Les Corons du Nord

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Loin d’être unique l’architecture des corons, ces maisons ouvrières si typiques du nord de la France, a su varier, au fil du temps et des époques. S’il est un habitat qui a modelé le paysage à son image, c’est bien celui-là !

Style

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Les corons (« coin », « extrémité »), terme popularisé en 1884 par Émile Zola dans Germinal, désignent les barres de maisons basses accolées (bâties de 1825 à 1890), dont la longueur peut dépasser les 150 m. Plus confortables et conçues par des architectes, les cités pavillonnaires (1867-1939), et les cités-jardins (1904-1939), forment des groupes de maisons bâties autour d’un jardin-potager dans un esprit régionaliste voire pittoresque.

le nuancier des corons

Côté Architecture

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Les cités-jardins

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Les premières cités-jardins sont créées en 1904 par la Compagnie de Dourges. Elles se différencient des cités pavillonnaires par une densité plus faible (15 à 20 logements à l’hectare), une implantation plus naturelle des maisons sur la parcelle, une plus grande importance accordée au confort en général, à l’intérieur comme à l’extérieur du logement. Espace d’agrément côté rue et potager en façade arrière, le jardin peut dépasser les 1 000 m2. À l’issue de la Première Guerre mondiale, la reconstruction se fait tantôt à l’identique, tantôt sous forme de barreaux fractionnés avec façade principale sur la rue et façade arrière sur le jardin ou encore selon un plan en arc de cercle. Regroupées par deux, trois, voire quatre, les maisons de style « chalet » dressées en pignons avec toiture à deux pans (en « accent circonflexe »), témoignent d’une recherche d’esthétisme, de différenciation et des signes de modernité comme des parpaings de ciment peints en blanc décorés de faux colombages. Elles bénéficient de clarté, de confort et même de l’eau courante jusqu’alors réservée aux ingénieurs !

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Rejetés par la population, les préfabriqués, ces ancêtres des HLM, ont été pour la plupart détruits entre 1990 et 2000.

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Le préfabriqué sans âme

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Enfin, avec la nationalisation des Houillères (1946) apparaissent les cités modernes (1946-1970). Le 15 juin 1945, le Statut du Mineur est voté pour unifier la profession sous un seul règlement, alors que chaque compagnie disposait de ses propres règles. L’article 23 instaure la gratuité du logement pour les mineurs ainsi que pour les retraités et les veuves. Le logement représente un avantage en nature, alors qu’auparavant, un loyer symbolique était prélevé. Face au manque de logements sur fond de hausse de la production, le procédé de l’ingénieur Camus est adopté. Il s’agit de petits immeubles préfabriqués en usine puis montés sur place. On distingue deux types : le « Camus bas », de plain-pied groupé par deux habitations et le « Camus haut », établi sur trois niveaux groupant quatre à huit logements couverts d’un toit-terrasse. Un garage prend place au rez-de-chaussée tandis que l’entrée donne sur un escalier menant au 1er étage occupé par la cuisine et le séjour alors que les chambres sont situées au 2e étage. Rejetés par la population, ces ancêtres des HLM ont été pour la plupart détruits entre 1990 et 2000.

Les cités pavillonnaires

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A la fin du XIXe siècle, la capacité des compagnies d’acheter de vastes domaines fonciers et leur volonté d’attirer une main-d’œuvre précieuse dans un contexte de concurrence accrue, les poussent à délaisser le type d’habitat linéaire. Alignées et disposées à intervalle régulier (souvenir des corons oblige), les premières cités pavillonnaires se composent de groupes de maisons individualisées. Ainsi débarrassées de toute mitoyenneté, leurs pignons ne sont plus aveugles et peuvent s’ouvrir à la lumière, adoptant presque un statut de façade. Sous le toit de chaque pavillon prennent place deux à quatre logements identifiables par leur entrée indépendante. Si l’architecture de ces cités reste rationaliste, les logements gagnent en confort et en surface habitable (70 à 80 m2), s’adaptant à la taille des familles. Alors que les jardins des corons n’excédaient pas 200 m2, ceux des cités peuvent dépasser 500 m2. De même, le vocabulaire architectural se diversifie avec des façades soulignées de modénatures, des fenêtres couronnées de linteaux cintrés, des portes agrémentées d’un ressaut de briques. Les pignons bénéficient d’un traitement soigné : œil-de-bœuf, rouleaux de briques, bandeaux en saillie… De 1905 à 1914 se développent de grandes cités pouvant compter plus de six cents logements et deux mille habitants. Éloignées des centres-villes des communes, elles possèdent les équipements publics et religieux qui font défaut (école maternelle, école primaire, dispensaire, église…).

Côté Rénovation

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Habiter dans un coron est désormais à la mode… à condition d’adapter le logis au goût du jour, dans le respect de la tradition. Un paradoxe pas si complexe à résoudre.

