Il arrive que des pierres de margelle, fragilisées par le gel ou les chocs, finissent par se fendre ou casser. Il est possible de remplacer la pierre abimée, mais l'opération demande de la précision et de la minutie pour ne pas endommager les pierres voisines.
Quelques conseils avant de démarrer
Dans le cas présent, cette réparation consiste à coller une pierre naturelle sur un support en béton. La proximité de l’eau du bassin intervient peu dans la technique qui est celle de la pose des pierres naturelles sur un sol extérieur, précisée dans la partie 1.1.3 du DTU 52.1. Par extension, elle est compatible avec tous les types de margelles, à partir du moment où elles sont posées à l’aide d’un mortier-colle.
En extérieur, il faut éviter les températures extrêmes au moment de la pose.
Une pose à bonne température
Cela concerne donc également les margelles des piscines industrialisées, fabriquées en pierres reconstituées. En extérieur, il faut éviter les températures extrêmes au moment de la pose. Par temps chaud, en-dessous de 30 °C, la réparation sera protégée par une bâche jusqu’au durcissement du mortier. La pose est interdite en-dessous de 5 °C et au-dessus de 30 °C. Les joints entre les éléments doivent être d’au moins 5 mm. Compte tenu du format des pierres, un double encollage est nécessaire. La difficulté de ce genre de réparation est la différence de nuance entre la nouvelle pierre et les autres. Si la nouvelle a été stockée quelques semaines à l’extérieur, cette différence s’estompe. La solution inverse consiste à nettoyer le reste de la margelle par décapage suivi d’un éclaircissement, avant de remplacer l’élément abîmé. Dans tous les cas, il convient de protéger le bassin des débris et polluants qui pourraient tomber dedans.
Une berge solide comme un roc
Le mortier pour faire le niveau
Attention aussi à ne pas endommager le revêtement d’étanchéité lors de la dépose de la pierre à remplacer. Une bâche flottante est la meilleure solution. Il faudra toutefois passer le balai de fond en fin de chantier. Pendant toute la durée de celui-ci, la filtration doit être arrêtée. Si nécessaire, la nouvelle pierre est recoupée sur mesure en largeur, à la meuleuse, en tenant compte des joints minimum. En revanche, elle ne doit surtout pas dépasser l’affleurement des éléments déjà posés. Si elle est plus fine, une première couche de mortier-colle permettra de la mettre de niveau.
La pose en vidéo
La restauration en neuf étapes
Les points-clés
Nature du produit
La première lettre désigne la nature du produit, D pour un adhésif, C pour un mortier-colle. Le chiffre précise s’il s’agit d’un produit standard (1) ou amélioré (2).
Ses performances
Le seconde lettre S indique la déformabilité du mortier, entre S1 (déformable) et S2 (hautement déformable). Sans cette lettre, le mortier-colle est peu déformable. D’autres critères peuvent être pris en compte, comme le temps ouvert (E), le durcissement (F), la fluidité (G), la résistance au glissement (T). Pour chaque application, à l’extérieur notamment, le produit de fixation choisi doit disposer d’une classe minimale. Les pierres naturelles en sol extérieur nécessitent un mortier-colle de classe C2.