Le principe de la ventilation mécanique double flux

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La VMC double flux est une ventilation intelligente. Certes elle permet de remplacer l'air de la maison ce qui est capital tant les maisons sont devenues hermétiques mais elle permet de réchauffer l'air entrant ce qui permet de sacrés économies d'énergie

VMC double flux

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C’est vrai qu’il y a un problème d’encombrement lié à l’échangeur. Car, dans ce type d’installation, avant d’être évacué à l’extérieur, l‘air vicié cède sa chaleur à l’air entrant par l’intermédiaire de ce fameux échangeur. Il s’agit d’un caisson composé d’un empilement de plaques alvéolaires à double paroi disposées en quinconce, en deux circuits indépendants. De cette manière, les flux d’air se croisent à plat, mais sans jamais se mélanger.

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Les plaques sont en métal ou en plastique. En hiver, l’air froid entrant se réchauffe au contact des plaques de l’échangeur. Sur les modèles haut de gamme, un by-pass permet de court-circuiter l’échangeur lorsque la récupération de chaleur n’est pas nécessaire. Le rendement de ce type d’installation tourne aux alentours de 60 %.

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Pour améliorer ce dernier, il est possible d’allonger l’échangeur de façon à augmenter la surface d’échange et le temps pendant lequel les flux se croisent. Il s’agit alors d’échangeurs à contre-courant, d’un rendement moyen supérieur à 80 %.

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Le nec plus ultra consiste à contrôler la condensation de l’air sortant lors de son passage dans l’échangeur à contre-courant, pour la transférer à l’air entrant, au travers de membranes semi-perméables qu’on peut comparer à du papier absorbant double face : il s’humidifie d’un côté (air sortant) et sèche de l’autre (air entrant). Ces changements de phase produisent de la chaleur en plus et le rendement atteint, voire dépasse, 100 %.

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L’idéal est d’associer la VMC double flux à un conduit de ventilation enterré de type puits canadien ou provençal.

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L’installation

Une VMC double flux comporte donc deux réseaux, qui se rejoignent au niveau de l’échangeur pour l’admission et l’extraction.

  • Le premier, pour l’extraction, est le même qu’en simple flux, et relie les pièces de services.
  • Le second répartit l’air entrant dans les pièces de vie, salon et chambres, par l’intermédiaire de bouches de soufflage.
  • Si une même pièce remplit les deux offices, une chambre avec douche ou un salon avec cuisine ouverte, les deux réseaux cohabitent en fonction de chaque zone.
L'emplacement idéal de l'échangeur

Pour un rendement optimal, l’échangeur, généralement associé au groupe de ventilation, doit être installé dans le volume chauffé, et les conduits de distribution doivent être isolés. D’autre part, lorsque de l’air très froid croise de l’air chaud et humide, il y a un phénomène de condensation, voire de givrage, comme dans un réfrigérateur. Une ventilation double flux produit donc de l’eau, parfois en quantité importante, selon la nature du logement, la saison et l’activité. Il faut donc impérativement raccorder l’échangeur à une évacuation d’eau.
Il est clair que ce système de ventilation est le plus efficace, mais son installation est plus facile si elle est prévue dès l’établissement du projet, dans le neuf ou en rénovation lourde. Transformer une VMC simple flux en double est souvent envisageable. Mais installer une VMC double flux dans un logement existant est compliqué. Il faut réfléchir au transit des gaines, à l’emplacement des caissons, etc. Pour simplifier les travaux, il existe quelques solutions, comme les conduits rigides oblongs, les caissons plats, ou les modules de distribution secondaire, qui permettent de raccorder plusieurs bouches à un seul conduit.

VMC DF hygro et basse consommation

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Les flux d’air dans une VMC

L’évolution la plus récente en matière de ventilation consiste à associer le double flux et l’hygroréglable. Ainsi, le fonctionnement de l’installation est asservi au taux d’humidité de l‘air. Cela permet ainsi de réduire encore les volumes d’air extrait et d’économiser le peu de la chaleur qu’il conserve après son passage dans l’échangeur. Associée à des moteurs basse consommation, cette installation affiche le meilleur compromis actuel entre les nécessités de renouvellement de l’air et les économies d’énergie.

Notez toutefois que ceci ne concerne que le confort d’hiver. En été, l’air chaud prélevé à l’extérieur n’est que très peu conditionné par l’air plus frais évacué par le logement. L’idéal est alors d’associer la VMC double flux à un conduit de ventilation enterré. Car celui-ci apporte de l’air plus frais en été. Il suffit alors de court-circuiter l’échangeur, via un by-pass, en réalité une simple manette qui commande un volet intérieur comme une écluse. L’air neuf, en provenance directe du conduit est alors diffusé tel quel. En hiver, ce préconditionnement, cette fois associé à l'échangeur, permet d’améliorer légèrement le rendement et de limiter la condensation ou les risques de givrage. Une fois encore, il convient de s’assurer de la rentabilité économique de la création d’un conduit enterré, au regard du gain de confort attendu, du nombre de journées de canicule, au cours desquelles une surventilation nocturne n’est pas suffisante, ou de jours de gel qui refroidissent exagérément l’air entrant.

VMC et pompe à chaleur


La VMC double flux thermodynamique ajoute une pompe à chaleur réversible au seul service de renouvellement d’air. Cela permet de conditionner le soufflage (rafraîchissement ou chauffage), voire de participer à la production d’eau chaude sanitaire en été.

Normes et entretien

No Normes

Ventilation et RE 2020

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La consommation d’énergie primaire (Cep) du bâtiment prend en compte la ventilation. D’autre part, le moteur de calcul de la RE 2020 n’intègre que les VMC double flux et simple flux hygro B.
Attention, les rendements indiqués pour les différents systèmes de VMC sont des calculs théoriques ou en conditions de test, sans grand rapport avec la réalité. Ils considèrent, par exemple, que tout l’air de renouvellement passe par l’installation. En théorie, c’est « presque » vrai puisque qu’un bâtiment conforme à la RE 2020 est « presque » étanche. En pratique, il suffit d’une gaine pincée ou d’un mauvais entretien pour qu’une bonne partie des échanges s’effectuent en dehors de l’installation, sans même compter l’ouverture des portes et des fenêtres. Dans un bâtiment ancien ou en présence d’un conduit de cheminée, les fuites sont encore plus importantes.

Co Conseil

L'entretien des systèmes de ventilation

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Tous les systèmes de ventilation doivent être régulièrement entretenus. Les entrées et sorties d’air sont nettoyées une fois par an. Dans le cas des VMC, les grilles se déboîtent simplement et peuvent même passer au lave-vaisselle. Les commandes de débit de pointe fonctionnent parfois à piles, à remplacer tous les deux à trois ans, en moyenne. Il faut également penser à nettoyer les filtres présents sur les groupes de ventilation et notamment ceux de l’échangeur de VMC double flux. Une absence d’entretien peut amener une réduction d’air soufflé de 75 % en neuf mois.
Tous les 5 à 10 ans, un grand ménage s’impose. Les gaines sont vérifiées, dépoussiérées, de même que les moteurs de ventilation. Compte-tenu de son coût modeste, il est intéressant de remplacer régulièrement le groupe d’extraction d’une VMC simple flux, sans attendre qu’il rende l’âme, afin de garantir un taux de renouvellement conforme aux attentes.