Comment aménager une margelle et une plage de piscine

Le rôle de la margelle et ses matériaux

- Des éléments design... mais pas que :
Certes, les vidéos sur Internet sont marrantes. Mais les chutes provoquées par une plage glissante ou mal faite sont d’abord dangereuses et toujours douloureuses. Il faut garder cela à l’esprit lors du choix du matériau.
Dans ce domaine, le design peut conduire à des choix hasardeux. Par exemple, si vous aimez vous brûler la plante des pieds, craquez pour ces belles dalles d’un noir intense, parfaites pour cuire un steak à la plancha, sans barbecue.

- Le rôle capital de la margelle : En débordant du côté intérieur du bassin, la margelle casse les remous et limite les projections du clapot à l’extérieur du bassin. Elle permet aussi une préhension plus facile, une sécurité supplémentaire pour des nageurs inexpérimentés. Ce débord est limité à quelques centimètres, entre 2 et 4 selon les modèles. Au-delà, le nez ainsi créé est fragilisé et peut s’avérer dangereux pour les baigneurs.

- Les différents matériaux :
Le matériau choisi est non gélif et antidérapant. Majoritairement, il s’agit d’éléments préfabriqués en pierre, béton, terre cuite, bois, matériau composite, etc. C’est ce qui se prête le mieux aux piscines à liner. Il est également possible d’utiliser des pierres ou des ardoises irrégulières, en opus par exemple, mais sans débord intérieur (coupes tranchantes, pas d’arrondi, trop de joint).

La pose de la margelle

- Une pose irréprochable :
Plus important encore, la pose doit être irréprochable. L’alignement doit être parfait côté bassin. En principe, les éléments sont posés à plat. Parfois leur forme présente une pente en direction de la plage. Un décalage, même un léger ressaut, entre deux margelles, est tout autant inesthétique que dangereux.

- Une première pose à sec est conseillée :
Le mode de fixation doit garantir une résistance à toute épreuve. La plupart des matériaux se fixe au mortier-colle. Attention dans ce cas aux conditions de pose, et notamment une chaleur ou un ensoleillement excessif qui dessèche le mortier et le support. Les margelles peuvent aussi être vissées. Dans tous les cas, il faut suivre scrupuleusement les consignes de la notice de pose. Pour faciliter les adaptations, les recoupes et les ajustements, une première pose à sec est recommandée.

- Margelles et plage sont systématiquement désolidarisées. Il ne doit y avoir aucune continuité constructive entre les deux. Cette disposition est valable quel que soit le matériau, un dallage ou une terrasse en bois.

Les atouts d'une plage aménagée

La plage de piscine, optionnelle mais intéressante :
S’il n’existe pas de bassin sans margelle, sauf peut-être les piscines naturelles ou miroir, la plage, en revanche, est facultative. Le bassin peut très bien trôner au milieu de la pelouse. Dans ce cas, petit conseil technique, faites-le dépasser d’une quinzaine de centimètres audessus du sol fini. Cela limite considérablement l’apport dans l’eau en feuilles mortes, brins d’herbes et autres baigneurs involontaires, vers de terre en particulier. Dans ce cas toujours, il est préférable de prévoir un accès plus propre au bassin, comme un petit podium ou un pédiluve du côté de l’escalier.

Les atouts de la plage de piscine :
Une plage se compose généralement d’une assise (dalle en béton, plots, pieux, sol compacté, stabilisé,…) sur laquelle est posé le revêtement décoratif choisi.
Son intérêt ? Faciliter la circulation autour de la piscine, en toutes saisons mais aussi réduire l’apport de débris dans l’eau, une fonction assurée dès un mètre de largeur. Elle sert aussi à stocker les accessoires, de l’enrouleur de bâche à la bouée-licorne. Et pour les dilettantes, c’est autant de gazon qu’il ne faut plus tondre.

Mise en oeuvre d'une plage

Poser sa plage de piscine :
Les principes de pose sont les mêmes que pour une terrasse classique. Ainsi, les assises imperméables comme les dalles en béton et les revêtements scellés doivent présenter une pente de ruissellement de 1,5 cm/m en direction du jardin. Au bout de la plage, si elle est au même niveau que le gazon, une rigole de 15 cm de large et de 25 cm de profondeur est creusée et remplie d’un non tissé et de gravillons.
La terre végétale – ou ce qu’il en reste après le terrassement de la piscine – est systématiquement décapée, quel que soit le revêtement choisi. Outre le joint de désolidarisation obligatoire avec le bassin lui-même ou la margelle, il est possible en cas de sol meuble de fonder la dalle de plage sur des semelles en béton. Elles peuvent prendre appui sur le radier mais elles doivent être indépendantes des parois du bassin.