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Dernière étape d'un chantier de Maison à Ossature bois : la pose du bardage qui sera en bois... ou pas d'ailleurs. Mais qu'il soit en métal, en bois ou minéral, le bardage se fixe sur l' ossature bois, et joue trois rôles : protéger, isoler et décorer. Outre la fonction de « parement » aux calepinages variés, ils protègent l’enveloppe isolante des intempéries.
Les grands principes du bardage
Dissocier les deux étages et demi de l’extension : tel est le parti pris du début à la fin ! Aussi, les façades sont-elles habillées respectivement de panneaux de bois composite blanc satin (1er « module »), et de profilés métalliques prélaqués gris (2e « module »). Verticaux pour donner un élan visuel, ou horizontaux pour s’aligner sur les profilés des baies, ils renouvellent le style « traditionnel » !
Sous haute pression
Composés de fibres de bois et de résines durcissables liées à chaud sous haute pression, les panneaux composites forment un revêtement lisse, très dense, stable et imputrescible. Mieux, ils résistent aux chocs, aux UV, et aux écarts de température. Disponibles en près de 70 coloris, ils offrent ici un aspect feutré et graphique de blanc satin sur fond de joints noirs.
Une bonne glisse … à contrôler
La pose débute avec la mise en place de rails en aluminium vissés dans les panneaux d’OSB (à travers les panneaux isolants avec des vis d’une longueur d’au moins 11 cm). Outre son rôle de support d’accroche, cette ossature horizontale ménage une lame d’air qui évite toute rétention d’humidité (principe de la façade ventilée). Particularité : les « pattes-agrafes » des panneaux sont invisibles ! Vissées sur leur face arrière, ces fixations dotées d’une vis de réglage permettent de réaliser les joints et un calepinage précis.
L'importance d'une ventilation naturelle
Outre leur rôle d’accroche du bardage, les tasseaux ou rails en aluminium ménagent une lame d’air indispensable pour éviter toute rétention d’humidité. Ainsi conçu entre supports et pare-pluie, ce vide d’air assure une ventilation naturelle qui élimine la condensation éventuelle après les intempéries. En raison de la présence des nombreuses fenêtres, des découpes et ajustements des panneaux (largeur 365 cm, hauteur 186 cm, épaisseur 10 mm), sont nécessaires. Entraxe, mise à niveau des rails (horizontalité), alignement sur les profilés des baies : l’improvisation n’est pas de mise !
L’acier : modulable et esthétique
Conçu à l’origine pour les réalisations industrielles, le bardage métallique fait peau neuve, déclinant des profilés nervurés, ondés, en écaille, pliés… Ainsi, les façades du 2e étage créent-elles la surprise avec leurs lames d’acier prélaqué gris clair (largeur 30 cm). Posées verticalement par emboîtement (rive femelle, gorge, rive mâle), elles accentuent ses proportions grâce à leurs lignes fluides. La jonction profils à joints creux/entourages de baie (appuis de fenêtre, tableaux, linteaux), est assurée par des habillages d’étanchéité (acier galvanisé prélaqué), ainsi que des bavettes et couvertines.
Sortez du bois !
Fixé sur une ossature bois ou rapporté sur une maçonnerie (pierre, brique, parpaings), après la pose d’une isolation extérieure, le bardage ne se décline pas seulement en bois ! Fibres de bois, résines, zinc, terre cuite... Tour d’horizon des matériaux.
Alternative au bois massif ou autoclave, le composite à base de fibres cellulosiques, cire et résine affiche un air de ressemblance (teintes, veines…), ou s’en démarque en éliminant les « imperfections » naturelles (aspect lisse, voire feutré). À base de bois et résines polymères liées à chaud sous haute pression, ces derniers forment un bardage stable et très résistant. Formés de fibres de bois et de résines thermodurcissables, ces panneaux existent dans de nombreuses teintes ainsi que dans des finitions métal et bois.
Du choix des matériaux à la pose, le bardage est l’habillage de la maison, sa réalisation ne peut pas être improvisée
La marche à suivre pour un bardage déco
Un bardage en terre cuite ?
Naturelle, recyclable, la terre cuite retrouve des couleurs… foncées : terre brune ou noire, gris basalte… Rassurez-vous, l’ocre et le rouge-orangé ont toujours droit de cité ! Les produits sont adaptés à une pose sur ossature bois ou métal. La pose leur donne souvent un aspect uni sur fond de jeu d’ombre et lumière. Différents joints sont possibles : « joints ouverts » pour un aspect décoratif, « joints à recouvrement » qui assurent la continuité de la matière. Des accessoires apportent une unité esthétique à la façade (brise-soleil, cornières…). Longévité, résistance aux intempéries, chocs et vent, le doyen des matériaux de construction sait se réinventer.
