La protection de notre habitation est obligatoire pour les assurances. Les ouvrants : porte d'entrée, porte de garage, fenêtres, vitrages, volets, grilles et barres de défense doivent être armées contre les nuisances et spécialement contre les effractions. La domotique (alarmes, caméra, notification) complète la sécurité et la protection de vos ouvrants. Voici des propositions ... à vous de choisir !
Ouvrants et protection
La protection habitation est devenue une obligation, par les demandes des compagnies d’assurances d’abord, et par l’évolution des besoins de confort et de sécurité. Mais une protection spécifique est rarement nécessaire. Dans les conditions d’usage normales, un double ou un triple vitrage à isolation thermique contribuent également à la réduction des nuisances sonores par la seule présence de deux (ou trois) vitres. Ils sont aussi plus difficiles à casser que des verres simples.
Vitrages spéciaux
- Pour améliorer la protection acoustique, il faut augmenter la masse de verre. Plus il sera épais, meilleur sera l’affaiblissement acoustique.
- Parallèlement, pour renforcer la résistance aux chocs, il faut employer du verre feuilleté. Cela consiste à coller des intercalaires amortisseurs (PVB) entre, au moins, deux vitres. Un verre de type 44.2 comporte deux vitres de 4 mm et 2 intercalaires, par exemple. Sur un double ou un triple vitrage, il suffit d’un verre feuilleté, placé du côté intérieur. De cette manière, il protège aussi les personnes contre les risques d’impact accidentel. Notez que les verres blindés appartiennent à une autre catégorie.
- Il apparaît donc qu’un verre feuilleté participe également à l’affaiblissement acoustique. Toutefois, en cas de situation exposée (axe à grande circulation, voie ferrée, aéroport…) une étude particulière doit être réalisée pour définir les meilleures solutions.
Barres et grilles de défense
La protection des fenêtres et ouvertures de caves ou de rez-de-chaussée relève des dispositions générales et particulières du contrat multirisque habitation. Chaque assureur est libre de subordonner le remboursement en cas de sinistre au respect de conditions qu’il est seul à décider. Il n’existe pas de loi dans ce domaine.
En règle générale, la mise en place d’une grille ou d’un barreaudage concerne les portes vitrées et toutes les ouvertures dont la partie basse est située à moins d’une certaine hauteur du sol (2 m, 3 m…). Cette notion d’accessibilité peut également s’étendre aux fenêtres d’étage si elles sont facilement accessibles (toit du garage, arbre à proximité…). La sécurisation porte, au choix, sur l’installation de volets, de verres feuilletés, d’un système d’alarme ou de barreaux. Dans ce dernier cas, l’écartement est souvent précisé (11 ou 12 cm). L’exigence peut aller jusqu’à la distinction entre barreaux verticaux et horizontaux, au type d’ancrage dans la maçonnerie, à la nature et à la section des fers, etc. En résumé, conformez-vous strictement aux obligations imposées par votre assureur.
Attention également au fait que toutes les exigences doivent être respectées. Par exemple, un soupirail non protégé peut être un motif d’exclusion en cas de sinistre, même si le cambrioleur est entré par un autre accès.
Protection des portes d'entrée
Comme tout le monde, le cambrioleur passe par la porte d’entrée, au moins 8 fois sur 10. Les statistiques ont du mal à distinguer les occurrences où il lui a suffit de tourner la poignée parce que l’entrée n’était pas condamnée : les assurances ne remboursent qu’en cas de preuve matérielle de l’effraction. Il faut donc sécuriser toutes les portes d’entrée, avec un système efficace… et s’en servir ! Cela concerne la porte principale, mais aussi les annexes (porte de cave, de jardin) et celle de communication entre le garage et la partie habitable. Une fois encore, le minimum consiste à se conformer aux exigences de l’assurance. Généralement, elle demande une porte pleine (non creuse, vitrage admis) et deux points d’ancrage pour la serrure. Pour la porte du garage, sa motorisation est assimilée à deux points d’ancrage. Les exigences peuvent être plus élevées en fonction du risque (lieu d’habitation, valeurs à assurer…), jusqu’au blindage.
Protection mécanique : La protection mécanique vise à réduire les efforts de poussée. Les cornières anti-pince posées à l’extérieur, au ras de la liaison entre l’ouvrant et le dormant, compliquent l’utilisation d’un pied-de-biche.
