Poser un bardage bois

Le bardage, c’est le prêt-à-porter de la façade. Alors qu’un enduit classique est là pour des dizaines d’années, le bardage accompagne la vie de la maison. Son aspect évolue en permanence et il est tout aussi facile de le faire évoluer que de le remplacer.

Les avantages du bardage

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Le gros avantage du bardage est son mode de pose, pratiquement indépendant de son support. Il est donc tout à fait possible de le retirer, en ne conservant que l’ossature, pour le faire évoluer au gré des volontés, là où la réfection d’un enduit réclame des semaines de travaux.

Compatibilité universelle

Le bardage est aussi le champion de l’adaptabilité, en particulier pour les nouveaux modes de construction. L’ossature bois est pour lui un terrain d’expression naturel, dans le prolongement du reste de la construction. En témoigne la réalisation de ces pages. D’autre part, le bois, en structure comme en revêtement, est un matériau privilégié pour sa neutralité en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Enfin, même en façade maçonnée, en neuf comme en rénovation, le bardage est une solution idéale en revêtement d’isolation thermique par l’extérieur.

Résistance et ventilation

L’avantage de l’indépendance par rapport au gros œuvre s’exprime pleinement dans cette configuration. Alors qu’il n’est plus possible d’intervenir sur une ITE sous enduit après sa pose, l’accès à l’isolant demeure, sans gros dégâts, sous un bardage. Le principe de la ventilation en sous-face, qui assure une évacuation permanente de l’humidité en transit dans le gros œuvre, permet aussi d’ouvrir le choix de l’isolant, qu’il s’agisse de laines semi-rigides de toutes natures, végétales ou minérales, aux produits de synthèse en blocs (PSE, PSEx, PU, …). En outre, dans les zones exposées, en partie basse des façades en particulier, le bardage bois offre une meilleure résistance aux chocs, au poinçonnement et à l’abrasion qu’un enduit minéral sur ITE, même armé.

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En neuf comme en rénovation, le bardage est une solution idéale en revêtement d’isolation thermique par l’extérieur.

Travailler à son rythme

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Vue en coupe de la pose du bardage bois

Pas de stress !

Encore un avantage du bardage : c’est un chantier sec, avec sciure, mais sans poussière ou presque. Il n’y a pas d’utilisation de mortier, de difficulté de dosage, de gâchage ou de temps ouvert. Le chantier avance au rythme des poseurs, sans contraintes liées au matériau, voire aux conditions météorologiques. A partir de l’instant où les façades sont doublées de leur pare-pluie, il n’y a plus aucun risque d’infiltration quelconque dans le gros œuvre. Le temps peut même s’avérer un allié s’il est possible de stocker le bardage quelques semaines avant de l’utiliser, à l’extérieur et sous abri. Cela permet au bois d’avancer sur le séchage, de s’adapter aux conditions météo et de limiter les effets de retraits gonflement du bois après la pose.

La pose en vidéo

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La pose en douze étapes

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2022 - Pages : 162-163-164-165 - Poser un bardage en bois

Les montants de l’ossature bois, lors du montage des murs, ont été adaptés de façon à laisser le passage nécessaire pour la porte posée en applique, de manière à affleurer le nu du bardage.

La porte est donc présentée devant l’ouverture. Elle est posée sur des cales de manière à régler ses niveaux verticaux et horizontaux en fonction du passage.

Le cadre bâti est directement vissé dans les montants d’ossature, au travers du contreventement en OSB. Un cordon de mastic assure l’étanchéité à l’air.

Le contreventement est protégé par  un pare-pluie. Ce dernier est posé en  lés horizontaux, agrafés, de bas en haut. Pour le recouvrement, il suffit de suivre les pointillés.

En partie basse et en partie haute, le dos du bardage et son ossature sont protégés par la mise en place d’une grille perforée anti-rongeur, posée de manière continue.

Les tasseaux de l’ossature secondaire sont posés horizontalement, puisque le bardage est vertical, en respectant un écartement de 40 à 65cm.

La pose débute dans un angle. La lame est dressée verticalement, fixée en tête avec un seul clou, puis alignée et fixée en pied. Le clou pénètre sur 3cm dans le support.

En partie basse, s’agissant d’un bardage bois, la garde d’eau est portée à 20cm. Un cordeau permet d’aligner les lames sur la grille anti-rongeur.

La base des lames est taillée en biseau, en larmier, de manière à évacuer la pluie. Les lames suivantes sont posées à l’avancement, de part et d’autre de l’angle.

A proximité de l’encadrement de la porte, une découpe est nécessaire. Pour éviter les erreurs de report, la prise de cotes s’effectue directement.

Les mesures sont reportées sur la lame à découper en ajoutant un espace de dilatation d’au moins 5mm de large. Les découpes sont réalisées à la scie sauteuse.

Au-dessus du linteau, les lames sont recoupées en longueur selon la même procédure. Le raccordement avec l’avancée de toit laissera un espace libre pour la ventilation.

Les points-clés

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Le sens de pose est déterminé par le mode de fixation des lames.

1-Côté rainure
Pour une pose clouée, le départ s’effectue côté rainure pour une fixation côté languette.
2-Clou cranté ou annelé
Le clou, cranté ou annelé, est planté au ras de l’épaulement à proximité du parement visible de la lame.
3-Pas de gêne sur la languette
S’ils sont placés trop prêt de l’extrémité de la languette, sinon ils vont gêner l’emboîtement de la lame suivante.
4-Taille de la lame
En dessous de 12 cm 1 seul clou suffit, au dessus il en faut 2.

En savoir plus

No Normes

Section de ventilation

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Le DTU 41.2 dans sa version révisée de 2015 est précis sur la forme que doit prendre la lame d’air de ventilation. Ainsi, la pose autrefois tolérée sur des tasseaux discontinus n’est désormais plus acceptée. La seule méthode autorisée est celle qui repose sur un double réseau de tasseaux, avec une première ossature verticale, qui permet de ménager la lame de ventilation réglementaire de 20mm. Le second réseau de tasseaux, horizontaux, peut alors être posé de manière continue avant de recevoir les lames de lambris verticales. Pour respecter une section de ventilation de 50cm² entre les tasseaux de l’ossature primaire, pour une hauteur de façade inférieure à 3 m, leur écartement doit être d’au moins 25cm (2 x 25cm, 2 étant l’épaisseur de la lame d’air.)

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