Poser un plafond suspendu en plaques de plâtre

La constitution d’un faux plafond en plaques de plâtre vissées sur ossature métallique s’est largement répandue. Elle permet un résultat spectaculaire mais il faut être bien outillé : l'achat ou la location d'un lève-plaque est indispensable.

Plafond suspendu

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Vue en coupe d'un plafond en plaque de plâtre

La technique du plafond suspendu est la même que la cloison avec des plaques de plâtre vissées sur une ossature métallique. Il n’y a qu’un élément supplémentaire à prendre en compte, mais il est important : c’est la gravité. Le nouveau plafond est effectivement accroché sous son support. Il faut donc trouver un moyen de soutenir les plaques avant de les visser et respecter les normes pour qu'elles restent au plafond une fois fixées.

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Poser des plaques de plâtre au plafond passe impérativement par l’achat ou la location d’un lève-plaque à manivelle.

L'importance du lève-plaque

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Lorsqu’un particulier envisage de réaliser un faux plafond, il commet souvent l’erreur de négliger la manutention. Ce n’est qu’une fois au pied du mur, ou sous le plafond, qu’il réalise que la distance qui sépare la plaque de ses rails de fixation est parfaitement infranchissable. Car ses dimensions ne permettent pas de la soulever correctement et, de plus, sa finesse la rend suffisamment souple… pour casser net avant d’arriver au but.
Poser des plaques de plâtre au plafond passe impérativement par l’achat ou la location d’un lève-plaque à manivelle. Cet équipement indispensable maintient la plaque à plat ou dans l’angle souhaité s’il s’agit d’une pose sous un rampant de comble. Sa manivelle permet de monter l’ensemble à la bonne hauteur et de la maintenir en place. Pour les pros, le lève-plaque existe aussi en version motorisée.

Un espace utile

L’espace dissimulé entre l’ancien et le nouveau plafond est mis à profit pour faire passer tous les réseaux qui ne circulent pas dans les planchers. C’est une solution pratique en rénovation, pour rabaisser un plafond trop haut et en profitant pour faire transiter le câblage électrique ou les gaines de ventilation. Ce faux plafond peut aussi recevoir une isolation thermique.

La pose en vidéo

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La pose en 12 étapes

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2019 - Pages : 022-023-024-025 Poser un plafond suspendu

Le niveau laser est un autre accessoire bien utile pour régler le faux plafond parfaitement de niveau, d’un bout à l’autre de la pièce. L’emplacement des cornières périphériques est repéré sur le rayon lumineux.

Les cornières sont placées de manière à ce que leur base soit alignée sur le tracé. Le moyen le plus simple consiste à les utiliser comme gabarit pour percer les trous nécessaires, puis à les fixer à l’aide de chevilles à frapper.

Une fois posées sur toute la périphérie de la pièce, ces cornières, en vis-à-vis, servent au repérage pour l’écartement constant entre les rails d’ossature, fixé à 60cm.

Les lignes d’ossature sont alors matérialisées au cordeau à poudre, en reliant les points en vis-à-vis précédemment repérés. Il est également possible de tracer, perpendiculairement, les lignes de pose des suspentes.

La nature exacte des suspentes, ainsi que leur longueur, sont déterminées par le type de support, en bois ou en béton, plein ou creux, par exemple. Ici, le montage s’effectue par perçage et chevillage.

Les chevilles métalliques des suspentes sont enfoncées en force dans les trous. Dans d’autres cas, elles sont vissées (sous les entraits de fermette) ou coincées dans les joints des hourdis.

Le niveau laser sert encore pour l’alignement des suspentes. Sinon, il suffit de tendre un cordeau entre les suspentes d’extrémité de la même rangée et de l’utiliser pour régler les éléments intermédiaires, par vissage ou dévissage.

Les fourrures sont emboîtées sur les suspentes. Il est préférable de travailler à deux. La fourrure est d’abord accrochée par un de ses côtés, puis rabattue. En périphérie, elle est posée sur la cornière.

Lorsque l’ossature est installée, c’est le moment pour mettre en place les réseaux. Les fourrures peuvent servir de support, à condition qu’il n’y ait aucun risque d’endommager les câbles ou les gaines lors du vissage des plaques.

