Les pavés drainants assurent l’infiltration de la pluie de façon optimale grâce à leurs joints remplis de gravier ou de terre engazonnée le tout avec une sous-couche de gravier concassé qui elle aussi laisse passer l'eau de pluie tout en assurant la stabilité du sol. Les pavés drainants existent en plusieurs formats et coloris, ce qui vous permet de choisir en fonction de vos envies et de la déco de vos extérieurs. Vous êtes prêt à vous allier à Dame Nature !
Une surface pavée
De nouvelles pratiques d’aménagement apparaissent alors que, dans le même temps, les nécessités d’adaptation aux bouleversements climatiques sont de plus en plus prégnants. Comment conjuguer les deux objectifs ? Les techniques traditionnelles sont là pour apporter une réponse pertinente.
Voici un exemple typique où la volonté d’aménagement se heurte aux évidences. Il s’agit ici d’un terrain enclavé, en friche, un délaissé de fond de cour. Le souhait est de l’aménager en zone de stationnement selon la tendance actuelle qui repousse la végétation, trop contraignante à entretenir, au profit des surfaces minéralisées.
Le principe du pavé drainant est de laisser la terre boire l'eau de pluie jusqu'à saturation ce qui permet de ralentir le phénomène de ruissellement qui serait immédiat sur un sol étanche
Retenir l’eau de pluie
Mais cette volonté se heurte à la réalité du climat aux précipitations erratiques, trop rares ou, brutalement, trop abondantes. Les experts expliquent que pour amortir ces phénomènes il faut impérativement favoriser l’infiltration de la pluie là où elle tombe pour qu’elle soit disponible en cas de sécheresse et ne vienne pas gonfler les réseaux de collecte en cas de perturbation exceptionnelle.
Une solution : le pavé drainant
Le pavé drainant apporte une réponse à ce besoin d’aménagement. Ce modèle se présente sous la forme d’un bloc ajouré qui laisse passer l’eau par les joints remplis de gravier. Il n’y a donc pas de ruissellement et la pluie est absorbée par le terrain jusqu’à saturation. Au-delà, le ruissellement n’emporte pas la terre et ne se transforme pas en boue, à la condition que le terrain ne se situe pas dans l’emprise du lit d’un ancien cours d’eau.
Le pavé drainant : une idée nouvelle et une ancienne technique
Si le modèle de pavé est original, sa mise en place est des plus classiques. Il s’agit d’une pose sur lit de sable. Dans le cas présent, le décaissement a été approfondi pour réaliser un hérisson de blocaille. Il s’agit d’une épaisse couche de gravier concassé qui améliore l’infiltration de l’eau et la stabilité du sol. C’est une solution recommandée dans les zones argileuses sujettes au phénomène de retrait/gonflement.
Le pavé drainant et la végétalisation
L’un des inconvénients des surfaces minéralisés face aux enjeux des bouleversements climatiques est leur contribution au stockage de la chaleur en été à l’origine des ilots de chaleur urbaine (ICU) qu’il convient de limiter du mieux possible. Cette réalisation n’échappe pas à la règle mais elle se situe dans un environnement urbain éparse. Sinon, les joints des pavés peuvent être chargés d’un mélange de terre fine et de gazon. Et comme il s’agit de plaques rectangulaires, il est facile de prévoir des emplacements libres, d’une surface équivalente à quatre blocs de pavés par exemple, afin d’y planter des arbres de tige moyenne. La simplicité d’entretien est conservée et le stationnement bénéficie d’une ombre bienvenue, bien moins onéreuse qu’un carport.
Difficulté de mise en œuvre : 3
Temps d'exécution : 2-3 jours
Surface traitée : 80 m2
Personnes : 1-2
La pose en 12 étapes
Le sol ancien est décaissé à la minipelle sur une profondeur d’environ 20 cm qui correspond à l’épaisseur du hérisson et de la couche de sable. Dans le cas présent, le revêtement final est surélevé de quelques centimètres par rapport à l’existant.
Le fond de fouille est rapidement nivelé de manière à l’égaliser. Les racines et les grosses pierres sont évacuées. Un feutre non tissé est déroulé en lés, en respectant un recouvrement latéral de 20 cm environ.
Il est prudent de maintenir le feutre en place avec quelques galets. Le hérisson, ou couche de forme, est composé de tout-venant de calibre 0/30. Il est d’abord versé en tas, à la brouette, répartis sur la surface à couvrir.
Chaque tas est alors étalé en tous sens au râteau. Pour que ce soit moins pénible, il est seulement écrêté puis le gravier est nivelé avec le dos du râteau. L’objectif est d’obtenir une couche régulière de 15 cm d’épaisseur environ.
De petites piges, un tasseau vissé sur une planchette, permettent éventuellement de s’assurer que la couche de gravier est régulière. Lorsque tout est nivelé, le tout-venant est compacté à la dameuse ou plaque vibrante.
Le lit de pose est composé de sable plus fin. Pour ce type de chantier, le sable peut être plus grossier que dans le cas d’un dallage, d’un calibre 0/6 par exemple. Il est réparti comme le tout-venant puis tiré à la règle pour l’égaliser.
Un nouveau compactage est utile pour assurer une bonne assise. Si le sable est un peu humide, un simple rouleau à gazon peut suffire. L’objectif est d’obtenir une épaisseur d’au moins 3 cm en tous points.