1. Des conseils

Un bâti à valoriser délicatement
Modeste et répétitif ou individualisé et non conforme aux normes d’isolation, le bâti minier du Nord-Pas-de-Calais souffre de rénovations anarchiques qui altèrent son identité et sa cohérence architecturale. Irruption des matériaux modernes, volonté de se distinguer de son voisin et réglementation de plus en plus contraignante favorisent bien des maladresses. Heureusement, le classement au patrimoine de l’Unesco tempère ces mauvaises habitudes ! Les logis immortalisés par la chanson Les Corons de Pierre Bachelet (1982) sont aujourd’hui recherchés !

Pollution, gel, salissures
Humidité (eaux de pluie, condensation, remontées d’eau du sol), pollution atmosphérique, salpêtre, absence de chauffage, étanchéité du bâti rénové avec des matériaux et produits imperméabilisants… Les façades en brique se ternissent d’autant plus que leur relief est important et que ces facteurs vont en s’aggravant. Pour une réussite durable mieux vaut faire appel à des professionnels qualifiés (faites établir plusieurs devis détaillant les prestations), qui diagnostiqueront l’état du bâti et les éventuels désordres structurels (soubassement, briques, joints, toiture…) afin de comprendre les causes des détériorations. Respecter l’unité d’origine du bâti, ne pas chercher à se différencier des maisons de ses voisins (l’esprit d’un coron est au contraire la répétition du même), protéger les éléments de décor, restituer les parties endommagées, ne rejointoyer que les parties nécessaires… sont les règles de base. À l’inverse, il faut proscrire les méthodes de nettoyage agressives type sablage à sec à haute pression, le dégarnissage des joints à la disqueuse – voire au marteau pneumatique ! –, l’utilisation de plaquettes de pierre reconstituée, carrelage, produits imperméabilisants… Dans certains cas, ils défigurent les façades, masquent leurs décors et accélèrent la dégradation des maçonneries (altération de l’épiderme de la brique qui devient poreux, cassure des arêtes).

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Un nettoyage mécanique tel le micro-gommage, l’hydrogommage, ou chimique suivi d’un rinçage à l’eau tiède, n’est justifié que lorsque la maçonnerie est encrassée.

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2. Les murs

Des façades à nettoyer avec soin
Pour les parements peu sales, un nettoyage à l’eau claire sous faible pression (brosse nylon ou de chiendent) suffit. Un nettoyage mécanique tel le micro-gommage (mélange de poudre non siliceuse ultrafine et d’eau projeté à l’aide d’une buse réglée à basse pression), l’hydrogommage, ou chimique suivi d’un rinçage à l’eau tiède (détergent non-ionique ou savon), n’est justifié que lorsque la maçonnerie est encrassée. Avant de choisir, il faut mettre en perspective l’efficacité de la méthode et les risques de réactions préjudiciables (joints, épiderme, décor, fenêtres…). Aussi, mieux vaut procéder à des essais préalables pour évaluer l’efficacité de la méthode et constater d’éventuels effets indésirables. Parfois, il faut tester plusieurs méthodes avant de trouver la plus adaptée !

Pour cent briques t’as plus rien
Délicat, le remplacement de la brique est nécessaire lorsqu’elle est très détériorée et qu’elle n’assure plus la stabilité de la maçonnerie (briques cassées ou pulvérulentes). Sauf si elles sont destinées à être cachées (enduit, badigeon, peinture), il est important d’utiliser des briques de mêmes dimensions, texture et teinte que celles d’origine (modèle de récupération ou de fabrication artisanale). Attention à certains modèles qui pourraient jurer avec le style d’origine.

Rejointoyer dans le style
Contrôlez la bonne tenue des joints d’origine souvent réalisés au mortier de chaux, sable, et terre argileuse locale (corons, barreaux…). Leur réfection intégrale ne doit pas être systématique. Des reprises ponctuelles (après piquage jusqu’au mortier sain à 2 cm de profondeur environ), sont parfois aussi efficaces et moins coûteuses. Rejointoyez avec un liant de composition et teinte proches de celui utilisé tel qu’un mortier de chaux hydraulique naturelle et trois volumes de sable teinté de chamotte, d’oxyde ou de terre naturelle. Ou optez pour un liant formulé prêt à l’emploi spécifique au style et à la nature de votre bâti. En finition, tirez les joints horizontaux au fer à joint et veillez à ne pas les élargir, avec un très léger retrait du mortier par rapport à la brique.

