Tout savoir sur les maisons du Gers, architecture, couleurs, matériaux

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Douce province aux allures toscanes, le Gers et ses paysages de collines qui ondulent de coteaux en plaines ou en vallées abrite un habitat varié à l’image d’une riche géologie (bois, galets, terre crue, briques…) transmuée par le savoir-faire des hommes.

Styles

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Les maisons du Gers sont construites avec les matériaux locaux : pierres calcaires, briques crues ou briques foraines.

LE NUANCIER GERSOIS

Côté Architecture

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Hommes et bêtes sous la même borde

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Aux mains d’un métayer contraint de louer terre, cheptel et outils à de riches propriétaires en échange du versement d’une partie des récoltes, la « borde gasconne », est une bâtisse qui réunit sous un même toit ferme et habitation. C’est une bâtisse trapue et profonde avec sa façade dressée en pignon, couverte d’un imposant toit à deux pentes en tuiles canal. L’observation de la façade révèle fonctions et distributions des espaces. Au centre, ou à l’une des extrémités, prend place l’habitation qui peut être précédée d’un auvent (la façade pignon présente alors un décrochement latéral) sous lequel se retrouvaient les membres de la famille ou parfois d’un petit hangar en pans de bois (ou « emban »). L’autre extrémité est le domaine de l’exploitation qui abrite une grange, une remise à outils, un chai… Alentour, des bâtiments annexes (fournil, écurie, grange, poulailler, soue à cochon et le pigeonnier) composent l’exploitation agricole.

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La « borde gasconne » est une bâtisse trapue et profonde avec sa façade dressée en pignon, couverte d’un imposant toit à deux pentes en tuiles canal.

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Maisons à parc, fermes à cour ou « en fer à cheval »

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La maison à parc est une ferme qui dresse ses dépendances autour d’une cour souvent rectangulaire. On y accède par un porche, parfois surmonté d’un pigeonnier. Ce type de ferme permettait de rassembler le bétail dans l’enclos central. Plus imposante, la ferme à cour fermée reprend cette configuration en regroupant le bâti autour d’une cour carrée ou rectangulaire. Dédiée à la polyculture, elle abritait souvent plusieurs générations de familles. La maison dite « en équerre », est formée d’une habitation qui s’apparente souvent à une maison de maître, et d’un bâtiment d’exploitation (grange-étable, écurie…) construit à la perpendiculaire. L’habitation offre sa façade au sud-est tandis que l’exploitation est placée en angle droit pour protéger le côté ouest des vents chargés de pluie. Cette dernière est parfois surmontée d’une mirande, galerie en pans de bois couverte par la toiture, où l’on séchait le maïs et le linge. Autre variante, la maison dite « en fer à cheval » étire une longue façade flanquée à ses extrémités d’une dépendance agricole (grange, étable, remise…)

Côté Culture

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Histoire et géographie

Ancienne Gascogne, le Gers a une longue histoire au service du pays (avec d’Artagnan par exemple) et de résistance aux côtés des Français durant la Guerre de 100 ans ou avec la présence de maquis pendant la Deuxième Guerre mondiale.

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Le cœur de la Gascogne

À la croisée de l’Aquitaine et du Midi-Pyrénées, cette ancienne province de Gascogne s’étendait jadis des rives de la Garonne aux Pyrénées en passant par les Landes. Du nord au sud, elle regroupe trois pays à la personnalité marquée : la Lomagne (vallonnée de terres fertiles), l’Astarac (traversé de multiples cours d’eau creusant autant de vallées), et l’Armagnac (rythmé de coteaux de vignes et de bois de chênes). Ce qui lie ces terroirs, c’est la langue, ce gascon sonore et chantant célébré par les cadets de Gascogne – dont Charles de Batz-Castelmore, immortalisé par Alexandre Dumas sous le nom de d’Artagnan, est le plus célèbre. C’est aussi la richesse de ses traditions : festivals de musique, rugby, courses landaises… Sans oublier les plaisirs de la table.