La maison basque

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Une bande côtière qui s’étire sur 40 km de Bayonne à Hendaye et s’enfonce sur 100 km entre plaine et massif des Pyrénées : tel est le Pays Basque. Entre montagnes, verts pâturages, mer et stations balnéaires, cette terre hospitalière invite à partager une riche culture : carnavals, épreuves de force, chants polyphoniques, pelote basque…

Styles

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Dans les montagnes pyrénéennes de la Soule et dans les collines de la Basse-Navarre, les maisons typiques se reconnaissent par leurs très grands pignons aux ouvertures nombreuses. Côté Labourd, les villas cossues des stations balnéaires ont su conserver une certaine austérité.

LE NUANCIER BASQUE
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Côté Architecture

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Typiquement Basque

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Symbole de l’attachement familial à une terre, la maison du Labourd se reconnaît à son imposant volume et à ses colombages verts ou rouges « sang de bœuf ». Dans les provinces voisines, les demeures délaissent le bois pour la pierre. L’habitat type est l’« etxe » (prononcer etché), qui réunit sous le même toit habitation et exploitation. C’est une bâtisse trapue et profonde, coiffée de deux pans de toit. Dressée en pignon, la façade s’oriente à l’est. Sur le rez-de-chaussée en pierre s’appuie un étage (parfois deux), en pans de bois. La distribution intérieure est simple. Passé le porche (« lorio »), on débouche sur l’espace central (l’« eskaratz ») où l’on stockait le matériel agricole et battait le blé. Au fond, prenait place l’étable surmontée d’un fenil. Autour de l’eskaratz s’organise l’habitation avec sa pièce commune et sa cuisine dotée d’un évier, garde-manger et cheminée prolongée par un four à pain. À l’étage se trouvent les chambres. Au XVIIIe siècle, l’essor démographique impose d’agrandir ces fermes. On ajoute une extension latérale souvent à l’origine… de la dissymétrie de la bâtisse !

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L’habitat type, appelé l’« etxe », est une bâtisse trapue et profonde, coiffée de deux pans de toit.

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De la soule à la Basse-Navarre

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Pour emblématique qu’elle soit, la maison basque n’est pas exclusive ! A l’est, dans la Soule, l’habitat rappelle les maisons béarnaises voisines : un tout autre genre. De plan rectangulaire, elle est bâtie en pierres et galets et coiffée d’un toit d’ardoises à quatre pentes ajouré de lucarnes. Régulières, les baies sont encadrées de pierres de taille tandis que la porte d’entrée voisine avec celle de la grange. En Basse-Navarre, l’habitation reprend le plan de la maison basque avec ses façades en pignon couverte d’un toit à deux versants. Blanchis au lait de chaux, les murs mettent en valeur la pierre calcaire locale tant dans les encadrements de fenêtres que dans les chaînes d’angle. Droit, en plein cintre ou en ogive, le couronnement de la porte d’entrée est richement décoré : millésime de construction, nom de la maison et de ses propriétaires.

Côté Rénovation

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Les principes

Qu’elle vienne du ciel ou du sol, l’humidité stagnante est l’ennemi no 1 du bois. C’est dire l’incompatibilité des matériaux issus de l’industrie avec le bâti bois (ciment, blocs de béton…). Vous devez très régulièrement inspecter l’état de la couverture et de ses liaisons (faîtage, arêtiers, noues), des gouttières et descentes d’eau, l’enduit à la chaux protégeant la surface du hourdis de remplissage, et les abords du soubassement pour détecter d’éventuelles remontées d’eau. En cas de problèmes récurrents, n’hésitez plus, agissez. Une des meilleures solutions est la pose d’un drain autour de la maison. Il doit se trouver à environ un mètre des façades pour éviter que les fondations, en général peu profondes s’agissant de bâtiments anciens, bougent lors des travaux de terrassement. Le drain est posé en fond de fouille, avec une pente amenant l’eau vers l’extérieur de la maison. Le drain est « enrobé » d’un tissu géotextile et enfin est recouvert d’une succession de matériaux (galets, graviers, sable) de plus en plus fin.

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Côté Culture

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Histoire et géographie

Le Pays Basque connaît trois types de paysages : montagne, rivage et colline. Occupée dès la préhistoire, la région est très jalouse de son unité humaine, dont la langue est le meilleur porte-drapeau.

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Un pays, trois provinces

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A l’est, la Soule élève une petite chaîne de montagnes entaillée de canyons et gorges traversées de torrents que borde le pic d’Orhy (2 015 m). Depuis les hauts pâturages voués à l’élevage (brebis et pottoks – poneys rustiques du Pays Basque), on découvre des paysages grandioses émaillés de fermes trapues coiffées d’ardoises, d’églises romanes… Très attachés à leur terre, les habitants pratiquent avec ferveur « rebot » (jeu de pelote), mascarade (cortèges de danseurs), pastorales (mise en scène d’évènements religieux), chasse à la palombe… Plus à l’ouest, la Basse-Navarre abaisse son altitude et alterne vallées, landes de bruyères, pâturages et champs de céréales. Ancienne place forte, Saint-Jean-Pied-de-Port doit son nom au col (ou « port »), qui commande l’accès de Roncevaux où les Basques mirent en déroute l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne en 778 (la fameuse Chanson de Roland raconte cet épisode). Avec ses falaises, corniches et plages de sable fin tournées vers l’océan, le Labourd est la plus touristique des provinces du Pays Basque. Autour de la vallée de la Nive, se nichent bien des joyaux : Sare, ancien village de contrebandiers, Aïnhoa, ancienne étape de Saint-Jacques-de-Compostelle, Espelette, célèbre pour ses tresses de piments accrochées aux façades, Cambo-les-Bains, station climatique où Edmond Rostand fit construire sa superbe villa Arnaga… Tandis que Biarritz s’est muée en station balnéaire mondaine après que Napoléon III et Eugénie en firent une de leurs villégiatures.