Fermer une mezzanine par une verrière accroît la sécurité vis-à-vis des risques de chutes dans le vide. Au quotidien, c’est aussi un moyen de séparer physiquement les volumes, pour mieux gérer le confort ou les nuisances sonores.
Les charmes de la mezzanine
Une mezzanine, lorsqu’il ne s’agit pas d’un lit surélevé, se définit comme un espace intermédiaire à mi-hauteur d’étage. Elle constitue souvent une solution d’agencement élégante lorsque les hauteurs sous plafond le permettent, en réhabilitation d’atelier ou de locaux industriels.
Un peu d'histoire
Un bon exemple est fourni par les ateliers de canuts sur les pentes de la Croix-Rousse, la colline qui travaille. Conçus à l’origine pour loger un métier à tisser Jacquard de grande hauteur, ces studios sont agencés autour d’une pièce unique, largement ouverte sur l’extérieur et sous 4 m de plafond. A l’époque, il s’agissait en effet de permettre au tisseur de travailler le plus longtemps possible à la lumière du jour. Aujourd’hui, ces espaces sont systématiquement équipés d’une mezzanine, généralement dévolue à l’espace nuit. Actuellement, de telles conformations sont plus rares mais restent dans les propositions d’architectes pour leurs réalisations de prestige et de séjour cathédrale. Plus prosaïquement, une verrière peut être adaptée pour remplacer le classique garde-corps du palier d’étage qui mène aux chambres.
Fermer entièrement une mezzanine permet de mieux gérer la température et d’éviter aux odeurs de monter.
Fermer une mezzanine
Prévention des risques
La caractéristique principale de cette réalisation est qu’elle surplombe un vide pouvant provoquer une chute de plus d’un mètre de hauteur. La réglementation prévoit que, aux étages autres que le rez-de-chaussée des bâtiments d’habitation, les fenêtres autres que celles ouvrant sur des balcons, terrasses ou galeries et dont les parties basses se trouvent à moins de 0,90 mètre du plancher doivent, si elles sont au-dessus du rez-de-chaussée, être pourvues d’une barre d’appui et d’un élément de protection s’élevant au moins jusqu’à un mètre du plancher. Ici, la condition est réunie puisque la verrière occupe tout l’espace. Elle doit être équipée d’un vitrage résistant.
La chaleur et les odeurs
Fermer entièrement une mezzanine ou limiter son ouverture au seul passage d’une largeur d’escalier offre aussi des avantages sur le plan du confort. Le premier est de pouvoir mieux gérer la température. En effet, comme la chaleur monte, elle se stocke sous le plafond, dans le volume de la mezzanine. Il y a ainsi surchauffe à l’étage en été, mais aussi en hiver en période de chauffe, en particulier lorsqu’un poêle d’appoint est utilisé. La verrière permet alors de préserver l’espace nuit.
Et tous les occupants d’atelier de canuts apprécieront de pouvoir s’endormir sans les odeurs de la cuisine, souvent installée en-dessous.
La pose en vidéo
La pose en neuf étapes
Les points-clés
1-Trempé et auto-nettoyant
Le verre choisi ici est non seulement feuilleté, mais également trempé (encore plus solide) et autonettoyant.
2-La couche PVB
Feuilleté cela se traduit par des couches de verres collés à un ou deux films en polyéthylène appelé PVB.
3-Du feuilleté recuit
Les règles de sécurité vis-à-vis des risques de chute sont drastiques et parfaitement détaillées par la réglementation. Il faut au moins un verre feuilleté recuit de classe 1B1.
En savoir plus
Un inconvénient : l'entretien
Du côté de la mezzanine, nettoyer les vitres ne présente pas de difficulté, mais il faudra intervenir fréquemment, surtout si des enfants sont présents dans la maison, parce que les traces de doigts seront nombreuses et quotidiennes.
Côté vide, la fréquence est heureusement moins élevée. Mais il faudra quand même nettoyer les vitres une à deux fois par an. Sous des hauteurs de plafond et de vitrage de plusieurs mètres, l’opération est délicate. Il n’y a pas d’autre solution que d’employer un échafaudage d’intérieur stabilisé. Parce que les traces hasardeuses d’un nettoyage en bout de perche se verront immanquablement du côté mezzanine.
Le verre ne sait rien dissimuler.