Badigeon et peinture
Si la façade montre des briques dépareillées ou fragilisées (intempéries, ravalement agressif), elle peut recevoir un badigeon à la chaux – plus ou moins teinté – qui la protégera et lui donnera une belle unité. Sain, bactéricide et peu coûteux, il se prépare en brassant de la chaux (en poudre ou en pâte), diluée dans deux à quatre volumes d’eau (suivant consistance et transparence recherchées), additionné de pigment ou d’ocre. Il s’applique à la brosse en couches croisées, d’un angle du mur à un autre, sans interruption. Les non initiés trouveront dans le commerce des badigeons formulés prêts à être brassés en privilégiant une teinte proche du nuancier local. Autre solution, l’application d’une peinture minérale en phase aqueuse. Evitez les peintures alkydes (qui limitent les échanges hygrothermiques) et surtout les revêtements plastiques (semi-épais ou épais type crépis), réservés aux supports non-respirants (béton, parpaings…). Enfin, l’utilisation d’un hydrofuge protège les murs de la pluie tout en retardant leur encrassement (pour dix ans environ). Imperméables à l’eau mais perméables à la vapeur, les produits actuels n’entraînent plus de problèmes de condensation.

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3. Les ouvertures

Menuiseries : gare à l’esthétique !
Expression architecturale et « sourire » de la maison, portes, fenêtres, volets et garde-corps participent à l’harmonie comme à l’unité du bâti. Pour des raisons d’entretien et de confort thermique, elles sont systématiquement remplacées par des menuiseries en PVC ou en aluminium aux profilés un peu « mange-lumière » et pas toujours esthétiques ! En bois peint, les fenêtres traditionnelles comptent souvent deux vantaux surmontés d’une imposte vitrée fixe posée en tableau dans une feuillure. À noter que la traverse d’imposte (souvent moulurée), est alignée sur celle de la porte. Quand un arc remplace un linteau, la baie épouse sa courbure, laissant un bel aspect en rondeur. En bois peint, les volets à traverses, sans écharpe, reprennent parfaitement les proportions de la baie, de la forme de l’arc ou du linteau courbé ou droit.

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4. La toiture

Entretenir la couverture...
Tuiles noircies par la pollution couvertes de mousses et lichens qui retiennent l’eau, descellement du faîtage ou des rives, accumulation de feuilles dans les gouttières qui réduisent l’écoulement… L’usure ou le manque d’entretien de la toiture des corons est à l’origine de bien des maux : infiltrations, difficulté à se chauffer, condensation… En général, une inspection tous les deux à trois ans est recommandée avant l’hiver. Le couvreur remplace si besoin les tuiles endommagées (tuiles de réemploi si possible ou neuves de type « régional »), nettoie la couverture, enlève la mousse, pulvérise éventuellement un produit anti-cryptogames, contrôle la bonne ventilation (entrées et sorties d’air), cure les gouttières et chéneaux, consolide les ouvrages de liaison en maçonnerie ou en zinc (faîtage, arêtiers, rives…).

…ou la reprendre totalement
En cas de réfection complète du toit, il est conseillé de poser un écran de sous-toiture qui empêche le passage du vent sous les tuiles, les infiltrations (poussière, neige), et participe à l’isolation. On veillera à choisir de nouvelles tuiles identiques à celles déposées (pannes flamandes ou du Nord, ardoise), délaissant les modèles « grand moule à double emboîtement » ou « 2-tuiles-en-1 » d’aspect lourd et peu esthétique. De même, conservez lucarnes et souches de cheminée (qui marquent la limite mitoyenne des maisons et tempèrent la monotonie des maisons construites en bandes), même si ces dernières sont complétées/remplacées par des fenêtres de toit ou un conduit « ventouse ». Sans oublier les épis de faîtage ! Après vérification du bon état de la charpente, la reprise ou la pose d’un nouveau lattage ou voligeage (suivant les cas), puis des pannes, la pose des tuiles peut débuter. Sur liteaux, elles sont fixées derrière ceux-ci grâce à un ergot, tandis que sur volige, elle sont clouées. La panne admet des pentes de l’ordre de 45° à 55° à raison de 20 à 22 tuiles/m² avec un recouvrement de 5 à 6 cm. Sur les toitures débordantes, les demi croupes et les façades-pignons, l’extrémité du toit participe à l’ornementation. Les tuiles spécifiques – « de rive » – situées au droit du faîtage montrent souvent un décor qu’il faut respecter. Sous la rive ou entre les chevrons d’une avancée de toit, un « cache-moineaux » (en lambris peint), empêchait traditionnellement oiseaux et rongeurs de s’introduire sous la couverture. Si possible, on restituera cette protection décorative à l’identique.

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Toute addition doit se faire dans le respect du bâti existant sans en bouleverser les proportions, la composition et le volume d’origine.

