Il est possible de consolider un mur en pierre ou briques fragilisé sans avoir à le rebâtir entièrement. La technique exposée ici vaut pour un mur non porteur - lequel doit être traité par un professionnel. Il s'agit ni plus ni moins que de construire une béquille pour soutenir ce mur un peu faible. C'est le principe du contrefort.
Mur fragilisé : la cause du problème
Lorsqu’un mur penche, le problème vient de la tête ou des pieds. Car son inclinaison résulte d’une poussée qui n’est pas compensée. Dans le cas d’un mur porteur, cela provient souvent d’une mauvaise prise en compte des reports de charge des planchers, ou de la charpente, par exemple. Pour un mur non porteur et isolé, une clôture, par exemple, c’est le poids de la maçonnerie elle-même qui déstabilise un sol trop meuble. Redresser un mur porteur est l’affaire d’un spécialiste et ne peut intervenir qu’après avoir isolé la cause et calculé les forces en présence. Mais pour un mur de clôture, procédez à l’ancienne, en jouant sur la masse d’un contrefort, correctement fondé cette fois !
Bâtir un contrefort de consolidation
La méthode empirique présente l’avantage de se passer de calcul. Mais, pour éviter que cela se transforme en inconvénient, il faut être généreux sur les marges : ce contrefort en briques cache un cœur en béton armé.
1. Préparez une semelle de fondation armée dans laquelle sera scellée l’armature verticale (treillis en fers de 8). Pour une meilleure liaison, déchaussez la base du mur pour étendre la semelle sous son assise. Prévoyez un contrefort tous les deux mètres environ.
2. Montez la maçonnerie extérieure en briques jusqu’à un mètre de hauteur environ, après avoir attendu le durcissement de la semelle (18 jours). Elle ne comporte que 3 côtés. Remplissez-la de béton et poursuivez jusqu’au 2/3 de la hauteur du mur à consolider.
3. Un contrefort en culée transmet les charges dans le sol à la manière d’un étai. Les blocs à construire (briques, parpaings) sont montés en suivant l’angle de pente (18°environ), en rangs perpendiculaires à la poussée.
4. Des chevalets en bois ou en acier permettent un étaiement provisoire. La forme et le dimensionnement du chevalet sont établis par calcul, en prenant en compte les forces de traction et de compression qu’il doit subir.
Principe de base
Tout est dans la semelle
Pour stabiliser un mur non porteur, une séparation, par exemple, prévoyez une semelle de fondation deux fois plus large que l’élévation (40 cm pour 20) et de 30 cm d’épaisseur. Coulez un béton de propreté de 5 cm en fond de fouille. Armez la semelle d’un treillis plat à 4 fers. Dosez le béton à 350 kg de ciment par mètre cube de granulat.