La piscine à débordement et, plus encore, miroir, c’est le top du top ! Mais la réalisation de ces piscines d'exception qui coûtent 20 à 30 % de plus qu'une piscine classique, se doit d'être irréprochable. Pour une pose impeccable, mieux vaut faire appel à un professionnel disposant du savoir-faire spécifique nécessaire.
Les piscines à débordement
L’idéal du débordement, c’est un terrain en pente, prononcée de préférence, sur les hauteurs d’une vallée ou d’une falaise plongeant dans la mer. Pour profiter de la vue offerte.
Des piscines sans skimmer ni margelle
Ces piscines sont conçues sur mesure en fonction du terrain environnant. Pas de skimmers(larges bouches d’évacuation), la margelle, supprimée ou immergée sur un ou plusieurs côtés, est remplacée par une lame d’eau de quelques millimètres d’épaisseur qui se déverse dans un bac tampon en contre-bas. La chute s’effectue par ruissellement le long de la paroi ou en cascade. Dans ce dernier cas, attention au bruit permanent pendant la filtration et à la précipitation du calcaire, façon source pétrifiante.
Attention à la réalisation
La réussite de l’effet dépend en grande partie de la qualité de réalisation du bassin, à toutes les étapes. Une étude de sol est indispensable pour déterminer la nature des fondations, choisir l’implantation et régler le terrassement. Toutes les techniques de construction d’un bassin classique sont renforcées. Ainsi, les écarts de niveau tolérés sont de 2 mm par mètre, avec un maximum de 5 mm (contre 2,5 à 3 cm entre skimmer dans une piscine classique). Et il faut évidemment pouvoir maintenir cette tolérance dans le temps, quelle que soit la configuration du terrain. Attention notamment aux risques de tassement différentiel ou de retrait/gonflement du terrain alentour.
Ne pas perturber l'écoulement d'eau
A noter, l’effet déversement ne fonctionne qu’avec la filtration en marche et lorsque la piscine n’est pas occupée. Il suffit d’un nageur, même une octogénaire en brasse, pour créer un effet d’onde qui perturbe l’écoulement. Le bac tampon sert justement à empêcher le désamorçage de la pompe en conservant un volume d’eau minimum. Mais si la nageuse est remplacée par une bande d’adolescents, il peut être nécessaire de prévoir une pompe secondaire pour augmenter le débit du déversoir. Cette gestion est automatisée par l’intermédiaire de sondes de régulation de niveau et de débit. L’épuration de l’eau est plus efficace qu’un système classique, car la longueur de collecte est bien plus importante que l’ouverture de deux skimmers. L’eau est mieux brassée, avec des buses de refoulement placées à l’opposé du débordement, en bas de paroi, voire encastrées dans la dalle.
Ultra-haut de gamme, les piscines à débordement ou miroir exigent une pose dans les règles de l'art pour un effet réussi.
Piscine à effet miroir
Une piscine miroir reprend le principe du débordement et l’étend aux quatre côtés du bassin. Le sol environnant et la ligne d’eau sont au même niveau. Même les margelles sont immergées. De ce fait, si l’eau est parfaitement propre et sans la moindre brise, le bassin se transforme en miroir magique, digne de Narcisse.
Des buses de refoulement dans le fond de la piscine
Pour obtenir ce résultat, comme dans le cas précédent, il faut évidemment faire disparaître les skimmers remplacés par une goulotte périphérique dissimulée sous la margelle. L’eau collectée est dirigée vers un bac tampon, puis vers le groupe de filtration. La deuxième particularité est la disposition des buses de refoulement, qui ne sont pas placées dans une paroi, mais dans le fond de la piscine, de manière à provoquer un mouvement d’eau ascendant qui limite les remous en surface.
Ce mouvement d’eau, réparti sur le périmètre du bassin, nécessite une pompe puissante et un groupe de filtration adapté. Surtout, comme dans le cas du débordement, le fil d’eau ne mesure que quelques millimètres de hauteur au maximum. Il faut donc une réalisation irréprochable, parfaitement de niveau et rigoureusement stabilisée. Un miroir raté n’affleure pas sur toute la périphérie, génère des zones d’accumulation des déchets en surface ou dans le fond, et produit un bruit de chasse d’eau, filtration en marche.
En savoir plus
Un marché loin de couler
S’il existe un secteur qui ne connaît pas la crise, c’est bien celui de la piscine. Chaque année voit progresser le nombre de piscines installées, hors sol et enterrées confondues. Il s’agit d’une croissance constante à deux chiffres. Et les périodes de confinement accélèrent encore la tendance.
32 m2 en moyenne pour les piscines
La quasi-totalité des piscines enterrées, 98,6%, sont installées en extérieur. Les terrains utilisés bénéficient en moyenne d’une surface de 2 130 m2 mais le tiers des piscines se situent dans des jardins de moins de 700 m2. La conséquence est la diminution de leur taille au profit du style, dont les effets «miroir» ou couloir de nage. La piscine occupe aujourd’hui 32 m2 (8 x 4 m) en moyenne pour 1,40 m de profondeur