Réaliser une dalle en béton en extérieur

Pour couler une dalle en béton, il ne faut pas avoir peur de l'effort physique. Avant de s'occuper du béton, il aura fallu décaisser sur toute la surface qu'occupera la dalle, préparer l'emplacement, mettre en place un coffrage, installer un treillis pour enfin couler le béton. Si la surface est petite, optez pour la bétonnière, sinon préférez-lui la toupie.

Bien préparer son chantier

a gauche

Un dallage sur terre-plein destiné à aménager une terrasse ne présente pas de difficulté sur le plan technique. Cela fait partie des travaux de maçonnerie courants. Mais cela reste un exercice physique, qui nécessite de pelleter plusieurs tonnes, pour décaisser d’abord, préparer le béton ensuite, l’étaler, le régler… Outre la dépense physique, tout cela est long alors que le temps est compté entre la préparation du béton et son début de prise, qui marque le coup d’arrêt aux tentatives de lissage.

a gauche

Dès que la surface est importante, faites-vous livrer le béton en toupie.

Attention aux températures

a gauche

Il fait trop chaud pour bétonner

Voir l'image en grand
Vue en coupe de la dalle et de la terrasse

Le premier conseil est de se faire aider, avec une personne à la bétonnière, une autre à la brouette, la troisième à l’étalement et au lissage.
Le second est d’éviter une journée trop chaude. Il est possible de gagner un peu sur le temps de prise en augmentant un peu le dosage en eau. En prenant garde toutefois de ne pas noyer le mélange.
Le troisième, dès que la surface est importante, est de se faire livrer le béton en toupie. Il est coulé en place, au bon dosage, en une seule fois. Attention, le livreur n’est pas là pour tirer la dalle. C’est à vous de l’attendre, armé de pied en cape, sur votre chantier, prêt à couler. Le béton en toupie n’attend pas.

La pose en vidéo

a gauche

La réalisation en onze étapes

a gauche
2019 - Pages : 176-177 - Réaliser une dalle en béton

L'emplacement de la future dalle en béton qui servira d'appui à une terrasse est délimité sur l'herbe avec des piquets et des cordeaux.

il faut aussi aligner les planches de coffrage en hauteur grâce à cette longue règle.  Alignées mais pas horizontalement. Il faut en effet prévoir une pente d'au moins 1 cm par mètre qui descend vers l'extérieur de la maison. Ainsi quand la dalle sera coulée  au ras du haut des planches  elle sera elle-même en pente  vers le bon côté d'évacuation.

L’emplacement de la dalle est décaissé sur une profondeur de 25 cm environ. Nous avons utilisé une mini-pelle même s'il est toujours possible de terrasser manuellement, nous vous conseillons tout de même cette méthode moins traumatisante pour le dos !

L'emplacement ainsi creusé est maintenant  encadré de planches de 27 mm d’épaisseur, parfaitement calées. On se sert de Pythagore pour bien vérifier  que nos angles sont droits ( ils le sont si la somme des carrés des côtés des triangles est bien égale à l'hypoténuse au carré !)

Une couche de grave grossière est versée sur la terre sur une épaisseur d'au moins 10 centimètres.

Cette couche est étalée au râteau sur l'ensemble de la fouille de façon la plus égale possible

Il faut maintenant damer le sol. Ici nous avons loué un compacteur à plaque vibrante.

Les planches de coffrage doivent dépasser d’une valeur égale à l’épaisseur de la dalle, soit 12 cm minimum. Un feutre géotextile est déposé en fond de fouille, avec un recouvrement de 20 cm entre les lés.

Il est capital que le treillis soit entièrement enrobé de béton, sur au moins 2 cm d’épaisseur. Il n’est donc pas déposé directement en fond de fouille, mais sur des cales, réparties sur toute la surface, de 2 cm au moins.

Le béton est préparé en bétonnière, ou livré en toupie, a une consistance plastique, presque liquide. Il est versé sur le treillis, d’un côté à l’autre, étalé au râteau, sur l’épaisseur requise, d’environ 12 cm.

Le béton est immédiatement tiré à la règle, posée sur les planches de coffrage qui servent à régler l’épaisseur. La règle est tirée en exerçant un léger zigzag. Les derniers défauts sont effacés à la lisseuse flamande.

Les points-clés

a gauche
Voir l'image en grand

1- Compression
Le béton résiste très bien à la compression c'est à dire aux forces exercées par-dessus par exemple.

2- Traction et cisaillement
À l’inverse, le béton se fissure facilement en cas de traction ou de cisaillement. certes il est rare de tirer sur dalle en béton mais le mouvement du sol lui peut s'en charger !

3- Élastique
Le treillis métallique, plus souple, absorbe ces contraintes de retrait/cisaillement. Le béton est ainsi bien armé pour y résister.