Pour utiliser un lève-plaque, le panneau est d’abord posé sur le plateau en position verticale. Ce dernier est basculé à l’horizontale et verrouillé. Il est monté sous le plafond à la manivelle. Puis la plaque est ajustée en déplaçant l’ensemble grâce aux roulettes.

La plaque étant bloquée, les premières vis sont posées dans les angles, puis à intervalle régulier, en respectant un écart de 30cm entre deux points de fixation sur chaque rangée d’ossature.

Les joints entre les plaques sont traités avec un calicot noyé entre deux couches de plâtre. L’ensemble est poncé après séchage. Une couche d’apprêt est appliquée sur toute la surface avant la mise en couleur définitive.

Les points-clés

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1-Définition
Les fourrures, c’est à dire les rails métalliques, sont posées perpendiculairement aux futures plaques. Les suspentes sont les petites pièces qui soutiennent les fourrures.

2- Réglage

L’écartement entre les suspentes qui soutiennent le même rail est fixé à 1,20 m au maximum.

3-Adaptation
L’écartement entre les rails, environ 60 cm est ajusté en fonction des dimensions de la pièce. le raccord entre deux plaques est toujours réalisé sous une fourrure

Les règles à suivre

Co Conseil

Le plafond suspendu 6 règles de base

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Règle n° 1 : fixation directe
La fixation des plaques de plâtre directement dans le plafond est à éviter, même s’il s’agit d’une structure en bois comme des fermettes industrielles. Les deux ensembles réagissent différemment aux sollicitations diverses. Les désordres tels que des déformations, des fissures ou des arrachements de fixation sont inévitables. L’ossature métallique et ses assemblages emboîtés jouent le rôle d’amortisseur.

Règle n° 2 : sens de pose
Il est possible de poser les plaques parallèlement aux fourrures de l’ossature, dans le sens de la longueur, mais seulement pour de petites pièces et en réglant l’écartement entre les rails à 40cm seulement. La résistance d’une pose perpendiculaire est supérieure. Il est strictement interdit de combiner les deux types de pose sous le même plafond.

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Règle n° 3 : isolation
Lorsqu’elle est prévue, l’isolation thermique est embrochée sur les suspentes avant la fixation des plaques. Dans le cas d’une mise en œuvre en plafond sous fermettes, l’isolant peut être installé après, par-dessus, avec une première couche entre les entraits, et un pare-vapeur côté plaque de plâtre, puis une seconde couche sans pare-vapeur, perpendiculaire.

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Règles n° 4 : longueurs et suspentes
Même si la longueur à couvrir par une fourrure entre deux murs est inférieure à 1,20m, il faut prévoir une suspente intermédiaire. A l’inverse, l’écartement entre les suspentes peut être augmenté à condition d’adapter l’ossature, en doublant les fourrures ou en les remplaçant par d’autres rails (type M48 ou 70, par exemple).
C’est la suspente qui règle l’espace aménagé entre le plafond existant et le faux plafond. Il en existe donc toute une gamme, réglable ou pas, déclinée en fonction des matériaux support (bois, béton, hourdis, …)

Règle n° 5 : rallonge de fourrures
Sur de grandes longueurs, il est possible d’abouter les fourrures en utilisant des éclisses, des pièces intermédiaires qui sont serties au point de jonction.

Règle n° 6 : joints et bords
Des joints de fractionnement sont à prévoir si le faux plafond couvre des supports de natures différentes, s’il y a des changements de direction (salon en L) ou si la longueur du plafond dépasse 25m. Dans ce cas, un espace de 10 à 15mm est aménagé entre les plaques concernées, habillé par un profilé de dilatation adapté.
Les plaques à 4 bords amincis peuvent être posées à joints alternés, mais pas les plaques standard. Il est également possible de poser deux épaisseurs de plaques, en décalant les joints.
Afin de respecter l’étanchéité à l’air prévue par la réglementation, sous un comble perdu par exemple, il est nécessaire de poser un cordon de mastic au niveau de la liaison entre le faux plafond et les murs.