Poser un parement de pierre

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Dans les années 70, il était de bon ton de poser du papier peint imitation briques peintes. Aujourd'hui la mode est au parement de pierre. Si le parement est souvent en pierre reconstituée, il n'en demeure pas moins lourd et demande une bonne préparation du support. Si le poseur a un peu de talent, le subterfuge est parfois plus réussi que la réalité.

Pierre de parement

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Vue en coupe d'un mur en pierres de parement

Le terme même de pierre de parement prête à confusion, puisqu’il s’agit très rarement de véritable pierre tranchée dans l’épaisseur mais plus souvent d’une reconstitution presque historique, sur la base d’un véritable mur, reproduit en poudre de pierre, de sable ou de silice, moulée au ciment blanc. Chaque fabricant conserve jalousement ses petits trucs de fabrication, comme les grands-mères leur recette du cassoulet. Mais les ingrédients et la formule de base restent les mêmes, le mode de pose aussi. Les plaquettes sont fixées par double encollage, avec une consommation importante de mortier-colle, de l’ordre de 5 à 6 kg au m2, auxquels il faut ajouter les 5 kg/m2 de mortier à joint.

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Pour rompre la monotonie du nombre limité de moules, il ne faut pas hésiter à casser quelques plaques.

La préparation du fond

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Un parement minéral est donc un matériau lourd. Il est compatible avec la plupart des supports, y compris les plaques de plâtre, mais une bonne préparation est nécessaire. Une réserve est apportée aux murs enduits au plâtre ou aux carreaux de plâtre, parce que le mortier-colle est généralement sur une base ciment. Il est donc nécessaire de vérifier la compatibilité de la colle préconisée par le fabricant dans ce cas précis ou de mettre en œuvre les dispositions particulières qu’il préconise. Un décor en pierre de parement mal fait se repère du premier coup d’œil à l’ordonnancement bien trop aléatoire des pierres.

Pour bien répartir les éléments, il faut vraiment se figurer l'aspect d'un mur, avec ses assises plus ou moins horizontales, en évitant les joints verticaux sur plusieurs rangs. Un bon moyen consiste à tendre un cordeau devant la cloison, comme s'il s'agissait de monter une véritable maçonnerie. Pour rompre la monotonie du nombre limité de moules, même si les industriels font de réels efforts de variété, il ne faut pas hésiter à casser quelques plaques, les plus grandes en particuliers, qui sont souvent plus rares dans un véritable mur. Il est préférable de mélanger les paquets, afin d'éviter les risques de nuançage.

La pose en vidéo

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La pose en douze étapes

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2020 - Pages : 062-063-064-065 - Poser des pierres de parement

Compte tenu de la nature et de l’état du support, l’application d’un primaire d’adhérence est indispensable, après avoir éliminé toutes les parties en relief ou friables.

Une mise en place à sec, au sol, permet de se figurer l’ordonnancement des pierres sur toute la longueur du décor, de mélanger les différents paquets et de gagner du temps lors de la pose.

Lorsqu’il y en a, les pièces d’angle se posent d’abord, comme pour une maçonnerie classique. Par la suite, elles servent de repère pour délimiter les assises de pose.

Le support est généreusement encollé. La pièce est mise en place, en pressant des deux côtés de l’angle en même temps et en veillant à bien aligner les joints.

Pour la suite, le support est trop irrégulier. Il est d’abord ragréé en se servant d’une première couche de mortier colle pour reboucher les trous.

L’encollage en lui-même est réalisé à la taloche crantée 9 x 9 x 9 mm. Il n’y a pas de direction précise, verticale ou horizontale à donner, mais il faut éviter les bourrelets.

Le dos des pierres est beurré à son tour, en fine couche lisse, appliquée à la truelle. L’idée est d’obtenir un revêtement adhésif qui collera mieux au mur.

La pierre est mise en place, en laissant un joint avec ses voisines compris entre 5 mm et 2 cm, avec le minimum d’ajustage : elle ne doit pas être glissée dans le mortier.

La plaquette est ancrée dans le mortier d’un coup sec. Pour de grandes longueurs, un maillet doté d’une tête en caoutchouc blanc (le noir tache les pierres) est plus efficace.

La pose se poursuit par sections d’environ 1 m2, en respectant la même procédure d’encollage préalable suivi de la pose des plaquettes, de bas en haut.

Après durcissement du mortier-colle, les joints sont remplis. Il s’agit ici d’un mélange de chaux et de sable. Il peut être appliqué à la truelle langue de chat ou à la poche à douille.

Lorsque le joint débute sa prise, il est dégagé avec une brosse en chiendent puis nettoyé en passant une éponge humide, bien essorée pour ne pas détremper les pierres.

Les points-clés

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1-Pose sur mur haut
Sur un mur de grande hauteur, la pose s’effectue par bandes horizontales d’un mètre de large, en laissant sécher la colle entre deux.

2-Pose sur muret
Sur un muret moins haut, on peut poser les pierres de bas en haut, par sections d’un mètre de large.

Note : Dans tous les cas, il est prudent de prévoir des cales de différentes épaisseurs pour maintenir les pierres en place en attendant la prise du mortier de pose.

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