Revêtement de façade en bardage minéral

Matériaux

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Bien peu de façades en pierre sont bâties en pierres de taille massive. D’abord, parce que c’est trop cher. Ensuite, parce qu’il existe des matériaux pour le gros œuvre bien plus costauds. La pierre n’est alors qu’un revêtement décoratif, un parement mince.

Un parement décoratif

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Cet aspect esthétique peut être dessiné directement dans la finition d’un enduit traditionnel en trois couches, voire un enduit monocouche. Mais cela reste grossier. Une autre solution courante consiste à sceller des plaques minces en plein.
Dans le cas présent, le revêtement mural est constitué de plaques de pierre mince, fixées par des attaches à un support en maçonnerie ou en béton, dont la stabilité est assurée par ailleurs. La dernière précision est importante, car elle indique que le parement est essentiellement décoratif. Il peut être attaché sur un mur porteur maçonné, en briques ou blocs béton, par exemple, ou sur du béton banché, une pratique courante lorsqu’il s’agit de donner un peu de cachet à un immeuble de standing.
Il existe trois méthodes pour tenir ces plaques sur le support, durablement si possible, y compris en cas de séisme. Ainsi, elles sont fixées par des agrafes métalliques avec ou sans polochon, ou ancrées sur ossature intermédiaire. Ce fameux polochon est un gros plot de mortier de 10 cm de diamètre environ qui comble le vide entre le support et la plaque de parement et qui enrobe entièrement l’agrafe. Celle-ci est plutôt un fil métallique, alors que l’attache ressemble à une patte de scellement pour menuiserie.

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Le bardage minéral est un parement essentiellement décoratif.

Principes de pose

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Comme toujours, le support doit être en parfait état, lisse et plan, avec un écart de verticalité inférieur à 1,5 cm sur une hauteur d’étage. Une lame d’air doit subsister entre l’arrière du revêtement et le nu extérieur du support, ou de l’isolant, dans le cas d’une ITE (Isolation Thermique par l'Extérieur). Le choix du type de pose est déterminé par la nature du support : La présence d’une ITE limite les choix aux seules attaches sans polochon, sous condition pour la plupart des supports, ou à un ancrage sur une ossature secondaire.

Les 3 méthodes de fixation

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La pose par agrafes métalliques avec polochons

Il faut des joints fermés entre les pierres, qui ne peuvent pas mesurer plus de 1 m2, moins de 1,40 m dans la plus grande longueur et moins de 6 cm en épaisseur. La lame d’air ventilée mesure de 2 à 5 cm. Le fil d’agrafe mesure de 4 à 6 mm de diamètre en fonction de l’épaisseur des pierres (de 20 à 60 mm).
Il faut un minimum de 4 agrafes par plaque, fixées dans les chants horizontaux et verticaux. Elles sont scellées dans le support dans des trous d'au moins 6 cm de profondeur, afin d'assurer un ancrage de l'agrafe d'au moins 5 cm.
La fixation des parements sur les attaches prend différentes formes. En règle générale, l’attache pénètre dans un trou d’au moins 25 mm de profondeur, percé dans le chant de la pierre. Le diamètre est celui du fil, augmenté de 0,5 à 3 mm, si l’épaisseur de la plaque le permet. S’il y a du jeu, le trou est rempli de mortier.
Un joint de 5 à 10 mm est ménagé entre les plaques. Avec ce type de pose, il est obligatoirement fermé par un mortier à joint en partie courante. Des joints de fractionnement, fermés mais souples, sont à mettre en place horizontalement à tous les niveaux et tous les 8 m verticalement. Des dispositions particulières sont alors à observer pour le choix des agrafes et la mise en œuvre des polochons.

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La pose par agrafe métalliques sans polochon

Les restrictions concernant les dimensions et surface des plaques sont les mêmes. L’épaisseur peut atteindre 8 cm.
Les joints peuvent être ouverts, sans mortier ni mastic. Le nombre d’attaches est aussi de 4 par plaque en partie courante.
En pratique, le profil des pattes permet de les sceller dans les supports en leur conférant une résistance suffisante à l’arrachement pour qu’elles se passent de polochon. Le montage des pierres s’effectue par des ergots, des sortes de clés qui s'emboîtent dans les chants, comme les fils précédents. Ce système conserve une certaine liberté de mouvement de déformation, en particulier dans le cas de joints ouverts (de 6 à 15 mm de largeur). C’est encore le cas si les joints sont traités au mastic souple. Outre les restrictions d’emploi, ces deux systèmes de pose, agrafes ou attaches, présentent l’inconvénient de nécessiter un calage soigneux de l’ensemble du parement le temps que le mortier de scellement sèche.

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La pose par ossature intermédiaire

Ces délais de chantier sont réduits en prémontant les pierres de parement sur une ossature, composée généralement de profilés métalliques (acier ou aluminium), qui peuvent être entièrement fixés au support (bridés) ou seulement en partie haute (librement dilatables). Le choix de cette fixation et du matériau détermine le type de joint, plein, souple ou ouvert. En revanche, le dimensionnement de cette ossature relève des techniques de charpente métalliques et exige des calculs précis basés sur les charges ponctuelles, réparties, les flèches et les moments maximum à prendre en compte. La disposition des attaches doit faire l'objet d'une étude pour justifier leur aptitude à l'emploi. Leur fixation sur l'ossature se fait par vissage, boulonnage ou soudure, et un dispositif anti-glissement doit être prévu. La fixation des attaches sur les pierres et la réalisation des joints sont comparables à celles des techniques précédentes.