Contre la canicule : la ventilation

Matériaux

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La ventilation est réglementaire et obligatoire depuis plus de 40 ans. Elle doit être permanente et concerner toutes les pièces de la maison. Mais qu'apporte-t-elle en période de canicule ? Entre le VMC simple, la VMC double-flux ou encore le puits climatique ou l'association VMC-climatisation l'efficacité diffère en fonction de votre maison.

La ventilation

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L'art de ventiler : c'est changer d'air sans trop toucher à la température. Il existe des solutions comme la ventilation double flux. L'idée, c'est de se servir de l'air qui sort pour reforidir ou réchauffer celui qui entre !
L'obligation : le renouvellement permanent de l’air intérieur est une obligation réglementaire depuis 1982.
Les risques : l'absence de ventilation dans une maison trop isolée c'est :
‑ moisissures, allergènes, acariens, humidité,
‑ concentration de fibres en suspension,
‑ risque de CO2 / CO
‑ émission de composés organiques

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60% c'est le taux maximum d'humidité idéal admis pour une maison

Les systèmes de ventilation

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La VMC

Au plus fort de la journée, faire pénétrer de l’air surchauffé, ce n’est pas l’idéal pour conserver la fraîcheur. Il existe deux grands types de ventilation mécanique. Le système Simple Flux agit par aspiration de l’air vicié dans les pièces de service. Il est remplacé par de l’air extérieur qui pénètre dans les pièces de vie. Avec une VMC double flux, il y a deux réseaux de gaines. Avant d’être extrait, l’air vicié intérieur réchauffe un caisson en métal. L'air entrant dont la gaine passe par ce caisson se réchauffe. On dit qu'il est conditionné avant d'être diffusé. C’est très efficace en hiver. En été, ça l’est moins, même si l’air entrant est un peu rafraîchi par l’air sortant.

Le puits climatique

Une première astuce consiste à puiser l’air de renouvellement à distance et à le faire circuler par un conduit extérieur, enterré à une certaine profondeur dans le sol. Comme ce dernier dispose d’une certaine inertie, l’air entrant reste plus frais, même en pleine canicule. C’est efficace avec une VMC simple flux, à condition de lui adjoindre un système de diffusion de l’air entrant pour que l’air frais ne reste pas dans la cave. Dans le cas d’une VMC double flux, il faut prévoir un by‑pass sur l’échangeur, pour éviter que l’air sortant réchauffe l’air entrant. Les conditions d’installation restent toutefois très strictes. Longueur du réseau, diamètre, vitesse de l’air, nature du sol, profondeur, tout doit être pris en compte pour optimiser le rafraîchissement. Mais cela peut entraîner une perte de performance en hiver, lorsque le meilleur réchauffement de l’air entrant est recherché (vitesse et débit plus lents,…). D’autre part, il est difficile de faire entrer un puits climatique dans un jardin de poche.

Autres pistes

Il est possible d’associer l’échangeur de la VMC double flux à celui d’un climatiseur air/ air. Ainsi, lorsque l’air entrant est trop chaud en été, ou trop froid en hiver, il est conditionné par la clim’. Il s’agit alors d’une VMC double flux thermodynamique. La surventilation nocturne est une option qui augmente le débit d’extraction pendant les heures les plus fraîches, en simple comme en double flux, ou même en ventilation naturelle. Mais c'est un peu bruyant... mieux vaut ouvrir ses fenêtres. Une dernière solution, consiste à couper la VMC pendant la journée, lorsque la maison est inoccupée. Plus d’échange, plus d’échauffement, mais les émetteurs polluants se concentrent en l’absence de ventilation. À vos risques et périls.

BS Bon à savoir

Une fausse ventilation

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L’industrie a le chic pour inventer des chimères. En voici une : accouplez un fonctionnement de VMC double flux et un climatiseur monosplit et vous obtenez la climatisation gainable réversible. Ainsi, l’unité extérieure est identique à une clim’ classique, mais l’unité intérieure est modifiée, installée dans les combles et raccordée à un réseau de gaines de ventilation. Celui‑ci aspire l’air dans les couloirs, le réchauffe ou le refroidit dans l’échangeur selon les saisons, puis le souffle dans les chambres et le salon. L’avantage est de climatiser toute la maison et de faire disparaître les unités intérieures pour les remplacer par de simples bouches de ventilation.

  • Le premier inconvénient est que ce système n’assure pas le renouvellement de l’air.
    Pour cela, il faudrait aller le chercher à l’extérieur, ce qui n’est pas le cas. Il faut donc en parallèle un réseau de ventilation réglementaire. Comme toutes les clim’, ce système ne conditionne que l’air. Dans une maison parfaitement isolée, type RT2012, il s’agit d’un apport complémentaire, de froid ou de chaud. Dans un logement ancien, la chaleur ou le froid partent dans les courants d’air. Cela peut suffire en été, à condition de rester sous la bouche de diffusion ou de brasser l’air avec un ventilateur.

  • Deuxième inconvénient : en hiver, plus il fait froid, moins l’installation est efficace (réduction du COP). Le problème est le même avec les autres systèmes de climatisation air/air, mais ces derniers permettent un pilotage plus fin pièce par pièce et une meilleure diffusion de l’air.