement pentus, comme les ardoises ou les tuiles plates, d’autres conviennent mieux aux faibles pentes, comme la tuile canal ou mécanique.