Un tableau secondaire permet de réaliser une liaison unique à partir du tableau principal, puis de distribuer les circuits à partir de ce point. C’est parfait pour équiper un comble ou une annexe. Et c’est une bonne initiation avant d’envisager d’autres chantiers.
Protéger sa maison
Le disjoncteur différentiel est un élément de sécurité essentiel, d'ailleurs devenu obligatoire dans une maison afin de protéger les installations électriques mais aussi les personnes.
Pour faire simple, le disjoncteur différentiel est sensible aux différences de tensions entre la phase et le neutre de l'installation électrique. Il réagit en cas de différences d'intensités électriques au sein d'une installation en coupant le courant. Ces différences peuvent en effet mener à des courts circuits et être à l'origine d'accident comme des électrocution ou même provoquer des débuts d'incendie dans les maisons. Il agit comme un interrupteur en coupant le courant lorsqu'une surintensité électrique a été détectée. Ce faisant, le disjoncteur protège non seulement les personnes mais aussi les bien en évitant que le matériel utilisé ne soit endommagé par une charge électrique trop importante.
Son installation requiert une grande rigueur, comme tout ce qui touche à l'électricité. Nous donnons ici les bases pour installer en toute sécurité un disjoncteur différentiel 30 MA (pour milliampère). Pourquoi 30 MA ? Cela correspondant à la différence d'intensité détectée, le seuil fixé à partir duquel le disjoncteur se déclenche et coupe le courant.
Les règles d’installation d’un tableau électrique dans un logement, principal ou secondaire, sont strictes et doivent être respectées à la lettre.
Avant de commencer
A. Tableau secondaire
Le tableau secondaire comporte un boîtier enveloppe, les disjoncteurs magnétothermiques (les ex « fusibles »), un par circuit à alimenter, un disjoncteur différentiel à haute sensibilité pour la protection des personnes, des peignes de raccordement sécables.
B. Câbles
Tous les éléments sont modulaires. Le tableau est mis en place, ainsi que l’ensemble des câbles, pour l’alimentation du tableau et celle des circuits distribués.
Raccordement des modules
Les circuits distribués sont raccordés sur les bornes inférieures des disjoncteurs coupe-circuits. Les câbles de terre, arrivée et départ, sont raccordés à la même barrette. Attention au code couleur : le neutre « N » est toujours le câble bleu et la terre le câble vert et jaune.
Toutes les autres couleurs peuvent être utilisées pour la phase (ici rouge).
C. Raccordement
L’arrivée du courant se raccorde en tête du disjoncteur différentiel, placé à gauche, qui protège ensuite tous les disjoncteurs montés à sa droite sur le même rail.
D. Serrage
Veillez à bien serrer les vis de blocage, sinon il se crée des échauffements.
L'astuce du Pro
Pour les petites interventions, la pince à dénuder classique convient parfaitement. Elle s’adapte à tous les diamètres de conducteurs et permet de les dénuder, sans abîmer l’âme en cuivre. Mais elle ne permet pas de régler la longueur du dénudage. Surtout, elle devient rapidement fastidieuse, dès qu’il s’agit de câbler tout ou partie d’une installation. Dans ce cas, le recours à la pince automatique s’impose.
Aucun réglage, sauf celui de la longueur à dénuder, et la pince s’occupe du reste, même si vous changez de diamètre de conducteur (éclairage, prises, liaison équipotentielle…).
Le geste Pro
1. Le peigne de raccordement permet d’alimenter tous les disjoncteurs coupe-circuits.
2. Il y en a deux, pour la phase et pour le neutre.
3. Sur d’autres modèles d’interrupteurs différentiels, la sortie d’alimentation s’effectue par le bas. Il faut alors des câbles supplémentaires pour alimenter les peignes (et le premier disjoncteur coupe-circuit).
Les cours à retenir
À faire
Travailler avec ces gants étranges où apparaissent deux triangles. En latex ou composites, ils sont isolants mais ne doivent en aucun cas vous donner envie de travailler sous tension. La règle absolue reste de couper le compteur.
Ne pas faire
Travailler sous tension, c’est rater à coup sûr son installation car vous êtes sûr d’éclairer la pièce à la place de votre ampoule. Plus sérieusement, jamais de connexion sans avoir coupé préalablement le compteur.
1. Les règles d’installation d’un tableau électrique dans un logement, principal ou secondaire, sont détaillées dans le cahier n°10 de la norme NF C15-100. Elles sont strictes et doivent être respectées à la lettre, notamment en matière de répartition des charges en fonction des dispositifs différentiels et de leur nature (type A, pour courant à composante continue, type AC pour courant classique).
2. Au niveau du tableau électrique principal, la ligne d’alimentation du tableau secondaire est protégée par un disjoncteur coupe-circuit, mais pas par un disjoncteur différentiel. La distance entre les deux tableaux est déterminée par le calibre du coupe-circuit et la section des conducteurs. Elle est, par exemple, de 6 m pour des conducteurs de 2,5 mm2 et un disjoncteur de 20 A.
3. Tous les câbles en arrivée et départ du tableau sont repérés de manière à faciliter les raccordements et éviter les inversions, notamment en raccordant le neutre sur un autre disjoncteur coupe-circuit que la phase.
4. Une protection différentielle ne peut pas fonctionner correctement sans une mise à la terre efficace. Dans l’ancien, il convient de vérifier la résistivité de celle qui est éventuellement en place : elle est souvent inadaptée.