L'installation électrique dans une salle de bains est délicate. Il faut respecter les normes de sécurité comme la NFC15100. Il faut donc un équipement judicieusement réparti, en conformité et, pour l’esthétique, encastré dans les murs.
L'électricité, c'est toujours risqué
Les petits équipements électriques que nous utilisons chaque jour fonctionnent désormais tous sur batterie. Mais il restera toujours la nécessité de les recharger ou de brancher un appareil de plus forte puissance. On a besoin de prises partout même dans une salle de bains. Oui mais l'électricité reste dangereuse. Par bon sens il ne faut pas hésiter à faire prendre des distances à vos prises.
Prise de distance
Les prises électriques n’ont pas l’obligation de voisiner le lavabo. Elles peuvent s’en éloigner, jusqu’à l’autre bout du plan de toilette, là où il est possible de stocker les différents chargeurs.
Prendre du volume
L’emplacement de ces différents appareillages doit évidemment respecter les règles particulières d’une installation en salle de bains et se situer hors volume pour les alimentations en basse tension (230 V). Une exception est faite pour la prise rasoir, qui peut se trouver en volume 2, si elle est alimentée via un transformateur de séparation.
Autour du lavabo pas autant de règles précises que pour les baignoires ou les douches... Mais ce n'est pas une raison pour rapprocher les prises d'un robinet.
Principe de précaution
Attention, la définition des volumes est établie à partir de la baignoire ou de la douche, pas de la vasque ou du lavabo. En théorie, une prise ou un interrupteur peuvent donc être posés tout à côté du bec du robinet, s’ils sont à plus de 60 cm de la douche ou de la baignoire. Mais l’absence de réglementation n’empêche pas un peu de bon sens. Le mieux étant tout de même de demander l’aide et l’avis d’un professionnel !
Organiser son travail
Qu'il s'agisse de concevoir une installation, ou simplement de dresser un état des lieux avant une éventuelle modification, il est conseillé de dessiner un plan de l'installation électrique, pièce par pièce. Sans oublier les volumes non habitables (sous-sol, garage, combles ) et les abords de la maison (terrasse, allées ).
Repérez les types et fonctions des interrupteurs par des initiales : S (simple), D (double), I (inverseur de volet roulant, par exemple), VV (va-et-vient), BP (bouton poussoir). Faites de même pour les prises de courant, commandées (PCC) ou non (PC), avec leur capacité (10/16, 16/20 ou 32 A).
Le branchement en vidéo
l'électricité dans la salle de bains en 6 étapes
Les points-clés
La norme NFC 15100 régit les règles de pose électrique. Elle considère qu'autour des points d'eau il y a 3 volumes : 0,1 et 2. Chaque volume peut recevoir un certain type d'appareillage électrique (IPX) de différente classe comme l'explique le tableau ci-joint.
Pour résumer : le volume 0 correspond à la zone de réception de l’eau, dans la baignoire ou dans la douche. Dans cette zone, tout appareil ou installation électrique est donc interdit.
Le volume 1, est la zone de projection d’eau qui se trouve entre le volume 0 (la zone de réception de l’eau donc) et le plafond, sur une hauteur de 2,25m au-dessus du sol et le volume 2 se situe jusqu’à 60 cm autour de la baignoire ou du bac de douche et couvre une hauteur de 3 m. Il peut accueillir déjà plus de produits. Tout le reste est hors volume et n'est pas soumis à des restrictions particulières (hors celle de la sécurité électrique classique). Toutefois par mesure de prudence on installera les prises électriques à au moins 60 cm du point d'eau d'une vasque par exemple.
En savoir plus
Sécurité : une prise de terre indispensable
Un défaut d'isolation étant synonyme de "fuite" de courant, les parties métalliques d'un appareil peuvent alors être sous tension. Pour éviter une électrocution, il est indispensable d'orienter le courant le plus directement possible vers la terre. Encore faut-il, pour cela, que le conducteur de terre soit relié à une vraie terre, et non à une conduite d'eau, de gaz, ou à une évacuation, comme c'est le cas dans certains logements anciens .
Avec une installation conforme aux normes, tous les conducteurs de terre (sauf la liaison équipotentielle) se rejoignent sur un répartiteur de terre. De là, la liaison avec la terre est assurée par un conducteur principal, le plus souvent en cuivre, de 16 ou 25 mm2 (de même section que ceux arrivant du disjoncteur de branchement), jusqu'à la borne principale de terre, où se raccorde également la liaison équipotentielle.
Le conducteur principal de terre rejoint ensuite la barrette de mesure (située à l'intérieur de l'habitation, le plus souvent à la cave) et la "prise de terre" proprement dite. En pratique, le Consuel (Comité national pour la sécurité des usagers de l'électricité) admet de raccorder la liaison équipotentielle sur le répartiteur de terre, et de relier celui-ci directement à la barrette de mesure.