Pour s’assurer de la régularité du lit d’assise, des piges, de grandes règles ou des tasseaux, sont ancrées perpendiculairement au sens de pose dans le sable et servent d’appui pour tirer la règle de nivellement. Inutile de prévoir une pente, les pavés laissent passer l’eau.
Ces pavés se présentent sous al forme de blocs rectangulaires. La zone de départ importe peu. Elle peut se situer au centre comme sur un côté. Chaque bloc est mis en place, de préférence le long d’une pige ou d’un cordeau et ancré dans le sable.
Les blocs suivants sont déposés les uns contre les autres, sans laisser de joint. Le moulage est en effet conçu pour laisser un écartement constant grâce à des butées. Le maillet en caoutchouc sert seulement à positionner le bloc.
Il sert aussi à régler le niveau en tassant les blocs qui dépassent ou qui ne sont pas posés à plat. La pose se poursuit en se déplaçant sur les blocs déjà posés afin de ne pas déranger le lit de pose.
Lorsque tous les pavés sont posés, il convient de remplir les interstices, avec du gravier, du sable grossier ou de la terre végétale. Une bordure est nécessaire pour limiter le fluage et la migration du lit de pose et du hérisson.
Le sol ancien est décaissé à la minipelle sur une profondeur d’environ 20 cm qui correspond à l’épaisseur du hérisson et de la couche de sable. Dans le cas présent, le revêtement final est surélevé de quelques centimètres par rapport à l’existant.
Le fond de fouille est rapidement nivelé de manière à l’égaliser. Les racines et les grosses pierres sont évacuées. Un feutre non tissé est déroulé en lés, en respectant un recouvrement latéral de 20 cm environ.
Il est prudent de maintenir le feutre en place avec quelques galets. Le hérisson, ou couche de forme, est composé de tout-venant de calibre 0/30. Il est d’abord versé en tas, à la brouette, répartis sur la surface à couvrir.
Chaque tas est alors étalé en tous sens au râteau. Pour que ce soit moins pénible, il est seulement écrêté puis le gravier est nivelé avec le dos du râteau. L’objectif est d’obtenir une couche régulière de 15 cm d’épaisseur environ.
De petites piges, un tasseau vissé sur une planchette, permettent éventuellement de s’assurer que la couche de gravier est régulière. Lorsque tout est nivelé, le tout-venant est compacté à la dameuse ou plaque vibrante.
Le lit de pose est composé de sable plus fin. Pour ce type de chantier, le sable peut être plus grossier que dans le cas d’un dallage, d’un calibre 0/6 par exemple. Il est réparti comme le tout-venant puis tiré à la règle pour l’égaliser.
Un nouveau compactage est utile pour assurer une bonne assise. Si le sable est un peu humide, un simple rouleau à gazon peut suffire. L’objectif est d’obtenir une épaisseur d’au moins 3 cm en tous points.
Pour s’assurer de la régularité du lit d’assise, des piges, de grandes règles ou des tasseaux, sont ancrées perpendiculairement au sens de pose dans le sable et servent d’appui pour tirer la règle de nivellement. Inutile de prévoir une pente, les pavés laissent passer l’eau.
Ces pavés se présentent sous al forme de blocs rectangulaires. La zone de départ importe peu. Elle peut se situer au centre comme sur un côté. Chaque bloc est mis en place, de préférence le long d’une pige ou d’un cordeau et ancré dans le sable.
Les blocs suivants sont déposés les uns contre les autres, sans laisser de joint. Le moulage est en effet conçu pour laisser un écartement constant grâce à des butées. Le maillet en caoutchouc sert seulement à positionner le bloc.
Il sert aussi à régler le niveau en tassant les blocs qui dépassent ou qui ne sont pas posés à plat. La pose se poursuit en se déplaçant sur les blocs déjà posés afin de ne pas déranger le lit de pose.
Lorsque tous les pavés sont posés, il convient de remplir les interstices, avec du gravier, du sable grossier ou de la terre végétale. Une bordure est nécessaire pour limiter le fluage et la migration du lit de pose et du hérisson.
Les points clés
Plus un sol est compacté, moins il est sujet aux déformations. Mais plus le gravier est grossier, plus il est difficile à tasser.
Il convient également de noter qu’un mélange de tout venant se compacte mieux que du gravier calibré.
L’épaisseur joue également un rôle. Au-delà de 15 cm, il devient difficile de traiter un hérisson avec des moyens individuels comme une plaque vibrante. Il faut alors recourir à des engins plus lourds ou procéder en plusieurs couches.
Récup' du gravier
Ressource locale
Dans le cas présent, la zone de stationnement avait déjà fait l’objet d’un premier aménagement consistant à décaisser le terrain pour le remplacer par une couche de gravier étalée sur un feutre géotextile. Il est tout à fait possible de récupérer ce gravier plutôt que l’évacuer en déchetterie. Pour cela, chaque godet de minipelle est criblé sur un tamis à grosse maille, étalé sur une zone de stockage et rincé au jet haute pression. Après une remise en tas pour l’égouttage, ce gravier est réemployé pour le hérisson. Le feutre anti racine, en revanche, n’est pas réutilisable.
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