Pose d'un vitrage atelier, mode d'emploi

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C'est une astuce qui donne un nouveau visage et fait souffler un vent de modernité dans un intérieur : la pose d'un vitrage d'atelier. Très à la mode, le vitrage d'atelier s'invite aussi bien dans la cuisine, que dans la salle de bains ou même l'entrée. Une façon astucieuse de redistribuer les espaces tout en gardant la lumière naturelle.

Vitrage façon atelier

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Comment ouvrir la cuisine sur le salon sans diffuser les odeurs de soupe aux choux ? En installant un vitrage façon atelier ! Avec un kit prêt-à-poser, l’opération consiste à découper l’ouverture aux dimensions du châssis le premier jour et à poser le vitrage le lendemain. L’installation est possible quel que soit le type de cloison, alvéolaire, mais aussi plaques de plâtre, carreaux de plâtre, béton cellulaire ou briques. Avec, en prime, une petite astuce pour éviter la montagne de gravats et réduire le nuage de poussière.

Jour 1 : cloison et moulure

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Tracer et poser le chassis

Mesurez les côtés du châssis. Les reporter sur le mur, en tenant compte de l’épaisseur du nez de cloison en bois. Vérifiez le tracé en présentant directement le châssis sur son futur emplacement.

Découper à la scie égoïne

La découpe s’effectue à la scie égoïne électrique (ou scie sabre) qui produit moins de bruit et, surtout, moins de poussières qu’une meuleuse. L’entame s’effectue en milieu de tracé, en plaçant l’outil presque à plat, puis en le redressant très progressivement. Plutôt que de casser la cloison à la masse, retirer les blocs sciés d'environ 50cm de côté.

Soigner les bords

Rectifiez les bords de coupe au rabot surform ou, à défaut, avec une râpe à bois. La même technique de découpe est utilisable avec la plaque ou le carreau de plâtre, le béton cellulaire ou la brique plâtrière, pour des cloisons jusqu’à 7 cm d’épaisseur. Nettoyez le chantier.

Doubler, couper et coller la moulure

Doublez l’encadrement d’un nez de cloison en bois. Soignez les angles par une coupe à l’onglet. La moulure est badigeonnée de colle blanche avant d’être emboîtée au maillet sur la cloison alvéolaire. Elle est ensuite peinte de la couleur du mur ou du châssis, au choix.

Jour 2 : Châssis et vitres

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Fixer et placer

Fixez le joint de vitrage autocollant pour chaque encadrement de vitre du châssis fixe. Recommencez l’opération sur un côté de chaque parclose. Placez enfin des cales de vitrage en fond de feuillure, deux sur la traverse basse et deux en partie haute, en vis-à-vis, sur chaque montant.

Emboîter le chassis

Présentez le châssis dans l’ouverture. Il doit s’emboîter sans forcer. Utilisez de fines cales pour le coincer s’il y a trop de jeu. Vérifiez les alignements verticaux et horizontaux au niveau à bulle. Vissez le châssis sur le nez de cloison en bois au travers des trous pré-percés prévus.

Poser les agrafes

Mettez en place, sur la traverse basse, les agrafes qui serviront au montage des parcloses et au blocage des vitrages. Le système peut différer d’un fabricant à l’autre, comme l’utilisation de vis rondes en remplacement des agrafes.

Finaliser le vitrage

Montez chaque vitrage en présentant sa base, engagée entre les agrafes et le joint autocollant. Plaquez le vitrage contre le châssis. En le maintenant plaqué, mettez en place les deux agrafes sur la traverse haute, puis les agrafes latérales. Attention, les bords de vitrage peuvent être coupants. Emboîtez les parcloses sur les têtes d’agrafes, les petites d’abord, puis les grandes. Nettoyer les vitres.

La pose en vidéo

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En savoir plus

Hi Histoire

Une histoire née au XIXème siècle

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Le vitrage d’atelier est l’enfant du mariage de la tradition et de l’industrie, au début du XIXe siècle, avec l’essor des fabriques et autres manufactures. Là où, auparavant, l’artisan travaillait seul ou en petite équipe, installé devant la fenêtre, il a fallu apporter le plus de lumière possible à plusieurs dizaines, voire des centaines d’ouvriers, regroupés dans le même bâtiment. Comme il n’était pas possible de tous les placer derrière une vitre extérieure, les vitrages ont mangé les murs, et même la toiture, avec les toits en shed (à redans). Accessoirement, cette lumière abondante permettait de faire travailler les ouvriers plus longtemps, à une époque où l’éclairage artificiel manquait d’énergie. Durant la même période, le fer puis l’acier se sont imposés. Ils ont logiquement rencontré le savoir-faire des maîtres verriers pour adapter l’art du vitrail d’église aux cathédrales industrielles. Le vitrage d’atelier est ainsi né, avec son clair de jour maximal, sa facilité de remplacement des vitres et son entretien des plus superficiels. Il est amusant de constater qu’il revient dans les nouveaux bâtiments industriels, soucieux d’économiser l’énergie, après en avoir été chassé dans les années d’après-guerre au profit de l’éclairage entièrement électrique.
Les vitrages qui composent les kits d’aujourd’hui sont feuilletés : en cas de casse, ils restent en place et n’éparpillent pas des paillettes de verre brisé. En version économique, le verre classique est remplacé par des vitrages synthétiques.

CH Choisir

Variantes

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Le vitrage atelier classique est fabriqué à partir de châssis soudés contre lesquels viennent se plaquer des cornières vissées. Le système reste démontable et le procédé recommandé pour les installations sur mesure. C’est aussi une solution économique, à condition de savoir maîtriser la soudure. La solution la plus économique et la plus longue, est de fabriquer l’ensemble en bois. Mais la structure est moins solide, plus difficile à démonter en cas de casse, et plus épaisse.