L’ardoise comme bardage : noblesse et intemporalités au rendez-vous
Gris bleuté, bleu-noir ou gris-mauve, lisse ou irrégulière, rectangulaire, carrée ou en losange, l’ardoise habille avec une égale élégance bâti traditionnel ou contemporain. Suivant les conditions climatiques régionales, elle se décline en divers formats (95 à 300 mm en largeur, 250 à 460 mm en longueur, 2,7 à 9 mm en épaisseur), pour s’adapter à toutes les pentes de toitures (de 20 % à la verticale). Imperméables, ingélifs et ignifuges, ces feuillets de schiste se posent aux clous ou aux crochets inoxydables sur une trame de tasseaux plus ou moins espacés suivant leur poids. L’intervention d’un couvreur professionnel est recommandée pour poser l’ardoise naturelle dans les règles de l’art (taille, coupe, « pureau » ou recouvrement et alternance des joints…).
La solution rapide : fibres ciment, la solide imitation !
« Minéral composite », le bardage en fibres ciment est un mélange de cellulose, ciment, sable, silice et adjuvants moulés, puis pressés pour former des lames imitant l’aspect du bois. Imputrescible, résistant (aux chocs, intempéries, gel, UV…), et très stable, il est quasi inaltérable. Sa composition en fait un matériau un peu lourd (8 kg pour une lame de 36 x 19 cm, pour une épaisseur de 1 cm). Ces panneaux se coupent à l’extérieur, à la rigueur dans un lieu bien ventilé. Côté esthétique, il se décline en diverses couleurs (rouge, bleu, gris…), d’aspect plus ou moins structuré (lisse, veiné…). Son rendu du bois est un peu artificiel et uniforme. Sans entretien, il conserve son éclat, moyennant un nettoyage à l’eau savonneuse lorsque nécessaire.
Réalisation d'un bardage métallique en 14 étapes
1.
Des rails en aluminium sont vissés horizontalement sur des tasseaux positionnés verticalement. Bien entendu, toute l’isolation extérieure a été réalisée.
2.
Le contrôle de l’horizontalité de ces rails est une étape obligatoire qu’il vaut mieux répéter plutôt que de l’oublier. L’aspect final du bardage en dépend.
3.
Ces rails se coupent facilement avec une scie à onglet.
4.
Aux abords des ouvertures, le rail est arrêté avant le tasseau bordant le montant de la baie. Une protection contre l’humidité est placée sur le tasseau.
5.
L’emplacement des fixations est marqué au dos des plaques de bardage.
6.
Puis la fixation est rivetée à la plaque. Quatre fixations par plaque (deux en haut, deux en bas).
7.
Puis les plaques sont mises en place sur les rails.
8.
Avant d’être fixée définitivement, la plaque est ajustée grâce à une cale et une massette (ou un maillet). Cette opération est essentielle autour des baies.
9.
Bien sûr le calage s’effectue dans les deux sens.
10.
Après avoir contrôlé l’horizontalité de la plaque, celle-ci est bloquée grâce aux vis des fixations hautes.
11.
Les plaques du dernier rang sont « clipsées ». Notez le soin apporté à l’alignement des plaques de bardage avec l’ouverture.
12.
Le bardage métallique possède son profilé de pose. Une fois la plaque de niveau, il suffit de la visser directement sur le mur.
13.
Les panneaux se découpent à la disqueuse.
14.
Les plaques s’emboîtent les unes dans les autres. L’alignement avec la partie basse de l’ouverture est parfait. L’appui de fenêtre viendra par-dessus le bardage.
Le bardage en déco
Quel bois pour un bardage ?
Traité « autoclave » ou « bois autoclavé » : cette formule désigne des résineux (sapin du Nord, pin maritime, épicéa…) traités sous pression, en profondeur, pour résister aux attaques parasitaires (champignons, insectes, etc.). Les bois massifs naturels (douglas, mélèze, red cedar), sont durables et imputrescibles sans traitement. Chaleureux et authentiques, ils prennent avec le temps une patine grise… qui peut déplaire ! Pour éviter ce phénomène de « grisaillement », on peut recouvrir les lames d’une lasure qui les protégera des UV ou choisir des lames déjà peintes (traitées Classe 3) ; garanties de 10 à 15 ans (suivant les fabricants), elles ne nécessitent pas d’entretien avant.
Le métal pour les façades
Profils à emboîtement, plaques en écaille, acier perforé de motifs végétaux… Avec ses « nouvelles collections », il séduit des architectes pour divers programmes : logements, équipements publics, habitat individuel… Ses qualités sont appréciées (modularité, pose rapide, aspect contemporain, effet d’optique augmentant en hauteur ou largeur, la perception d’un bâtiment…).
Quel sens pour la pose
La pose horizontale est la plus répandue. Grâce aux lignes de fuite, elle donne l’illusion que la maison est plus grande ! Elle s’effectue soit à recouvrement (« à clins » ou « chevauchement »), soit par emboîtement (« rainées crêtées »). Posé à la verticale, le bardage donne de l’élan à la construction et améliore le ruissellement de l’eau de pluie. Moins fréquente, la pose oblique nécessite une grande habileté afin que les découpes n’entraînent pas de joints ouverts vulnérables à la pluie. Actuelle et graphique, la pose à claire-voie est plus fragile. Le principe ? Réserver entre les lames (verticales ou horizontales), un espace régulier. Suivant l’intervalle (jusqu’à 50 mm), l’effet de style est différent. Un pare-pluie spécifique (anti UV), est indispensable pour empêcher toute infiltration d’eau.
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