Serrure multipoint : La serrure multipoint est pratique, une seule clé, et résistante à condition de disposer d’ancrages dans le sol et au-dessus de la porte. Les modèles courants sont à 3 ou 5 points.
Système d'identification : Un système d’identification des visiteurs, un judas optique ou vidéo par exemple, offre une plus grande sécurité qu’un entrebâilleur qui demande d’ouvrir la porte. Il est plus efficace de sécuriser au minimum tous les moyens d’accès plutôt que de surinvestir sur un seul. Les documentaires à la télévision sur les interventions de la police montrent à quel point une porte, même blindée, cède facilement à qui souhaite la forcer. Les mesures de sécurité visent donc à se prémunir contre la petite délinquance, certes mal équipée mais à l’origine de la majorité des cambriolages.
Volets
Les volets protègent de la chaleur en été, du froid en hiver, ils contribuent à l’équilibre thermique du logement. Mais les volets sont avant tout parfaits pour vous mettre à l'abri des regards et des malfaiteurs en toutes saisons. Il s'agit même de la première des protections.
Les volets roulants
Ils sont en passe de s’imposer dans le neuf et en rénovation. Ils peuvent être intégrés à la fenêtre, en bloc-baie. Ils sont principalement fabriqués en PVC ou en aluminium double paroi.
- Avantages : Ils sont faciles à poser, en tunnel ou en applique. Ils sont aussi faciles à motoriser et à automatiser. En rénovation, ils peuvent être posés en complément de volets battants existants pour ne pas dénaturer la façade.
- Inconvénients : Ils peuvent créer des ponts thermiques importants. Leur esthétique est particulière. Ils n’offrent pratiquement aucune protection supplémentaire en matière d’effraction.
Les volets battants
Ils sont le symbole des traditions régionales, chaque terroir disposant de son style.
- Avantages : Pleins et correctement posés, ils assurent une double protection, thermique et antieffraction. Il existe une grande diversité d’aspects et de matériaux (bois, plastique, métal). Les systèmes de scellement chimiques facilitent la pose.
- Inconvénients : Leur motorisation est compliquée. Une adaptation est nécessaire en cas d’ITE.
Les persiennes
Elles se posent en tunnel. Elles sont montées sur un cadre, fixe ou à projection. Les vantaux en bois, PVC ou métal, se replient en accordéon sur les côtés du tableau.
- Avantages : Elles sont économiques, faciles à poser. A projection, elles assurent une protection efficace contre le soleil sans plonger l’intérieur dans le noir. Métalliques, elles résistent à l‘effraction.
- Inconvénients : Elles ne sont pas motorisables et ne sont pas isolantes.
Protection électronique
Le système électronique de protection contre les intrusions fait désormais partie de la panoplie de base pour sécuriser la maison. Les composants se répartissent en trois catégories :
- Les détecteurs repèrent les tentatives. Ils sont périmétriques (portes, volets…) ou volumétriques.
- Les organes de commande gèrent, analysent et traitent les informations.
- Les systèmes d’alerte transmettent l’information. Il s’agit principalement de la sirène et du transmetteur téléphonique. Aujourd’hui, le système d’alarme peut être indépendant, associé à la box Internet ou intégré dans l’équipement domotique. Les évolutions concernent surtout la transmission de l’alerte, avec l’apport de la vidéo et des applications pour Smartphone. Les services de télésurveillance (vidéoprotection ou autre) sont mis en avant dans les contrats d’abonnement, sans garantie sur le délai d’intervention. D’autre part, police et gendarmerie ne peuvent être prévenues qu’après une levée de doute (déplacement d’un vigile, écoute audio et vidéo des lieux…).
Quel que soit le système, les valeurs sûres d’une protection efficace restent les détecteurs d’ouverture correctement posés et l’alarme intérieure.
Une nuisance peut en cacher une autre !
Attention au démasquage
C’est un phénomène courant et pourtant négligé : corriger une nuisance extérieure excessive révèle toutes les autres gênes. En isolant des bruits de la rue, ceux du voisin se découvrent. C’est l’effet de démasquage qui conduit les décideurs à considérer la nuisance acoustique dans son ensemble lors des opérations de réhabilitation. Ainsi, en plus de la façade, il faut également traiter les transferts solidiens (par les murs).