
On peut fabriquer sa propre réserve d'eau et l'enterrer surtout quand on a pas de puits. L'avantage de l'enfouir c'est de ne pas le voir car ces grands bassins sont rarement adaptés à l'architecture locale. Enfin, les cuves enterrées sont volumineuses, ici 1500 litres et permettent de voir venir. Dans ce projet nous avons choisi un modèle ultra-plat plus facile à poser.
Récupérer l'eau de pluie
C’est l’un des rares principes de déphasage inter-saisonnier qui peut être appliqué concrètement. Une cuve de récupération permet de conserver l’eau des saisons humides pour l’employer en saison sèche.
L’un des effets du bouleversement climatique qui semble se confirmer est la modification du régime des pluies. Elles sont moins régulières mais plus abondantes. Il pleut toujours autant, souvent plus, mais moins souvent.
La cuve, une solution de lissage
Dans un régime tempéré à quatre saisons, stocker l’eau n’a pas grand sens. Car si certaines saisons sont plus humides que d’autres, les sécheresses sévères sont exceptionnelles. Mais dans un régime à deux saisons, humide puis sèche, les excès dans les deux sens sont plus nombreux et importants. A l’échelle d’une maison ou d’un petit collectif, il peut ainsi devenir intéressant de capter l’eau en excès pendant les périodes pluvieuses pour l’utiliser en cas de sécheresse.
Avant de choisir un récupérateur d'eau vous devez bien définir vos besoins réels de stockage (jardin, appoint de bassins, nettoyage )
La cuve a ses limites
Mais cette solution doit s’accompagner, même à la maison, d’une adaptation des pratiques. Il s’agit par exemple de choisir une végétation peu gourmande en eau, de pleine terre, d’espacer les opérations d’entretien de la terrasse, de mieux gérer les besoins en eau de la piscine (pas de vidange hivernale, adaptation du trop-plein et des remplissages de complément, du nettoyage de la filtration, …). Grâce à cela, les besoins d’eau de stockage sont contenus. Ce qui a une conséquence directe sur l’équipement à installer.
Définir le volume de la cuve
Estimer le volume nécessaire pour la cuve n’est pas facile pour de nombreuses raisons. La première est la versatilité de la ressource, la fréquence des pluies, leur importance, d’une saison à l’autre. Or, c’est ce qui change le plus actuellement. Les statistiques de précipitations annuelles moyennes ne sont plus qu’un indice tant elles varient d’une année sur l’autre. La deuxième est l’application du principe de sobriété précédent, moins de besoins, moins de volume. Une ressource plus rare ne doit pas être gaspillée. La troisième est la qualité de l’eau stockée. Celle-ci est polluée par son passage dans l’atmosphère, son ruissellement sur le toit, son stockage prolongé en cuve plastique, son pH plutôt acide, etc. Tout cela invite à faire réfléchir ceux qui rêvent à l’autosuffisance.
Les nouveaux emplois de la cuve
Rendre potable une eau stockée en cuve est coûteux et d’une fiabilité toute relative. A l’inverse, employer l’eau du robinet pour la chasse des toilettes n’a pas de sens. Ainsi, moyennant quelques adaptations complémentaires, la cuve de stockage peut être utilisée pour les chasses d’eau, le lavage du linge voire, après une filtration plus poussée, pour les douches. Il est même possible d’envisager une boucle vertueuse où la cuve récupère également les eaux grises (douche, vaisselle, lessive, hors WC), prétraitées avant leur stockage. Ces solutions font l’objet d’expérimentations en petit collectif et tertiaire. En habitat individuel, la ressource disponible (le volume pouvant être traité) ne justifie pas l’investissement nécessaire.
Difficulté de mise en œuvre : 4/5
Temps d'exécution : 1 jour
Surface traitée : 2-4 m2
Personnes : 2
La pose en 12 étapes
Les points clés
1- Les tuyaux d’arrivée doivent être posés avec une pente de 1 cm par mètre en direction de la cuve.
2- Il en est de même pour l’évacuation du trop-plein mais avec une pente inversée, en direction de l’exutoire.
3- En zone inondable, il faut prévoir un clapet anti-retour.
Attention à bien caler ces différents réseaux afin de prévenir leur déformation éventuelle par la suite.
Cuves de rétention d'eau
Enterrer la cuve
L’aspect esthétique est le premier argument pour enterrer une cuve de stockage. Cela devient intéressant à partir de 1000 litres, ce qui est déjà beaucoup en habitat individuel et usages standard. De plus, l’eau stockée à température moyenne se conserve mieux et s’évapore moins que si elle est exposée au soleil direct. L’influence est la même sur le plastique de la cuve qui se dégrade plus lentement sous terre. A l’inverse, une cuve enterrée est plus chère à l’achat, à l’installation et à son élimination en fin de vie. Elle requiert obligatoirement une pompe. Son entretien est plus compliqué.
La cuve de rétention
Les pluies brusques et abondantes posent de gros problèmes aux réseaux de collecte qui ne sont pas dimensionnés pour les absorber. Ils débordent, les stations d’épuration aussi. Ces eaux polluées viennent brusquement gonfler les cours d’eau qui débordent à leur tour. En construction neuve hors habitat individuel, il est désormais nécessaire de prévoir un système rétention destiner à lisser ces crêtes d’engorgement. En habitat individuel neuf, les eaux de pluies doivent être collectées par le terrain chaque fois que c’est possible. Pour l’ancien, rien n’est prévu. La mise en place d’une cuve avant le réseau de collecte participe à la réduction des pics. En complément, pour les zones sujettes aux inondations, le réseau d’évacuation de la maison doit être équipé de clapets anti-retours avant son raccordement au système d’assainissement collectif ou à la fosse toutes eaux. Cela prévient les refoulements par les WC ou les équipements sanitaires.
En zone inondables (remontée de nappe), les cuves enterrées de tous types doivent être ancrées de manière à éviter les risques de soulèvement.
