La porte d'entrée donne le ton de la maison. Elle peut se faire traditionnelle en bois, moderne en acier ou en aluminium, standard et pratique en PVC ou encore originale en fibre de verre. A vous de trouver celle qui conviendra le mieux à l'esprit de votre maison.
Entrées en matière
Comme toute autre menuiserie extérieure, la porte d'entrée est soumise à diverses contraintes : mécaniques, thermiques, acoustiques et, bien sûr, esthétiques. Sans oublier la résistance à l'effraction ! Mieux vaut donc s'accorder le temps de la réflexion, car on n'en change pas tous les ans. La plupart des portes peuvent être personnalisées via leurs vitrages, panneaux et finitions, ainsi que par les accessoires de type poignée ou heurtoir. Mais la personnalité d'une porte d'entrée repose sur son matériau de base. Même si ce dernier est de moins en moins souvent employé seul ! Diverses combinaisons existent, dont certaines assez audacieuses, à base d'aluminium et de verre, par exemple.
Quel matériau pour la porte d'entrée ?
Le bois
Bien qu'il soit encore largement utilisé ,le bois massif tend à céder la place à ses dérivés (contreplaqué, latté ou lamellé-collé), plus résistants aux déformations, moins chers, et mieux adaptés à la fabrication industrielle. Parmi les essences très utilisées, figurent les feuillus (chêne, merisier, noyer ) et les incontournables bois exotiques, que ces derniers soient d'origine asiatique (méranti ) ou, surtout, africaine (dibétou, kotibé, moabi, movingui, niangon, tauari ). Les résineux ne sont pas oubliés, mais ils figurent essentiellement sous forme de parements.
Avantages : Apprécié pour son aspect chaleureux et naturel, le bois est aussi considéré comme relativement isolant. Il se distingue également par sa résistance mécanique. Les exotiques sont nettement moins chers que les feuillus, tout en étant naturellement résistants à l'humidité et aux parasites.
Inconvénients : L'entretien, inévitable, qui demande, en général, une couche de lasure (après décapage), tous les trois à cinq ans. La fréquence d'application varie toutefois selon l'exposition aux rayons UV et aux intempéries. Les feuillus restent relativement chers. Quant aux exotiques, ils n'acceptent pas les lasures et sont souvent peints pour faire oublier leur nuance d'origine (jaune, rouge, ou brun-rouge).
Le métal
Moins courants que le bois ou le PVC, l'aluminium et l'acier méritent néanmoins d'être envisagés. L'un comme l'autre peuvent en effet être combinés à des isolants synthétiques classiques, pour offrir des performances égales, voire supérieures, à celles du bois ou du PVC. Et grâce aux finitions qu'ils reçoivent en usine, ces métaux sont insensibles aux intempéries et très simples à entretenir.
Avantages : Résistant, l'aluminium s'adapte parfaitement aux menuiseries de grandes dimensions. Sa supériorité réside autant dans sa légèreté que dans la multitude de nuances de ses finitions (thermolaquées). Plus économique et tout aussi robuste, l'acier est également proposé en de nombreuses teintes.
Inconvénients : Les réalisations en aluminium ne sont pas bon marché. Elles sont en outre vulnérables aux rayures et à certains chocs. L'acier est lui aussi sensible aux rayures (à retoucher sans tarder). Et il offre une moins grande liberté de façonnage, donc une moindre diversité de présentations. Souvent, il lui arrive de céder la place à d'autres matériaux (PVC ou bois) pour fabriquer les bâtis des ouvrants.
Le PVC
Le plus souvent utilisé dans la fabrication des fenêtres, il était logique que ce matériau se retrouve aussi du côté des portes d'entrée. Il est vrai que ses nombreux atouts en font un candidat idéal à ce type d'application.
Avantages : Le PVC résiste aujourd'hui parfaitement aux rayons UV, aux chocs mécaniques et thermiques, à la pollution, à l'air marin et, bien sûr, aux intempéries. Plutôt isolant, il assure un bon confort thermique, surtout lorsqu'il est associé à un remplissage à base de mousse polyuréthane. Et un coup d'éponge suffit à lui redonner l'éclat du neuf.
Inconvénients : Même si elle inclut des décors capables d'imiter le bois de façon assez réussie, la palette des finitions est limitée. Pour les portes (comme pour les fenêtres d'ailleurs), le PVC reste principalement blanc, et plus ou moins brillant. D'où un aspect toujours un peu "synthétique", qui trahit les origines de ce matériau.
La fibre de verre
Plus courantes outre-Atlantique que sur les marchés français et européen, les portes en fibres de verre n'existent que depuis une vingtaine d'années. Elles sont fabriquées à partir de deux parements (lisses ou veinés) en fibres de verre renforcées. Entre ces parements est injectée de la mousse polyuréthane.
Avantages : Ce sont sensiblement les mêmes que ceux du PVC : stabilité dimensionnelle, bonne résistance aux intempéries, aux rayons UV et aux chocs, facilité d'entretien. Avec des teintes beaucoup plus nombreuses (via des finitions laquées) et des imitations du bois assez convaincantes. L'isolation thermique, elle, dépend surtout du remplissage.
Inconvénients : Une fabrication et une diffusion restreintes. Peu de fabricants proposent ce type de produit qui a du mal à concurrencer les portes en PVC, bien implantées chez nous (et depuis plus longtemps).