Les dalles extérieures ont toutes les vertus, qui dépendent en grande partie de la dalle en béton qui leur sert de support. Reste à les poser correctement sur un sol propre et net, pour lequel on aura prévu une pente d'écoulement des eaux de pluie. Au programme : une application précise du mortier et la réalisation de joints soignés.
Le choix du carrelage
Le choix du modèle est l’une des premières difficultés. Une fois décidés les critères techniques, par exemple un classement U4P3C2 pour un carrelage et un indice de glissance compris entre R10 et R13, il faut déterminer l’aspect, le style et même le type de pose. Ces critères sont détaillés ensuite en fonction du matériau, du format et de l’épaisseur du carreau. Heureusement, quel que soit le revêtement choisi, les principes de pose sont toujours les mêmes. Il faut juste les adapter selon les préconisations de son fabricant.
Lorsque la terrasse jouxte le jardin, il est nécessaire de prévoir une pente d’écoulement des eaux de ruissellement en direction du jardin.
La bonne pente
Lorsque la terrasse jouxte le jardin, il est nécessaire de prévoir une pente d’écoulement des eaux de ruissellement en direction du jardin, de 1,5 %, soit 1,5 cm par mètre. Si la terrasse n’est pas attenante, la pente est conservée, mais la direction peut être choisie plus librement. Pour régler cette pente, le plus simple est de régler le niveau de la dalle. Cela s’obtient facilement en inclinant dans la bonne direction les planches de coffrage qui servent aussi de repère lors du lissage. Les joints entre les dalles sont réalisés généralement le lendemain, sauf si le mortier-colle est à prise rapide. Dans ce cas, le délai peut être ramené à quelques heures seulement, avec une pose des dalles le matin, par exemple, et un jointoyage en fin d’après-midi. Selon leur largeur, ils sont réalisés soit à la poche à douille, pour les dalles à relief difficiles à nettoyer, soit à la taloche éponge, pour les autres produits.
Colonisé par l'herbe
Si la terrasse est au niveau du gazon alentour, ce dernier ne tardera pas à coloniser les premières dalles. Si la terrasse est surélevée, l’invasion sera considérablement retardée. Cela offre aussi l’avantage de simplifier la mise en place, posée sur le terrain. Il suffit alors de creuser une fouille de la profondeur de l’assise en sable, sur une dizaine de centimètres seulement. En revanche, certains préfèrent des terrasses à niveau de gazon pour faciliter la tonte... Il faut choisir !
La pose en vidéo
La pose en neuf étapes
Les styles de pose
1-A la parade
Le style de pose classique aligne les joints en longueurs comme en largeur
2-A coupe de pierre
A coupe de pierre, les dalles sont décalées d’une demie largeur d’un rang sur l’autre
3-Multiformat
Si différents formats de dalle sont utilisés, il faut impérativement réaliser un calepinage soit une pose à sec, pour vérifier l’harmonie de l’ordonnancement.
En savoir plus
Séchage, joint, pente, spatule : les règles de base
Le support en béton armé doit avoir séché au moins un mois. Il s’agit en réalité de durcissement du béton. Il peut donc pleuvoir dessus pendant ce délai. Avant la pose, la dalle est soigneusement balayée.
Le support doit être parfaitement plan, c’est-à-dire 5 mm de décalage maxi sous la règle de 2 m, et localement 2 mm sous la règle de 20 cm.
Il faut laisser un joint de 4 mm minimum entre les dalles, facilement réglé par des croisillons. Le joint peut être réduit à 2 mm si la notice de pose l’autorise.
Le mortier-colle utilisé doit être compatible avec une pose en extérieur et le format des dalles.
Idem pour la quantité de mortier qui est réglée par le format du peigne ou de la spatule crantée. Par exemple, pour des dalles carrées entre 35 et 45 cm de côté (soit 1200 à 2200 cm2 ), la consommation est de 8 kg au m2 , réglée par une spatule 8 x 10 x 20 ou demi-lune Ø 20 mm. Dans tous les cas, il convient de se conformer strictement aux indications du fabricant du dallage.