C’est la technique la plus ancienne pour réaliser un plancher. Elle date d’une époque où le bois massif était le seul choix et où il fallait absolument le préserver de l’humidité en le surélevant par rapport au sol d'où la pose sur solive ou lambourde.
Les spécificité d'un parquet massif
Pour ce qui est du résultat esthétique, le parquet massif affiche un rendu incomparable, car il met en œuvre des essences nobles et des lames choisies dans le cœur du tronc, afin d’offrir un aspect d’une seule pièce. Aujourd’hui, cette définition est légèrement adaptée puisque le caractère massif s’adresse aussi aux lames contrebalancées, constituées de plusieurs couches croisées, à condition qu’elles soient entièrement fabriquées dans du vrai bois issu d’un arbre. Dans ce cas, seule la couche d’usure est en essence noble. La lambourde, la latte de bois sur laquelle est clouée la lame, assure différentes fonctions . La première est de désolidariser le parquet du plancher. C’est utile, dans un système de construction traditionnel, à base de matériaux hétérogènes qui répondent différemment aux diverses sollicitations.
Un minimum de ventilation
Selon la nature du support, les lambourdes sont en pose libre ou scellées dans des plots de mortier bâtard ou de plâtre. Leur deuxième fonction est d’assurer un minimum de ventilation en sous‑face qui permet de limiter le taux d’humidité, au niveau des planchers bas, mais aussi pour les niveaux intermédiaires à l’étanchéité aléatoire. Pour améliorer cette circulation d’air, il était même prévu, autrefois, le percement de petites ouvertures de ventilation dans les murs extérieurs, entre le plancher et le parquet. Aujourd’hui, les considérations d’isolation thermique interdisent ce genre de pratique.
Avant la pose, les lames de parquet sont déballées et stockées dans la pièce au moins 24 heures avant l’utilisation.
Les règles de pose
Toutes les mesures réglementaires pour la réalisation d’un parquet cloué sont détaillées dans le DTU 51.1. Le bois étant un matériau sensible à l’humidité, il est recommandé de poser le parquet dans des locaux tempérés, chauffés en hiver, et sans excès d’humidité.
Les lames sont déballées et stockées dans la pièce au moins 24 h avant l’utilisation. Traditionnellement le parquet cloué se pose à l’anglaise, à coupe perdue, ce qui ne signifie pas que les chutes sont jetées, mais que les joints d’un rang sur l’autre ne sont pas alignés. S’ils le sont, il s’agit d’une pose à coupe de pierre.
D’autres modes de pose sont possibles, en changeant l’orientation des lames et des lambourdes (chevron, Point de Hongrie,…)
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
Les points-clés
1-Départ au centre
Dans le cas d'une pièce aux contours irréguliers, il peut être intéressant de poser le parquet à partir de la ligne médiane centrale, afin de répartir les coupes en périphérie. Cela a une influence directe sur le clouage, rainure d'un côté, languette de l'autre.
2- Joint de fractionnement
D'autre part, comme il s'agit de deux sols différents, le parquet est divisé en deux parties, séparées par un joint de fractionnement.
En savoir plus
Reprendre un sol hétérogène
Ce partage de deux solutions légères a été réalisé pour un lieu particulier avec un plancher d’un côté, de la terre de l’autre où la solution de la dalle en béton était compliquée. Une dalle en béton qui reste toute fois la plus pérenne. Si votre sol est ainsi partagé entre deux sols différents une solution envisageable peut être de réaliser une seconde dalle en béton dans le prolongement de la première. Un joint de fractionnement sera mis en place entre les deux, de même qu’en périphérie de la pièce.
Grâce à cela, les deux parties du sol sont de niveau et de conception homogène. Avant la pose du plancher, il faudra attendre que le béton neuf ait rendu son excédent d’humidité. Cette solution est relativement économique, mais elle ne répond pas entièrement aux problèmes de remontées d’humidité et l’isolation thermique demeure insuffisante.
Le meilleur procédé, qui est aussi le plus conséquent, consiste à supprimer la dalle de béton existante et à décaisser entièrement le sol sur une profondeur suffisante pour mettre en place une véritable dalle, conforme aux prescriptions réglementaires.
L’ensemble comporte d’abord un fond de fouille égalisé et damé au sable, sur lequel est mis en place le film d’étanchéité, qui remonte également le long des murs jusqu’au dessus du niveau de dalle finie. L’isolation thermique est alors installée. Elle se compose de panneaux isolants de synthèse peu compressibles, rainés et bouvetés, posés, si possible, en double couche croisée. La valeur de la résistance thermique, jusqu’à 6 m².K/W, sera la plus élevée possible. Il suffit d’avoir adapté au préalable la profondeur de fouille. Cette épaisseur d’isolant sert de support aux réseaux et de fond de coffrage pour le coulage de la dalle en béton armé, de 12 cm d’épaisseur minimum, réalisée dans les règles de l’art.
À partir de ce sol, le lambourdage est réduit au plus simple (voliges), avec juste de quoi, en épaisseur, fixer les lames de plancher. A noter que, dans ce cas-là, il existe des solutions plus économiques que le plancher massif, en pose collée ou flottante, notamment.