La pose de panneaux de chauffage solaire est à la mode et même encouragée par l'Etat, via des aides spécifiques. Voilà de quoi, peut-être, vous décidez à faire poser des panneaux de chauffage solaire sur le toit de votre maison. Petit aperçu en image de l'opération.
Profiter des rayons du soleil
L'énergie solaire est l'une des énergies renouvelables les plus accessibles aux particuliers. Avec le développement de différents équipements utilisant l'énergie solaire, il est désormais possible d'utiliser cette ressource gratuite chez soi. D'ailleurs si le recours aux énergies renouvelables augmente c'est aussi parce que cela devient obligatoire dans les constructions neuves. L'une des installations les plus courantes est la pose de panneaux de chauffage solaire, utilisés pour faire chauffer son ballon d'eau chaude par exemple.
Si les rayons du soleil ne se paient pas, l'installation capable de capter cette énergie renouvelable n'est, elle, pas gratuite. Ainsi, autant bien étudier la question et déterminer quel système vous conviendra le mieux pour investir de façon intelligente.
Nous détaillons ci-après les avantages d'un chauffe-eau solaire individuel (CESI) ainsi que le capteur thermique en toiture. Le capteur thermique est l'autre nom du panneau solaire thermique. Via ce dernier, il vous sera possible de produire de l'eau chaude sanitaire ou même du chauffage. A ne pas confondre avec le panneau solaire photovoltaïque, qui lui, servira à la production d'électricité. Pour faire simple, le panneau solaire thermique est constitué d'une surface sur laquelle vont taper les rayons du soleil. Ceux-ci vont réchauffer un fluide caloporteur qui sera ensuite acheminé vers un ballon de stockage qui réchauffera l'eau sanitaire ou alimentera le chauffage.
Le CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel)
La performance d’un CESI dépend d’un grand nombre de facteurs et nécessite une étude précise, en fonction des conditions du lieu d’installation. Méfiez‑vous des solutions clé en mains du genre « Ne vous embêtez pas, prenez ça et signez en bas ». Prétendre qu’il existe une solution standard est une aberration qui conduit généralement à un surdimensionnement. Or, celui-ci génère une faible augmentation de l’apport solaire dans le bilan global annuel, augmente le coût du matériel et de la pose. À l’inverse, il vaut mieux sous-dimensionner les besoins en ECS en privilégiant la productivité solaire, entre 400 et 500 kWh/m2•an. Or, pour un besoin d’eau chaude donné, plus la surface de capteur est importante, plus la productivité baisse. Cette valeur est associée au taux de couverture. Il est illusoire d’espérer couvrir 100% des besoins avec le solaire. Il est plus objectif d’espérer couvrir 70 à 50%.
En plus du calcul théorique, il faut aussi étudier les caractéristiques d’implantation. Or, la performance d’un capteur est déterminée par son inclinaison verticale, son orientation et la présence de masques éventuels.
Pour l’inclinaison et l’orientation, un capteur solaire thermique est plus tolérant qu’un panneau photovoltaïque. Les performances sont peu affectées par une inclinaison comprise entre 30° et 60°, ce qui est compatible avec la plupart des toits de France. Pour l’orientation, il faut rester dans un secteur compris à plus ou moins 45° par rapport au Sud.
Enfin, il faut prendre garde aux masques c’est-à-dire les obstacles proches ou lointains qui peuvent faire de l’ombre, particulièrement en hiver, lorsque le soleil est bas et faible alors que les besoins sont plus importants. Un installateur sérieux doit procéder à cette étude (relevé de masque sur diagramme solaire) et en informer son client avant d’établir son devis. Il doit aussi le prévenir que la situation peut évoluer, en même temps que la pousse des arbres environnants, parfois plantés chez le voisin, ou si un immeuble surgit de terre.
Installer un capteur thermique en toiture
Deux poses possibles : en applique ou intégrée.
Pose en applique
1 - Ne vous déplacez pas sur le toit,
quelle que soit sa pente, sans un équipement de protection complet. Cela comporte notamment un casque, des chaussures de sécurité et un baudrier relié à une ligne de vie fixe.
2. Repérez l’emplacement des capteurs.
Déposez localement les tuiles. Fixez les ferrures d’ancrage, soit sur les chevrons, soit sur une traverse rapportée. Le modèle de fixation varie selon le fabricant et le type de couverture.
3. Remettez en place les tuiles
En les adaptant à la meuleuse, pour le passage des ferrures et des canalisations hydrauliques qui traverseront la toiture pour le raccordement au réseau sanitaire.
4. Montez les rails d’emboîtement des panneaux sur les ferrures.
Réglez leur alignement horizontal. Avant de les fixer définitivement, ajustez les rails supérieur et inférieur en fonction de la longueur des panneaux.
5. Les capteurs solaires, même vides, sont lourds.
Assurez-vous de pouvoir les poser en toute sécurité, en vous faisant aider. Calez d’abord le panneau sur le rail bas, puis sur le rail haut.
6. Fixez le panneau sur le rail
avec le système d’assemblage prévu par le fabricant. N’utilisez jamais de vis traversantes. Le cas échéant, alignez les panneaux côte à côte.
7. Procédez au raccordement hydraulique,
par le côté ou le dessus du panneau. Le tuyau souple isolé traverse toutes les épaisseurs de la toiture. Calfeutrez soigneusement ces passages pour prévenir les infiltrations d’air.
Pose intégrée
1. Il faut découvrir tout le pan de toiture
en pose intégrée, et rajouter un chevêtre de manière à ajuster l’emplacement des panneaux sur l’alignement des tuiles. Le montage, sur rail, est comparable à une pose en applique.
2. La différence réside dans la nécessité d’assurer un raccordement étanche,
entre les panneaux, ainsi qu’avec le pan de toiture. Les techniques employées sont proches de celles des fenêtres de toit.