C'est décidé : il vous faut des poules. Mais pour les accueillir dans les meilleurs conditions, il convient de soigner leur future habitation. Voici quelques conseils pour leur construire un beau poulailler, simple à réaliser et facile à utiliser pour elles comme pour vous.
Une cabane à poules
Selon Alain Souchon, la conversation de la volaille qui fait l’opinion s’entend dans des poulaillers d’acajou. Au cœur de la Bresse, elle s’achève en épinette (cage étroite). Partout ailleurs, pour voler un œuf ou un bœuf, faire le coq ou attraper la chair de poule, il faut un abri, confortable et sûr. Finie, la cage à poule fabriquée avec des bouts de ficelles et du grillage à poules ! Trop facile d’accès aux prédateurs, renards en premier, ce type de poulailler fait désormais place à de vraies cabanes. Pour construire un poulailler, il suffit de respecter quelques règles et de laisser venir les idées. La structure est bâtie le premier jour. Le lendemain est consacré aux aménagements et aux finitions.
Le premier jour : préparation des éléments
Recouper les éléments
Le poulailler se compose d’une structure en tasseaux, doublée de lambris et assemblée sur quatre poteaux disposés aux angles. Les différents éléments sont recoupés sur mesure à la scie radiale. Les tasseaux du premier cadre de cloison latérale sont assemblés, face contre chant, en L, par vissage précédé d’un pré-perçage.
Préparer le pondoir
Le second cadre latéral comporte une structure intermédiaire destinée à supporter le pondoir, qui sera situé à l’extérieur du poulailler.
Assembler les pièces
Vissez ou clouez le lambris d’habillage, côté extérieur, en commençant par le bas du panneau. Assemblez les façades avant et arrière de la même manière. Des trous de ventilation sont percés en haut des façades. Celle de l’avant est percée de la trappe d’accès. Celle de l’arrière comporte une ouverture plus grande pour le nettoyage.
Fixer les poteaux
L’assemblage final commence par la fixation des poteaux d’angle, de part et d’autre des façades avant et arrière. Les deux éléments sont alignés côté intérieur, puis vissés.
Relier les panneaux
Les façades équipées de leurs poteaux sont ensuite reliées par les panneaux latéraux, vissés de la même manière.
Deuxème jour : le montage sur place
Ajouter le pondoir
Le pondoir est ajouté contre le poulailler, en vis-à-vis de l’ouverture correspondante. Le principe est le même que l’ensemble principal, soit une structure de tasseaux doublée de lambris. Le plancher du poulailler, en contreplaqué, reste amovible, puisqu’il est simplement déposé sur deux tasseaux vissés au bas des panneaux latéraux.
Visser la toiture
Les panneaux de toiture, également en contreplaqué, sont vissés sur les rampants et les cloisons. Un débord de quelques centimètres protège les façades de la pluie.
Poser le couvercle
Pour le pondoir, le toit fixe est remplacé par un couvercle à charnière. Le débord du toit principal protège la quincaillerie des ruissellements d’eau.
Fermer et verrouiller
Les entrées sont fermées par un système à guillotine, soit un panneau en contreplaqué guidé par deux coulisseaux parallèles. À l’avant, un verrou maintient le volet en position ouverte. La rampe d’accès est fixée par-dessous, grâce à une penture à volet. Puis le perchoir intérieur est posé sur deux sabots. Il reste ainsi amovible pour le nettoyage.
Recouvrir de bardeaux
La construction terminée, le toit est soit recouvert de bardeaux de bois, soit de bardeaux bitumeux. Dans les deux cas, vous les poserez par rangées en commençant de la base en allant vers le sommet. La totalité du poulailler, intérieur et extérieur, est protégée par une application de lasure, en deux couches. Attendre une semaine avant d’installer les poules.
En savoir plus
Règles de base pour un bon poulailler
Il ne faut pas confondre le bien-être animal et la folie des grandeurs. Construire un poulailler est d’abord lié à l’élevage, avant d’être un accessoire déco pour paysagiste incompris. Il y a donc des règles à respecter.
Les poules vivent à l’extérieur et ne rentrent que pour s’abriter, la nuit en particulier. Une surface de 1 m2 pour une à trois poules est suffisante, étant entendu que l’espace extérieur est d’au moins 10 m2 par poule.
En aménagement intérieur, un poulailler standard comporte un pondoir pour trois à cinq poules (un casier de 30 x 30 cm environ), à l’abri de la lumière directe, un perchoir, de 5 à 7 cm de largeur ou de diamètre, à 60 cm de hauteur (3 à 5 poules au mètre), une petite trappe d’entrée, verrouillable pour la nuit, complétée, le cas échéant, par une rampe d’accès inclinée, et des ouvertures de ventilation, grillagées si nécessaire, de préférence du même côté, pour éviter les courants d’airs.
En outre, le poulailler doit être facile à nettoyer (fientes, poux rouges…). Pour cela, il faut pouvoir ouvrir un côté ou soulever le toit. Un couvercle amovible au-dessus du pondoir facilite la récupération des œufs.
Pour le confort des animaux, prévoyez de la paille pour le pondoir, remplacée régulièrement, une mangeoire et un abreuvoir, qui peuvent être placés à l’extérieur. Les poules n’aiment pas l’humidité et les écarts thermiques. Le poulailler est donc étanche à l’eau et assez bien isolé, construit en bois plutôt qu’en tôle, par exemple. Inutile de le chauffer.
En revanche, pour la forme, il n’y a pas de limite. Une vieille grange désaffectée peut même s’avérer un excellent refuge. Nous avons choisi de surélever la construction, car cela isole le plancher de l’humidité et préserve un peu mieux des prédateurs. Mais la construction peut très bien reposer sur un sol naturel ou une dalle de béton.
Le parcours extérieur peut être libre (les poules rentrent toutes seules le soir) ou cantonné par un grillage « à poule » de 2 m de hauteur, enterré sur 50 cm (10 m2 par animal).