Le puits de votre jardin peut rapidement reprendre du service. Il suffit d’une pompe pour retrouver l’eau et une fontaine avec un robinet pour en profiter ! L’eau courante, au robinet, payante est d’invention récente. Longtemps, il a fallu la prélever à la rivière ou dans un puits voilà pourquoi il est très probable que votre maison dispose d'un point d'eau. Mais on ne peut pas tout faire avec cette source "maison".
Le puits et son eau
L’eau courante, au robinet, est d’invention récente. A l’arrivée de l’eau en réseau, en particulier dans les villages et à la campagne, le premier signe de modernité a été de fermer les puits existants, dans la cave, la cour ou le jardin. Mais ces ouvrages existent toujours et sont généralement encore visibles. Sinon, ils peuvent se signaler par une zone de végétation plus verte, même en pleine sécheresse.
Il est très dangereux de descendre dans un puits abandonné depuis des décennies à cause du risque d'éboulement ou de manque d'oxygène. N'agissez jamais seul !
Encombrement de puits
Trouver le puits n’est que la première étape d’un long processus qui doit être validé à chaque pas. La deuxième est de le rouvrir, en cassant la dalle en béton ou en soulevant la plaque en fer. La troisième est de vérifier l’accès à l’eau.
- En effet, très souvent, le puits désaffecté a servi de déchetterie commode avant d’être obturé. Strate par strate, le désencombrer relève de l’archéologie contemporaine. Et les trésors de fond de puits se révèlent bien banals (déchets, gravats, carcasses, ferrailles, …).
- Un autre gros sujet est la végétation alentours. Car un puits doit être entretenu. Sinon, les racines des arbres se dirigent vers l’eau, traversent les parois par les joints et peuvent provoquer des effondrements partiels.
Maçonnerie à sonder
Toutes ces opérations doivent être effectuées depuis la surface. Il est très dangereux de descendre dans un puits abandonné depuis des décennies. Si cette descente est nécessaire pour accéder à l’eau, il faut d’abord faire expertiser l’état de la maçonnerie par un professionnel. Il faut ensuite s’équiper d’un matériel de descente adapté et performant (chevalet indépendant, treuil, harnais, baudrier, EPI complet, etc.). Attention également au manque d’air respirable dans les puits profonds. Chaque année, des accidents sont à déplorer, parfois mortels (effondrement, blocage, étourdissement, …)
Qualité douteuse
Bravo ! Votre puits a franchi toutes les étapes précédentes. Reste maintenant à connaître la qualité de l’eau. En effet, une autre facétie de nos anciens était de convertir le puits désaffecté en puits perdu ou d’infiltration. En clair, un simple tuyau pour y déverser les eaux grises de l’évier ou de la salle de bains. Si la maison n’a pas de fosse septique ou de raccordement au tout-à-l’égout, vous pouvez avoir des doutes.
- D’autre part, ces anciens puits sont généralement de faible profondeur, moins d’une dizaine de mètres. Il s’agit donc d’eau d’infiltration de surface qui entraine tous les polluants habituels, en particulier à la campagne (engrais, pesticides, percolation d’activité chimique ancienne, …)
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Temps d'exécution : 6 heures
Surface traitée : -
Personnes : 1
La pose en vidéo
La pose en 9 étapes
Tester la profondeur du puits en utilisant une masse au bout d’un filin (voir « Les points clés »). La hauteur d’eau varie selon les saisons avec, généralement, un plus haut au début du printemps et un étiage en fin d’été.
La mesure précédente permet de calculer la longueur de tuyau nécessaire pour raccorder la pompe et ajuster sa position en fonction de la hauteur d’eau. A ce stade, il est plus sûr de prévoir une marge de 50 cm minimum.
Le tuyau de refoulement est branché sur le dessus de la pompe au moyen d’un raccord à visser en plastique. Le câble d’alimentation électrique est généralement prémonté. Sa longueur doit être compatible avec la profondeur du puits.
Un filin de maintien supplémentaire compète l’équipement de la pompe. Ces trois éléments, le tuyau d’eau, le câble électrique et le filin, sont maintenus ensemble par des bracelets en plastique posés à intervalle régulier.
La pompe est glissée dans le puits jusqu’à sa profondeur définitive. Elle est maintenue en place provisoirement grâce au filin.
L’autre extrémité du tuyau de refoulement est équipée pour se brancher sur un flexible de raccordement ou directement sur un robinet de puisage, voire un tuyau d’arrosage.
Ici, le puits alimente une fontaine murale. Celle-ci est installée juste à côté de la trappe de visite. Attention, l’eau collectée par le caniveau ne doit pas retourner directement dans le puits. La pression sur le bouton du robinet déclenche le fonctionnement de la pompe.
Ce fonctionnement est assuré par un raccordement électrique sécurisé. Celui-ci comporte une prise et un boîtier de dérivation étanches. La ligne est raccordée au tableau principal via un dispositif différentiel à haute sensibilité (DDHS).
