En rénovation, les sols à reprendre sont bien souvent hétérogènes et demandent une préparation avant la pose d'un nouveau revêtement. Le ragréage est une de ces solutions. Son application demande du temps et de la précision : réparation du sol, application d'un primaire d'adhérence et coulage du ragréage, mais c'est l'assurance de travaux facilités pour la suite.
Rénovation lourde
L’époque est aux solutions clés en main, rapides et sans préparation, comme le carrelage de rénovation ultramince, qui se pose sans enlever le carrelage existant, grâce à un mortier‑colle adapté. Mais ces procédés ne s’adressent qu’à des cas bien particuliers, lorsque le support est homogène et, surtout, en parfait état. En d’autres termes, c’est une excellente solution pour qui souhaite changer de revêtement de sol aussi souvent que de papier peint ou de peinture. Attention quand même, c’est un fusil à un coup. Il n’est pas possible de superposer indéfiniment les couches carrelées.
Lors d’une rénovation lourde, l’état du sol laisse souvent à désirer. Il suffit de déplacer une cloison pour obtenir un sol hétérogène. D’autre part, les associations entre l’ancien et le nouveau revêtement de sol sont rarement compatibles. Il est délicat de poser du carrelage ou un parquet collé sur une moquette ou des dalles PVC.
L’inconvénient majeur du ragréage est son application, qui demande une bonne organisation pour rester dans les durées d’utilisation, et, surtout, le délai de séchage.
Formule spécialement adaptée
Gomme magique
Le ragréage fait partie de ces interventions systématiquement mises en œuvre par les professionnels, mais boudées par les particuliers. L’application de cet enduit en couche mince, spécialement formulé pour cet usage, apportera toujours une meilleure réponse que tous les autres artifices destinés à cacher la poussière sous le tapis.
Son inconvénient majeur est son application, qui demande une bonne organisation pour rester dans les durées d’utilisation, et, surtout, le délai de séchage. Ce dernier dépend du revêtement choisi pour le recouvrir et de la formulation du mortier. Il peut varier de 3 à 24 h avant de coller un carrelage et de 24 à 72 h avant de poser un parquet, un revêtement plastique ou appliquer une peinture. Il est toutefois possible de marcher dessus, avec précaution, passées quelques heures.
La pose en vidéo
La technique en douze étapes
Les points-clés
1-Le nappage
Le mortier est comme la couche de nappage d’un gâteau, la lisseuse ne sert qu’à étaler.
2-Angle d’attaque
La lisseuse est tenue presque à plat. Elle est passée, sans hâte, en arcs de cercle de grande amplitude.
3-Épaisseur
Le ragréage permet de rattraper les derniers décalages de niveau, jusqu’à 10 mm.
Les avantages du ragréage
- Le ragréage autolissant est particulièrement souple, ce qui lui permet de remplir les fissures de surface et les petits défauts. Mais il peut arriver qu’il ne parvienne pas au fond de l’anfractuosité. Il se crée une petite cavité qui nuit au résultat final, par retrait au séchage, ou à la résistance du ragréage une fois sec.
- Pour des supports très hétérogènes, le tiré à zéro, en complément du primaire d’accrochage, permet d’éviter ces désordres. Il s’agit de réaliser l’application en deux temps. Après son coulage, le mortier est d’abord étalé en couche très fine, sans épaisseur et raclée avec la tranche de la lisseuse. L’objectif est de remplir tous les petits défauts, avant d’étaler la couche principale, frais sur frais. En pratique, l’application s’effectue en deux mouvements, avec la première passe tirée à zéro, et le geste en retour pour égaliser la couche principale.