Créer un réseau d'arrosage

L’eau, c’est la vie ! Sans elle, pas de jardin, pas de paysage…Vous devez penser aux apports en eau avant même de commencer le jardin. Où trouver l’eau, comment la distribuer, quelles plantes pour ne pas épuiser ses ressources ?

La bonne source

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Oubliez l’eau du robinet ! Un jardin doit trouver son breuvage sous terre, dans les ruisseaux, ou par récupération d’eau de pluie.
Pour les apports d’eau, quelle que soit la source, vous devrez effectuer un pompage. Il existe principalement deux sortes de pompes : immergée et de surface. La pompe de surface est adaptée pour une profondeur d’eau d’environ 8 mètres maximum. Si le niveau de l’eau est plus bas, il faudra s’orienter sur une pompe immergée... qui présente aussi l’avantage de ne pas être bruyante. Arroser son jardin et son potager en récupérant l’eau dans un réservoir de collecte d’eau de pluie est désormais un geste naturel de tout jardinier : si, en plus, vous avez la possibilité d’enfouir la citerne, vous gagnerez en place et en contenance. Pour un petit potager et quelques jardinières ou massifs avec un tuyau d’arrosage, une installation très simple suffira. Positionnez une pompe avec un surpresseur à proximité de la citerne (la pompe doit être protégée de la pluie). La pompe fonctionnera automatiquement lorsque vous ouvrirez votre robinet ou votre vanne en bout de tuyau. Il existe des modèles de pompe à surpresseur avec un ballon (groupe de surpression). La différence est la présence d’un réservoir d’eau : si vous voulez remplir un arrosoir d’eau la pompe ne se mettra pas en marche, vous utiliserez la réserve d’eau du ballon.

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Attention aux excès ! Arroser tout le temps par goutte à goutte habitue le système racinaire à capter l’eau en surface et rend donc la plante et la rend plus fragile et moins résistante en période sèche.

Installer un arrosage automatique en vidéo

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Différentes surfaces à arroser

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« Le jardin est complexe à arroser avec d’un côté du micro-arrosage et de l’autre des zones plus importantes que seuls des asperseurs pourront arroser. Il faut désormais créer un ou plusieurs réseaux d’arrosage en essayant de n’oublier aucune zone. » F. Faure

Les 6 étapes de la mise en œuvre

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1. Le jeu de la clarinette commence !
Pour éviter les fausses notes, vous devez recompter les éléments nécessaires : les tés, les tubes, unions et autres électrovannes. Chaque pièce est poncée avec du papier de verre avant d’être nappée de colle et assemblée. Le tube PVC de 32 mm et ses sorties prennent forme.

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2. Assemblage des électrovannes
Les embouts PVC sont vissés sur les électrovannes, non sans les avoir préalablement nappées de téflon liquide (pas de filasse ou de pâte à joint pour le PVC). Les embouts supérieurs des électrovannes sont collés dans les tés de sortie de la clarinette.

3. Montage du support métallique
La clarinette et ses électrovannes sont fixées par des colliers à un support métallique vissé au mur. Chaque électrovanne est reliée à un réseau spécifique : goutte-à-goutte, asperseur, fontaine… Les électrovannes sont câblées et reliées entre elles en série. Chacune est également liée au programmateur. Les fils passent par des goulottes. Vous avez le choix entre un programmateur à pile 9 V ou électrique (220 V/24V).

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4. Creusement des tranchées
Creusez des tranchées d’une profondeur de 40 cm. Le fond de la tranchée doit être sans cailloux ni racines. Placez vos tuyaux bien côte à côte, recouvrez de 30 cm et placez un filet avertisseur avant de tout reboucher. Comme son nom l’indique, il permet d’avertir la présence de réseaux : filet rouge = gaines électriques, filet bleu = tube PE arrosage ou eau de ville.

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5. Collier de prise en charge
Une fois les tuyaux mis en place dans les tranchées, l’étape suivante consiste à monter le « collier de prise en charge » pour le futur asperseur. Il est divisé en deux parties qui viennent tenir le tube. A l’aide d’une perceuse et d’un foret adapté, un trou est pratiqué sur le tube en polyéthylène. Un coude enduit de téflon est vissé sur le collier de prise en charge. (Notez qu’il existe des colliers de prise en charge rapide sans utilisation de perceuse).

6. Pose de l’asperseur
L’asperseur relié à son tube souple est enfoncé au coude de sortie du tube. Positionnez-le un peu en dessous du niveau fini, car la terre va se tasser et il sera ensuite bien placé pour ne pas être abîmé par une tondeuse. Pour les tuyères, il est impératif de créer un réseau à part, car leur pluviomètrie au m2 est nettement supérieure à celle des asperseurs.

L'eau mais pas trop

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L’arrosage peut avoir des effets pervers auxquels on ne pense guère. Arroser tout le temps par goutte à goutte, par exemple, c’est habituer le système racinaire à capter l’eau en surface, au lieu de chercher la fraîcheur dans les profondeurs. Résultat : la plante sera plus fragile et moins résistante en période sèche. On réservera l’arrosage aux périodes de fortes chaleurs, quand la plante en a vraiment besoin. Si vous plantez des végétaux de votre région, l’arrosage sera surtout utilisé la première année, et ponctuellement par la suite. L’excès d’arrosage va favoriser une prolifération de champignons du sol, nuisibles aux végétaux (une asphyxie racinaire). Enfin, l’eau doit s’économiser par souci de préservation de la planète, alors vous choisirez des plantations pas trop gourmandes en eau, et vous utiliserez le paillage pour réduire l’évaporation de l’eau du sol.

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Conseils pratiques

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Pour ne pas se noyer dans les tuyaux

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Marquage des réseaux
Lorsque vous mettrez vos tuyauteries en place, pensez à marquer sur le tuyau, avec un feutre et du scotch, le numéro du réseau. Si vous en avez deux, c’est facile, mais si vous en avez plus, il sera plus facile de savoir ce qu’ils alimentent... donc cela vous fera gagner beaucoup de temps pour les branchements.

Une vanne maîtresse
Une vanne (électrovanne) maîtresse permet une sécurité supplémentaire par sa fermeture lorsque que l’arrosage est terminé. Si une électrovanne d’un secteur ne se ferme pas correctement à la fin de l’arrosage, la vanne maitresse se ferme et l’eau ne coule pas. Cette électrovanne sera placée au départ de la clarinette, et son fil sera branché sur le pôle spécial prévu à cet effet.

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Aspersion : Eviter les trous

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Plus on s’éloigne de l’asperseur, moins il y a d’eau, car la surface à arroser est plus grande. Voilà la grande règle de l’arrosage à la turbine ! Du coup, vous devez placer vos asperseurs de telle sorte que les éventails d’arrosage se recouvrent, ce qui permettra de compenser le manque d’eau en bout d’aspersion (voir schéma). Le choix des asperseurs dépend en premier lieu de leur portée en eau. Trois principaux types d’arroseurs existent pour une utilisation chez un particulier :
1 - Tuyère portée de 1 à 5 m
2 - Turbine portée de 5 à 10 m
3 - Turbine portée de 10 à 15 m

Le choix dépend de la grandeur du jardin. Si vous avez une bande de gazon de 4 m de large vous choisirez la tuyère ou au contraire, si vous avez une grande zone, vous prendrez la turbine à grande portée.