Les sols vinyle souples font partie des nouvelles tendances en matière de décoration. Ils présentent les mêmes avantages que les sols vinyle, avec la même facilité de pose qu’un plancher flottant.
Des lames vinyle sur des carreaux
Dans le neuf ou en rénovation, c’est donc une solution idéale pour gagner du temps pour la décoration des sols, ce qui en fait une championne du Home Staging, ou l’art de faire disparaître les défauts sous ces lames rigides. Car si ces lames sont pratiques, elles restent sensibles à la compression. Il faut donc les protéger sous les pieds de meuble.
Différentes épaisseurs
Le produit utilisé ici est un composé de différentes épaisseurs aux vertus diverses. Tout au-dessus, il y a d’abord un vernis de protection de 0,55 mm d’épaisseur. Le décor est constitué par un PVC imprimé à relief de 1 à 1,5 mm d’épaisseur. L’âme, de 5 mm, est un mélange de WPC (« bois composite »), à base de PVC, de charges minérales et de poussières de bois. Enfin, le contrebalancement est en liège de 1,5 mm, ce qui est une vraie première barrière acoustique.
Qualité d'usage
Selon le fabricant, ce revêtement est étanche et il le garantit « à vie » en usage résidentiel. Il est vrai que le revêtement est facile à entretenir. D’autre part, si les assemblages entre les lames sont correctement fermés, l’eau ne peut pas s’infiltrer. La stabilité des couleurs au soleil direct n’est pas tout à fait certaine. D’autre part, il faut bien veiller à ménager les joints de dilatation en périphérie, voire à les augmenter dans des conditions extrêmes, dans une véranda, par exemple.
On évitera de poser ces lames sur un plancher chauffant ou en plancher bas sur cave ou vide sanitaire mal ventilés.
Conseils de pose
Sous-couche ou pas ?
Le support doit être propre, plan, sec et doit convenir à l’application. La sous-couche intégrée en liège du produit compense les petites irrégularités. Le support doit être suffisamment plan et ne peut présenter des irrégularités plus grandes que 3 mm sur 1,5 m et 5 mm sur 3 mètres. Dans le cas contraire, le support doit être poncé, ragréé ou une sous-couche supplémentaire doit être installée, mais uniquement à condition qu’elle ne soit pas compressible. C’est le cas ici de manière à compenser les désaffleurements du carrelage existant.
Quelques précautions
A priori, il semble possible de poser ce revêtement sur un sol de type parquet ou stratifié en pose flottante. Mais ce n’est pas sans risque de déformation. Le rigide sur flottant est moins sûr que le rigide sur dur ! Dernières précautions : on évitera de poser ces lames sur un plancher chauffant ou en plancher bas sur cave ou vide sanitaire mal ventilés. Attention également aux points fixes, comme des meubles de cuisine, qui peuvent perturber la dilatation du revêtement.
La pose en vidéo
La pose en huit étapes
Les points-clés
Le style de pose :
1-Pose à l’anglaise
La pose à l’anglaise est la plus courante. Elle consiste à aligner les lames les unes après les autres puis à utiliser la chute du rang précédent pour débuter le rang suivant. Cela limite les déchets et décale les joints.
2-Pose à bâtons rompus
La pose à bâtons rompus consiste à alterner une planchette rectangulaire avec une autre en son sommet posée à 90 °. On peut aussi doubler les planchettes. Outre manche cette pose porte le nom de Herringbone en référence aux arêtes de poisson.
3-Pose en point de Hongrie
La pose en point de Hongrie ressemble aux bâtons rompus sauf que les sommets de planchettes sont biseautés en leur sommet. Appelé aussi chevron à la française, le point de Hongrie fait référence à la broderie.
En savoir plus
L'art de panacher
Le sens de pose importe peu. Il est donc possible de démarrer indifféremment avec le côté rainure en pied de cloison ou le côté languette. La première option est souvent choisie.
Comme tout revêtement de sol mince, il est conseillé d’entreposer les paquets dans la pièce de pose. S’agissant d’un décor imprimé, il est recommandé de mélanger les paquets en panachant les lames, pour éviter un effet de répétition, dans les grandes pièces en particulier.
Une chute de lame, voire un tasseau, préviennent les risques de casse ou de déformation du profil d’assemblage lors du serrage des lames entre elles. Il faut bien s’assurer que cet assemblage est parfait. Il doit être quasiment invisible. S’il subsiste un mince filet, l’assemblage n’est pas verrouillé.