Tester la profondeur du puits en utilisant une masse au bout d’un filin (voir « Les points clés »). La hauteur d’eau varie selon les saisons avec, généralement, un plus haut au début du printemps et un étiage en fin d’été.
La mesure précédente permet de calculer la longueur de tuyau nécessaire pour raccorder la pompe et ajuster sa position en fonction de la hauteur d’eau. A ce stade, il est plus sûr de prévoir une marge de 50 cm minimum.
Le tuyau de refoulement est branché sur le dessus de la pompe au moyen d’un raccord à visser en plastique. Le câble d’alimentation électrique est généralement prémonté. Sa longueur doit être compatible avec la profondeur du puits.
Un filin de maintien supplémentaire compète l’équipement de la pompe. Ces trois éléments, le tuyau d’eau, le câble électrique et le filin, sont maintenus ensemble par des bracelets en plastique posés à intervalle régulier.
La pompe est glissée dans le puits jusqu’à sa profondeur définitive. Elle est maintenue en place provisoirement grâce au filin.
L’autre extrémité du tuyau de refoulement est équipée pour se brancher sur un flexible de raccordement ou directement sur un robinet de puisage, voire un tuyau d’arrosage.
Ici, le puits alimente une fontaine murale. Celle-ci est installée juste à côté de la trappe de visite. Attention, l’eau collectée par le caniveau ne doit pas retourner directement dans le puits. La pression sur le bouton du robinet déclenche le fonctionnement de la pompe.
Ce fonctionnement est assuré par un raccordement électrique sécurisé. Celui-ci comporte une prise et un boîtier de dérivation étanches. La ligne est raccordée au tableau principal via un dispositif différentiel à haute sensibilité (DDHS).
Les points clés
Le plus simple pour mesurer la profondeur d’un puits est d’utiliser une masse, ici un marteau, relié à un filin.
1- Faire descendre lentement la masse grâce au filin jusqu’à toucher la surface de l’eau.
2- Matérialiser cette mesure avec un trait de marqueur ou du ruban adhésif sur le filin.
3- Poursuivre la descente jusqu’à ce que la masse touche le fond. Matérialiser ce second repère.
La profondeur totale du puits (PT) est indiquée par le second repère. La hauteur d’eau (HE) est égale à la soustraction de la profondeur du premier repère (PP) à celle du second (PT-PP).
Pour calculer le volume d’eau présent, multiplier la hauteur d’eau (HE) par π x r2. R est égal au rayon du puits (le diamètre divisé par deux) et π à 3,1416 environ. Le bas de la pompe immergée doit se situer au moins 10 cm au-dessus du fond du puits.
Les obligations liées à un puits
La vérité au fond du puits
Le réseau de distribution à partir du puits doit être totalement indépendant de celui de l’eau potable de la maison. D’autre part, le rejet des eaux de puits dans le réseau de collecte collectif (tout-à-l’égout) doit être déclaré et peut être soumis à cotisation.
Enfin, votre puits répond favorablement à tous les critères. Il est accessible, en bon état et la qualité de son eau est acceptable. Il ne reste plus qu’à déclarer sa remise en fonction à la mairie. C’est obligatoire depuis 2009 et prend la forme d’un formulaire à remplir. Cette déclaration peut conduire à un contrôle de l’installation.
Le réseau de distribution à partir du puits doit être totalement indépendant de celui de l’eau potable de la maison.
Boire l’eau de son puits
C’est souvent l’une des premières motivations. Se servir de son eau pour viser l’autonomie et réduire la facture. Mais c’est rarement possible. D’abord, il faut que l’eau du puits soit potable. Pour le savoir, elle doit être analysée par un laboratoire spécialisé, régulièrement. Ensuite, un traitement complémentaire peut être nécessaire pour sa filtration et/ou sa désinfection. C’est possible mais ces équipements sont chers, à l’achat comme à l’usage. Enfin, l’eau de réseau est l’une des plus sûres sur le plan sanitaire. Dans les communes où elle ne l’est pas, par un excès de nitrates ou de pesticides par exemple, il y a peu de chance que l’eau du puits ne soit pas elle-même contaminée.
Informations complémentaires
Coup de pompe
La pompe immergée est pratique pour les puits profonds, étroits, en bon état et peu encombrés. Pour des puits de faible profondeur, jusqu’à une dizaine de mètres, la pompe de surface est efficace. Equipée d’un surpresseur, son déclenchement est automatique et maintient le débit constant au robinet.
Pour remplir un arrosoir, pensez à la pompe manuelle. Sa hauteur d’aspiration et son débit sont limités mais elle n’a besoin que d’huile de coude pour fonctionner.
Sécheresse
Peut-être imaginez-vous contourner les interdictions des arrêtés « sécheresse » estivaux en utilisant l’eau de votre puits ? Erreur. Ces interdictions d’arrosage le concernent aussi ! En effet, l’eau est un bien commun et la nappe auquel votre puits donne accès l’est aussi. L’eau que vous pompez pour nettoyer la piscine l’est aux dépends de la collectivité.