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5. S'agrandir

Modifier les baies, ajouter un volume
Dans le cas d’une fenêtre transformée en porte, il est recommandé de garder la même largeur que la fenêtre ainsi que son linteau d’origine. Dans le cas d’une porte transformée en fenêtre, préservez sa trace par la réalisation d’une allège – légèrement en retrait – bâtie avec le même matériau (aspect, joint, finition) que celui de la façade. Le linteau et l’encadrement sont à préserver autant que possible. Si vous désirez créer une fenêtre, inspirez-vous des baies existantes (proportions, alignement, travée et encadrement). Clapiers, poulaillers, remises… les dépendances ajoutées au bâti existant témoignent de l’aspect évolutif de l’habitat ouvrier, modeste et limité en superficie. La création d’une extension est donc possible si elle s’inscrit dans cet esprit. Ainsi, toute addition doit se faire dans le respect du bâti existant sans en bouleverser les proportions, la composition et le volume d’origine. Dans le cas d’une extension, il est recommandé de s’inspirer de l’architecture existante (matériaux en façade et couverture, dimensions des baies), ou de marquer une franche rupture avec un volume contemporain (type ossature bois, sas vitré, verrière métallique…). Le recours à un architecte s’impose alors. Quoi que vous choisissiez, pensez à préserver, au moins en partie, les espaces verts (potagers et jardins) qui signent l’identité de l’habitat ouvrier. Ci-dessus : une extension signée Simon Debussche-FG Architecture.

Côté Culture

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Histoire et géographie

Les paysages alternent mines et terrils (montagnes de débris de charbon) qui culminent jusqu’à 180 m et tracent une chaîne longue de 120 km. Ils témoignent de l’histoire de l’industrie minière : de la découverte de charbon en 1720 à Fresnes-sur-Escaut (Nord), jusqu’à la fermeture du dernier puits en 1990 à Oignies (Pas-de-Calais).

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Un paysage marqué par l’histoire

Les noires pyramides de débris de charbon sont colonisées par une végétation exotique d’orchidées, figuiers, chénopodes d’Australie… quand leurs flancs ne sont pas aménagés en piste artificielle de ski comme à Nœux-les-Mines. Ancienne fosse classée monument historique, le Centre Historique minier de Lewarde invite à découvrir trois siècles d’activité charbonnière (musée, pôle scientifique de l’histoire des énergies, centre documentaire et diverses expositions). Au nord-ouest, un circuit entre Béthune, Lens, Courrières, Oignies… permet de découvrir les corons, ces barres de maisons basses accolées, les cités pavillonnaires et les cités jardins. Propriétés des compagnies minières, ces logements avec eau courante, chauffage, accès à une coopérative d’achat constituaient un privilège en nature comme un mode de contrôle social et de fixation de la main-d’œuvre.

« Au nord c’étaient les corons, la terre c’était le charbon »

L’habitat minier a d’abord été conçu par les ingénieurs des mines afin d’enraciner les ouvriers. La Compagnie d’Anzin construisit en 1825 les premiers corons près des carreaux de la fosse La Sentinelle. Bâties le long de la route d’accès ou à sa perpendiculaire, ces maisons ouvrières de petite taille (50 m2 environ), aux pignons aveugles sont alignées par groupe de dix à quatre-vingt. Établi sur une parcelle en lanière, longue et étroite, cet habitat en bande forme des quartiers unifamiliaux avec un jardin potager situé à l’arrière. Ces habitations d’un étage en briques sont bâties de façon rationnelle et sans ornement. Toutefois, l’esprit de compétition entre les compagnies pour s’assurer le concours d’une main-d’œuvre efficace va les inciter à améliorer les conditions d’habitat et de vie des ouvriers. D’où une architecture d’une grande richesse à découvrir !

Les ténors du « barreau »

En 1867, La Compagnie d’Anzin présente lors de l’exposition universelle de Paris son « coron des 120 », formé de six « barreaux » alignés sur plus de 250 mètres. Décrits comme « révolutionnaires et modernes », ces barreaux sont des corons rationalisés version « grande longueur » dans un contexte d’extension du bassin minier et de hausse de la production qui suscite un besoin accru de logements pour accueillir les mineurs et leur famille. Ils sont implantés parallèlement aux rues avec jardins à l’arrière, clapiers et puits commun. Les impératifs financiers et de rentabilité de l’occupation des sols priment alors sur le souci de bien-être et de clarté. Toutefois, ces barres linéaires et rectilignes souvent situées au-dessus de galeries soumises à une extraction de plus en plus profonde sont sensibles aux mouvements du sol. Pour éviter tout risque d’affaissement, elles sont découpées en unités plus petites. Les barres de 60 à 80 habitations sont d’abord fractionnées par groupes de 20 logements placés dos à dos. Plus tard, elles sont regroupées par blocs de 8 habitations, puis de 6, de 4 et enfin 2. Les maisons jumelles se généralisent avec une façade sur rue et sur le jardin tandis que la séparation progressive des logements offre un peu plus d’intimité aux familles.