Poser un tableau électrique

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Le tableau électrique de répartition principal regroupe tous les départs des circuits électriques qui desservent les différents équipements de la maison. Chaque tableau électrique est adapté au logement qu'il dessert, cependant il existe des tableaux prééquipés standardisés qui facilitent la tâche.

Le tableau électrique

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Dans une conception classique, le tableau est conçu module par module, rangée par rangée, en fonction des caractéristiques du logement et de son installation électrique. Toutefois, il existe une certaine standardisation qui permet de proposer des tableaux prééquipés, à choisir en fonction de la surface du logement à desservir. Certains tableaux sont même précâblés : il suffit alors de raccorder les différents circuits, en amont, en provenance du disjoncteur principal et en aval, en direction des points d’utilisation.

Affectation des circuits

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Vue en coupe d'un tableau électrique

Un tableau électrique se lit de gauche à droite. Il y a d’abord le disjoncteur différentiel, sur lequel sont raccordés tous les disjoncteurs divisionnaires de la même rangée. Il y a autant de rangées que nécessaire, et même plus, puisque chaque rangée doit comporter 20 % d’emplacement vide, pour des compléments futurs. Notez aussi que les coupe-circuits traditionnels, à cartouche fusible par exemple, sont désormais interdits. Chaque disjoncteur divisionnaire est affecté à un circuit spécifique, exclusivement pour l’éclairage, ou les prises, ou le chauffage, et affiche un calibre déterminé par la norme (16 A, 20 A, 32 A, …). Il n’est pas possible de panacher, de prévoir un éclairage et une prise sur le même circuit, par exemple. D’autre part, les câbles mis en œuvre dans les circuits sont également choisis en fonction du calibre de la protection (1,5 mm2 en 16 A, 6 mm2 en 32 A, …). L’installation du tableau doit être réalisée sur des circuits hors tension. Il est recommandé de la faire vérifier par un professionnel avant de rétablir le courant.

Comprendre un tableau électrique

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  • Le tableau de répartition principal est l’organe majeur de l’installation électrique. Ses fonctions et son installation sont régies par les dispositions de la norme NF C15- 100, régulièrement mise à jour. Avant toute intervention, il convient donc de se référer à cette norme et à sa dernière parution. Par exemple, le tableau de répartition est désormais inscrit dans un espace plus grand, l’ETEL, pour Espace Technique Electrique du Logement, qui est défini comme un volume du sol au plafond, strictement réservé aux seuls équipements de puissance, de gestion, de communication et de commande, ainsi que tous les départs et arrivées des circuits de puissance et des réseaux de communication. Cela se traduit en pratique par un volume virtuel de 60 cm de large sur 25 cm de profondeur, de la hauteur de plancher à plafond, dans lequel est placée la GTL, Gaine Technique Logement, à l’exclusion de tout autre équipement. Le tableau est un des éléments de la GTL. Celle-ci comporte aussi un tableau de communication destiné à gérer les courants faibles (TNT, satellite, câble, informatique, …).
  • Le tableau de répartition principal regroupe tous les éléments qui assurent la protection des circuits électriques et des personnes qui les utilisent. Il est donc installé juste après le disjoncteur de branchement. Il se compose de modules de largeur standard (1×17,5 mm, 2×17,5 mm, jusqu’à 8×17,5 mm).
  • Ces modules sont installés sur des rangées. Cette disposition permet de repérer facilement les différents circuits et leur affectation. D’autre part, tous sont désormais à réarmement, avec un petit levier. Le circuit en défaut se repère à son levier orienté vers le bas. Pour le rétablir, il suffit de remonter le levier, après avoir corrigé le problème à l’origine de la panne.
  • Si le tableau est l’organe principal de l’installation, il ne peut pas remplir son rôle seul. La sécurité d’une installation électrique n’est garantie que si tous les équipements sont conformes aux normes et mis en œuvre correctement. L’exemple est donné par la ligne de mise à la terre. Son rôle est de diriger le courant de défaut vers le sol en cas de court-circuit ou d’électrisation. Selon le cas, l’incident est instantanément détecté par les modules du tableau, disjoncteur différentiel notamment. Mais si la mise à la terre est mal conçue, les sécurités ne se déclenchent pas. Il en sera de même si le calibre de protection est supérieur à la puissance admise par le câblage, si la distance entre le tableau et le parafoudre est trop longue, etc. En résumé, l’installation d’un tableau électrique requiert de bien connaître les techniques et la réglementation.

La pose en vidéo

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La pose en huit étapes

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2019 - Pages : 124-125-126-127 - Installer un tableau électrique en rénovation

Le capot du tableau est démonté. Il est maintenu par quatre grosses vis en plastique. La carcasse est présentée sur le mur. Elle est réglée de niveau. Puis les trous de fixation sont repérés au crayon.

Le tableau électrique n’est pas lourd, mais les fixations choisies doivent résister à l’arrachement. La hauteur est choisie pour que les leviers de commande se situent entre 90 cm et 1,80 m du sol.

Les trous de fixation permettent d’ajuster la mise en place du tableau, ses alignements verticaux et horizontaux notamment. Les vis sont serrées lorsque tout est bien réglé.

Les différents circuits sont repérés par un code ou un simple ruban adhésif sur lequel la destination est inscrite. Les gaines sont dénudées pour permettre à leurs conducteurs de se raccorder aux différentes bornes.

En amont, le courant électrique parvient aux bornes inférieures du disjoncteur différentiel. Il est réparti sur les disjoncteurs divisionnaires de la rangée à l’aide de deux peignes sécables, pour la phase, et le neutre.

En aval, chaque circuit est affecté à un disjoncteur divisionnaire. Ses conducteurs phase et neutre sont raccordés par-dessous aux bornes correspondantes. Le câble est enfoncé à fond dans la borne et la vis est serrée le plus possible.

Si nécessaire, il est possible de rajouter des modules sur le même rail, par simple emboîtement. La répartition des alimentations phase et neutre et de la terre est réalisée au moyen de barrettes de connexion.

Les câbles passent obligatoirement derrière les rails, entre les appareillages et le mur. Ils sont disciplinés le mieux possible, afin de rester facilement repérables. Le capot est remis en place avant de rétablir le courant.

Les points-clés

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1-Protection des personnes
Placé en tête de rangée, à gauche, le disjoncteur différentiel à haute sensibilité (DDHS) protège les utilisateurs contre les risques électriques. Un tableau en comporte au moins 2.

2-L’histoire du type
Un disjoncteur différentiel de type A est capable de détecter les anomalies sur des appareils particuliers comme une table de cuisson, un lave-linge, mais pas un disjoncteur de type AC.

3-Au bon calibre
Le calibre du disjoncteur différentiel dépend de l’intensité prévue des circuits qu’il contrôle (25 Ampères, 40 A, 63 A)

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