Les bardages en bois ont tout connu ! Réputés exposés et fragiles face aux intempéries, on les a protégé de toutes les manières. Certaines les peignaient en noir, avec de l'huile de vidange d'autres les couvraient de peintures glycérophtaliques. Voici les dernières peintures alkydes et nos conseils pour à la fois protéger le bardage et ... penser aussi à le décorer !
Peinture alkyde
Les conseils indiqués ici s’appliquent à tous les revêtements en bois extérieurs à l’exemple de ce bardage. Il s’agit de la technique traditionnelle, à base de produits en phase solvant, l’impression primaire comme les peintures de décoration.
Les plus anciens se souviennent avec émotion des peintures glycérophtaliques, résistantes à tout, moins toxiques que les formulations au plomb, avec une odeur de solvant puissante et durable, tout comme les taches. Puis les pouvoirs publics se sont inquiétés de la nocivité des solvants. Progressivement, pour l’intérieur, les peintures de type acrylique, à l’eau, se sont imposées. Malgré tout, les « glycéros » ont subsisté sous une forme légèrement différente. Ce sont maintenant des peintures dites «alkydes» en phase solvant.
Les peintures à base de produits alkydes ont un pouvoir couvrant exceptionnel et une finition impeccable.
L’intérêt des peintures alkydes
L’ensemble des atouts des anciennes glycéros se retrouvent dans les produits alkydes puisque la réaction chimique de la formulation est identique. Ce sont donc des peintures et impressions très résistantes, compatibles avec la plupart des supports, en toutes conditions. Le pouvoir couvrant est exceptionnel et la finition impeccable, à condition que la préparation du support ait été effectuée dans les règles.
Les inconvénients des peintures alkydes
L’atout technique de la phase solvant est aussi le principal inconvénient de ces produits. Il y a d’abord l’odeur forte qui est aussi l’indicateur d’une importante émission de COV (composés organiques volatils). L’impression utilisée ici présente un taux de COV de 749 g/l, contre un maximum de 30g/l pour une peinture murale intérieur mate. Ces produits sont aussi très longs à sécher, 4 h hors poussière, 6 h sec et 24 h entre deux couches au minimum.
A cela s’ajoute l’utilisation du white spirit, pour la dilution et le nettoyage des outils comme du chantier. Il est donc recommandé de prendre toutes les précautions nécessaires pour se prémunir de ces risques.
Les peintures alkydes microporeuses
Un vernis classique est parfaitement imperméable. Rien ne passe, dans un sens comme dans l’autre. C’est utile pour protéger de la pluie. Ça l’est moins pour évacuer l’humidité éventuelle contenue dans le bois. C’est la raison pour laquelle toutes les formules de peinture et d’impression, alkydes en particulier, présentent une version microporeuse. Le principe consiste à empêcher la pluie de pénétrer tout en permettant à la vapeur d’eau de s’échapper.
Des limites de durabilité
La meilleure peinture, appliquée sur une préparation parfaite, dépend quand même de la nature du support. Et le bois n’est pas inerte. Il réagit en fonction du taux d’humidité. A l’extérieur, l’action du soleil sur les façades exposées est redoutable. En conséquence, le vieillissement des revêtements de finition sur les boiseries exposées aux intempéries est très aléatoire. Dans tous les cas, il est important de bien choisir son moment pour réaliser ce chantier. Le bardage doit être posé depuis quelques semaines afin qu’il ait pris le temps de s’adapter aux circonstances locales (retrait, gonflement, exposition différenciée, etc.).
Difficulté de mise en œuvre : 4/5
Temps d'exécution : 2 à 3 jours
Surface traitée : 100 m2
Personnes : 1
La pose en vidéo
La pose en 9 étapes
Les points clés
- Faut-il diluer une couche d’impression ? Oui !
Cela permet au produit de mieux pénétrer le support et donc de mieux remplir sa fonction.
- Mais alors, pourquoi ne pas proposer des pots d’impression déjà dilués ?
Parce que le taux de dilution varie en fonction du support et de ses capacités d’absorption et de l’outil d’application, brosse, rouleau ou pistolet. Ce taux de dilution peut ainsi varier de 5 à 20 %. En revanche, la dilution de la finition n’est généralement pas nécessaire, sauf cas spécifique comme l’utilisation d’un pistolet par exemple. Dans ce cas, le taux n’excède pas 10 %.
- En phase solvant, le diluant sera du white spirit et de l’essence F. La dilution s’effectue par paliers jusqu’à obtenir la consistance désirée en testant sur le support à chaque étape.
- La dilution s’effectue à l’extérieur, en respectant les consignes de sécurité (protection individuelle, ne pas fumer, etc.).
Peinture d'extérieur et ses options
Peindre d'extérieur en phase solvant
Ce type de peinture n’aime pas sécher trop vite. Il faut donc choisir les heures d’application en évitant les plus chaudes. Le support doit être à température ambiante sans surchauffe occasionnée par le soleil. Il est recommandé de tourner avec celui-ci, en le devançant, de manière à toujours peindre à l’ombre, avant que le support ne chauffe.
Sous-couche ou pas ?
Sur un support neuf, l’application d’une sous-couche, impression ou primaire est conseillée. L’intérêt est d’uniformiser le fond autant pour l’accroche de la peinture, sa facilité d’application que ses caractéristiques de durabilité. Intérêt supplémentaire, une impression est souvent moins chère que le produit de finition.
Sur du bois neuf résineux, un dégraissage est recommandé ou, au minimum, le nettoyage des coulures de résine.