Une maison pour les poules ! Voilà ce que nous avons réalisé avec des éléments en bois assemblés, un toit étanche, une porte, une rampe d'accès, un pondoir ... bref tout le confort pour un poulailler en hauteur à l'abri des attaques de renards.
Un abri pour les poules
Dans de nombreuses communes, il est déjà possible de recevoir des poules chez soi par l’intermédiaire de la mairie. C’est une démarche initiée dans le cadre de la réduction des déchets. Encore faut-il pouvoir les recevoir dignement. Le bien-être animal est aussi une préoccupation à respecter. Accueillir un être vivant chez soi, quelle qu’en soit l’espèce, impose de bien réfléchir en amont aux conditions de son accueil, sans céder aux croyances de toutes obédiences. C’est également valable pour des poules. Certains n’y verront qu’une machine à pondre, d’autres un composteur ou un jouet pour les enfants.
Accueillir des poules, c’est d’abord leur assurer des conditions de vie acceptables.
Des besoins et des contraintes
Pourtant, accueillir des poules, c’est d’abord leur assurer des conditions de vie acceptables. Il leur faut donc un complément alimentaire en plus des épluchures, un parcours libre et une protection contre les prédateurs ou les parasites. C’est aussi un animal social, il en faut donc plusieurs. En contrepartie, la poule propose ses œufs, et ses fientes. Beaucoup. Cela nécessite un entretien très régulier et une zone de stockage car il faut une période de « murissement » avant de pouvoir utiliser ces déjections comme fertilisant. Accessoirement, il faut aussi un grand potager pour pouvoir recycler tout cela sans modifier durablement l’équilibre du sol.
Accueillir des poules chez soi, c’est aussi inviter les mouches et quelques prédateurs (rats, fouines, renards, chats…)
Élevage ou agrément
Le premier conseil à donner est de commencer petit, avec deux ou trois poules, sans coq, pour limiter les nuisances vis-à-vis du voisinage. C’est amplement suffisant pour une petite famille. L’investissement est modeste et l’entretien peu contraignant. De nombreux magasins et sites en ligne proposent tout ce qu’il faut pour conduire cet élevage.
Fabriquer son poulailler
Pour un premier investissement, un poulailler en kit revient aux alentours de 150 euros. L’avantage est de disposer de tous les éléments nécessaires, conçus en principe pour le bien-être animal. Ce n’est hélas pas toujours le cas et l’aspect déco est souvent privilégié. Un poulailler complet et performant, en kit, débute aux alentours de 300 euros. Sinon, Il est possible de fabriquer soi-même son poulailler, à partir d’un plan glané sur Internet ou conçu soi-même.
Les équipements minimaux
Un poulailler c’est d’abord une protection contre les intempéries, la pluie, le vent, le froid. Il faut un endroit pour passer le temps libre, différent des pondoirs. Pour ces derniers, il n’est pas nécessaire qu’il y en ait autant que de poules. Il faut aussi un perchoir assez grand pour accueillir tout le monde et de même hauteur pour limiter les conflits de hiérarchie. Il faut enfin un bac à poussière pour leur permettre de se toiletter.
Un poulailler doit tout autant pouvoir se fermer la nuit que rester facilement démontable, au moins en partie, pour faciliter l’entretien et réduire la prolifération de vermines, les poux rouges en particulier. Cet espace habitable est généralement placé en hauteur, isolé du sol, ce qui nécessite un plan d’accès incliné.
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Temps d'exécution : 1 journée
Surface traitée : 1 m2
Personnes : 1
Construire un poulailler en vidéo
La construction en 12 étapes
Les points-clés
Une porte coulissante
Le bardage en bois, grâce à ses profils à rainure et languette, permet de fabriquer facilement une porte coulissante. Dans le cas présent, comme le panneau de façade est plaqué contre la structure, il n’y a pas de gêne pour faire coulisser la porte. Sinon, il suffit de fixer deux traverses horizontales, haute et basse, pour obtenir le même résultat, mais en applique sur le panneau de façade.
Tous les types de porte conviennent, comme celle à guillotine (coulissement vertical) ou à charnière (ouverture latérale ou en couvercle). Dans ce cas, il faut prévoir un crochet de verrouillage pour maintenir l’ouverture.
Les petits plus pour un poulailler
Avec ou sans grillage
Les poules sont des aventurières incorrigibles. Si la plupart restent au sol, certaines races sont capables de voler et de se percher sur les branches basses des arbres. L’installation d’un enclos autour du poulailler permet de limiter ces désagréments et d’améliorer la cohabitation avec les autres animaux, domestiques ou sauvages. Mais les poules auront tôt fait d’en labourer entièrement la surface. Une première solution est d’agrandir le parcours. Un autre est de le déplacer, devant le poulailler d’abord, puis sur un côté et ainsi de suite. Lorsque tout est nettoyé, c’est le poulailler lui-même qui se déplace ailleurs dans le jardin.
Matériau de récupération
Il est tentant de récupérer des bois d’œuvre pour fabriquer son poulailler. Il existe même des tutos pour le fabriquer en palettes et autres sous-produits industriels. Mais ces matériaux, dans la plupart des cas, sont traités avec des produits peu compatibles avec une production alimentaire. Ainsi, les produits de traitement, peinture, vernis et lasures classiques ne sont généralement pas recommandés pour un poulailler. Une lasure extérieure peut toutefois être envisagée. Il convient de noter qu’un bois naturellement résistant, isolé du sol et protégé de la pluie, peut rester de nombreuses années sans entretien, pas même d’huile de lin.