Ragréer un sol de salle de bains

On peut toujours carreler sur un ancien carrelage, tant qu’il est possible d’ouvrir la porte. Mais tout enlever pour repartir sur une base saine reste la meilleure solution. Une fois les résidus de mortier enlevés et les trous bouchés, il faudra poser un mortier de ragréage qui constituera la base votre futur carrelage.

Décaper l'ancien sol

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Le principe d’un ragréage consiste à répandre un mortier bien liquide, fin et à « adhérence améliorée », puis à le laisser durcir sans y toucher. Pour que ça marche correctement, il ne faut pas dépasser une certaine épaisseur, entre 1 et 10 mm au maximum.

Eviter les reliefs

Comme cette épaisseur « d’enduit de sol » est plutôt réduite, il est nécessaire de préparer le support de manière à éviter les reliefs. Il faut donc gratter ces derniers, en particulier les dépôts de mortier-colle durcis, et reboucher les plus gros trous. Dans ce cas, il faut utiliser un mortier de réparation standard, pas le produit de ragréage. Le sol doit être parfaitement propre et dépoussiéré.

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Sauf indication contraire du fabricant, il est possible de carreler dès le lendemain de la pose du mortier de ragréage.

Une base saine pour carreler

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Vue en coupe d'un sol ragréer
Dosage précis

En règle générale, il faut compter environ 1,5 kg de poudre par mètre carré et millimètre d’épaisseur. Le mélange est réalisé impérativement avec un malaxeur monté sur une perceuse à vitesse lente (500 tr/min), en respectant scrupuleusement le dosage préconisé par le fabricant. Le mortier est appliqué et étalé. Comme il est auto-lissant, il est inutile de le travailler.
Attention à débuter le coulage du côté opposé à la porte de sortie.

Temps de séchage

Le ragréage durcit vite, car il est mince et formulé pour cela. Par temps chaud, il faut tout faire pour éviter une dessiccation trop rapide et interdire les courants d’air. Par temps froid, il faut une température minimale d’au moins 5°C et le délai de durcissement peut être allongé. En règle générale, sauf indication contraire du fabricant, il est possible de carreler dès le lendemain.

Le ragréage en vidéo

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La technique en six étapes

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2022 - Pages : 079-080-081 - Ragréer un sol

L’ancien carrelage est décollé au marteau burineur équipé d’un ciseau plat. Le même ciseau permet de gratter les dépôts résiduels de mortier-colle.

La surface de la pièce est soigneusement dépoussiérée. Un premier passage du balai élimine les plus gros débris. Il est suivi d’un nettoyage à l’aspirateur.

Tous les défauts importants en surface de la dalle doivent être rebouchés avec un mortier de réparation « tiré à zéro », c’est-à-dire raclé de manière à ne pas laisser de surépaisseur.

Le primaire d’adhérence est appliqué à la brosse ou au rouleau sur le support sec et propre. L’application est généreuse. Le produit est laissé à sécher quelques dizaines de minutes.

Le mortier de ragréage est spécialement formulé pour cet emploi. La poudre est mélangée, au malaxeur, avec une quantité précise d’eau, si possible pour la totalité de la surface à couvrir.

Le mortier, bien liquide et sans grumeau, est versé sur le sol et étalé à la taloche flamande. A l’aller, elle est tenue à 45° de manière à presser le mortier. Au retour, elle est tenue presque à plat pour égaliser.

Les points-clés

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Le coulage réalisé ci-dessus est classique. Pour les planchers bruts ou les sols très abîmés il existe des ragréages fibrés dont une première couche imprègne le bois et une deuxième crée une dalle jusqu à 3 cm d’épaisseur. La chape est ainsi "armée" et résiste mieux aux imperfections du sol.

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