Une porte de garage à enroulement est plus simple à installer que l'on pourrait le croire. On l'appelle aussi porte sectionnelle et elle est composée de panneaux que vous choisirez isolants. Quelquefois livrée en kit, les panneaux, câbles et ressorts sont souvent déjà préassemblés et tant mieux ! Il ne vous reste plus qu’à installer les rails et cintres de guidage, poser les fixations et le système de manoeuvre. Voici les astuces pour réussir ce projet.
La porte sectionnelle
Ce type de fermeture est un compromis élégant entre les différentes contraintes que pose un garage. Le passage est de grandes dimensions, il faut donc un grand panneau qu’il faut malgré tout loger dans un espace de plus en plus exigu.
C’est d’ailleurs l’un des nombreux paradoxes de notre époque. Les garages, comme les places de parking, mesurent toujours la même surface. Pourtant, les véhicules à garer ne cessent de prendre de l’embonpoint, toujours plus longs, plus larges et plus hauts, pour transporter, de manière moins polluante, les mêmes individus que ceux des années 60 qui se contentaient d’une Renault 4 L. En fin de compte, il n’y a plus de place dans le garage.
La porte à enroulement est la championne du gain de place et fonctionne comme un volet roulant.
Contraintes et encombrements
Dans ces conditions, loger une porte de grandes dimensions est compliqué. Les vantaux de grange n’ont plus la cote. Ils sont trop encombrants et il n’y a plus la place devant le garage. Les portes à refoulement latéral mobilisent un mur entier, trop précieux pour installer des étagères, suspendre le vélo, le coffre de toit, etc. La porte basculante finit sous le plafond mais son panneau entier est lourd et encombrant. Il reste encore la porte à enroulement, la championne du gain de place, qui fonctionne comme un volet roulant. Mais la motorisation est obligatoire et il faut de la place sous le plafond pour loger la porte enroulée au-dessus de l’ouverture.
Section et refoulement
La porte sectionnelle est le résultat de toutes ces contraintes. Elle reprend le principe de la porte basculante avec son refoulement sous le plafond. Mais le panneau entier est divisé en bandeaux horizontaux. Plus ces derniers sont étroits, moins il faut d’espace sous le plafond pour loger le mécanisme. Le tout est de plus en plus léger, assemblé par un système de charnières qui garantit une bonne étanchéité à la fermeture.
La manœuvre en version manuelle est assistée par un système de câbles et de ressorts qui la rend particulièrement facile.
De plus en plus simple
Dans les temps anciens, monter une porte sectionnelle réclamait le savoir d’un expert en notices confuses et d’un disciple zen pour assembler le tout pièce par pièce dans un temps raisonnable d’un jour ou deux.
Grâce à l’amélioration des services de messagerie et de livraison spécialisés, les fabricants peuvent désormais livrer la porte déjà assemblée, avec son système de manœuvre préréglé. Il ne reste donc plus qu’à installer les rails et cintres de guidage. Le montage est ainsi bien plus rapide.
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Temps d'exécution : 3 heures
Surface traitée : -
Personnes : 2
La pose en vidéo
La pose en 12 étapes
Les points clés
La porte sectionnelle se plaque contre le tableau du côté intérieur de la construction. Elle est donc plus grande. Pour la faire entrer , il faut donc la faire passer en diagonale puis manœuvrer à l’intérieur comme pour un créneau en veillant à respecter les orientations haute et basse, intérieure et extérieure.
Une fois la porte en place, il ne faut pas omettre d’enlever les sangles de manutention. Attention, à partir du moment où la porte est fixée en tableau et jusqu’à ce que le système de guidage soit installé, il n’y a plus d’accès possible. Le passage est condamné. S’il n’y en a pas d’autre dans le garage, il faut donc bien penser à réunir tout le matériel, les accessoires et les outils dans le garage avant d’installer la porte.
Changement d'ouvrants
La porte sectionnelle en rénovation
Attention, les portes sectionnelles ne sont pas sur-mesure mais existent sous différents formats standard. Ce n’est donc pas la porte de garage qui s’adapte à l’ouverture mais l’inverse : il faut que l’ouverture soit compatible avec le modèle choisi.
- Dans le neuf, comme tout est à peu près standardisé depuis plus d’un demi-siècle, cela ne pose généralement pas de problème. Il faut seulement effectuer une prise de cote précise pour choisir le modèle de porte adapté.
- Dans l’ancien, hors cote standard, il est possible d’adapter une porte sectionnelle aux dimensions les plus proches. Si elle est un peu plus petite, elle peut être posée sur un cadre intermédiaire en bois par exemple. Si elle est un peu plus grande, elle est plaquée au dos de la maçonnerie si les écoinçons -les espaces de chaque côté de l‘ouverture – le permettent.
- Mais si le décalage est trop important, il faut reprendre la maçonnerie de l’ouverture. En règle générale, il est alors plus simple de la réduire que de l’agrandir.
Réhabilitation d'un garage
De plus en plus, le garage ne sert plus de garage. En effet, outre les véhicules devenus trop encombrants, la surface habitable des logements s’est réduite et les habitudes ont changé. Il n’y a plus de rangement mais il faut remiser tout un lot d’auxiliaires, vélos, scooters pour les déplacements, des équipements sportifs en tous genres, des appareils électroménagers encombrants, etc. Naturellement, au fil du temps, le garage accolé perd alors son statut. Ce changement d’usage a des conséquences. La porte de garage existante n’est plus nécessaire. Elle peut être remplacée par une ouverture moins large, complétée par une fenêtre par exemple. L’aménagement intérieur du garage est revu jusqu’à se transformer en pièce habitable.
Attention ce « changement de destination » a aussi une influence sur les impôts locaux. Cette transformation doit être déclarée, lors des travaux d’abord (déclaration de travaux) puis après leur achèvement. Les services fiscaux ont pris l’habitude de se promener dans les lotissements …