Ces baignoires en ilot, furieusement tendances, sont un joli clin d’œil au passé, lorsque le bain s’est offert une pièce dédiée dans les intérieurs bourgeois. La seule différence est qu’il faut désormais prévoir une évacuation et veiller de près à l'étanchéité de l'installation pour que l'estrade qui supporte la baignoire ne finisse mangée par la moisissure.
Poser une baignoire : les points de vigilance
Nos baignoires ont besoin d’évacuation, celles de nos ancêtres avaient des bras pour vider au broc. Il ne s’agit donc pas d’une pose libre au sens strict, puisqu’il faut prévoir le raccordement de l’évacuation au préalable et s’y tenir avec précision, au risque de provoquer de nombreuses fuites. Cette évacuation constitue également un point fixe. Pour prévenir les dommages ultérieurs, il est souhaitable d’utiliser un manchon de raccordement souple.
Prendre en compte la charge
La baignoire, le(s) baigneur(s) et l’eau... L’ensemble représente une charge conséquente sur une surface de plancher limitée. Pour la constitution de ce dernier, la solution retenue ici est traditionnelle et parfaitement éprouvée.
Il est aussi possible d’utiliser les systèmes en vigueur pour les terrasses extérieures, à commencer par les plots réglables, pratiques si le sol est très irrégulier.
Une autre solution consiste à fabriquer entièrement l’estrade en panneaux de polystyrène extrudé armé, traverses et entretoises comprises. La hauteur de l’ensemble peut atteindre une quinzaine de centimètres et tout est fixé au mastic polymère.
Garantir l’étanchéité est primordial. Si l’humidité parvient à s’infiltrer dans le podium, elle peut créer de gros dégâts, jusqu’au développement de la terrible mérule.
Attention à l'humidité
On pense toujours à l’eau qui tombe, jamais à l’humidité qui remonte. Ainsi, pour ce plancher, il est bien naturel de choisir des matériaux résistant à l’eau qui pourrait être projetée en dehors de la baignoire. Il est vrai que si elle parvient à s’infiltrer dans le podium, elle peut créer de gros dégâts, d’un peu de bleuissement au minimum jusqu’au développement de la terrible mérule, en passant par la pourriture molle ou cubique.
Gare aux moisissures
Mais le volume intérieur du podium, même sans infiltration, est un milieu idéal de développement des moisissures, avec un environnement sans renouvellement d’air, à température constante, sans lumière et avec un fort taux d’humidité. Dans le cas présent, ce dernier vient du pavage existant sur terre-plein. Dans ce cas, pour éviter les problèmes, les anciens avaient l’habitude de ménager une circulation d’air en sous-face, en pratiquant des ouvertures dans les murs extérieurs.
Ce n’est plus possible aujourd’hui pour des raisons d’isolation thermique. La trappe de raccordement laissée en accès libre en tête de baignoire permet toutefois de surveiller le comportement de la structure et de vérifier le taux d’humidité.
La pose en vidéo
La pose en douze étapes
A notre baignoire à évacuation centrée avec son habillage nous avons ajouté une robinetterie indépendante, sur colonne. Alimentation et évacuation ont été regroupées dans le même regard, sous la même trappe de visite.
L’alimentation est réalisée en hydrocâblage, à partir de tubes PER et de raccords spécifiques. La souplesse des tubes facilite leur mise en place. Pour les raccords, différentes solutions existent (à glissement, à sertir,…).
La robinetterie sur colonne est reliée à l’alimentation par sa base, grâce à une platine de raccordement fixée au sol. Celle-ci comporte un gabarit de centrage qui permet d’en faciliter la mise en place.
L’ensemble est raccordé à l’alimentation en eau (froide et chaude) et mis en place dans la réservation du plancher. Le gabarit permet d’ajuster la hauteur et de découper le passage dans le couvercle de visite.
La robinetterie complète se fixe sur sa platine de raccordement, en lieu et place du gabarit. Lorsque le parquet de finition sera posé, le trou de passage de la colonne sera masqué par un collier vissé dans le sol.
Comme souvent, l’évacuation pose plus de difficultés que l’alimentation par la nécessité de respecter la pente d’écoulement. L’installation commence par l’équipement de la baignoire et la mise en place de ses pieds réglables.
Les pieds sont réglés de niveau en fonction de l’habillage. En effet, ce dernier ne doit en aucun cas supporter le poids de la baignoire, mais ne doit pas laisser un jour important entre le rebord et le tablier.
L’équipement de la baignoire comporte aussi la mise en place de la bonde et du trop-plein. Bien penser à enlever le film de protection du revêtement avant de visser ces éléments, et à respecter le sens de montage des joints.
L’emplacement précis de la baignoire nécessite de très nombreux ajustements. Il dépend du décalage par rapport à la robinetterie, du positionnement du réseau d’évacuation et de la disposition d’ensemble devant le mur.
L’évacuation est un jeu d’assemblage de coudes et de tuyaux, réalisé à sec avant le collage définitif. L’astuce est d’utiliser, dans le regard, un manchon souple pour raccorder ce qui vient de la baignoire sur le réseau en place.
La baignoire est enlevée pour poser le parquet. Puis elle est remise en place et ajustée pour repérer l’emplacement de ses pieds. Elle est enlevée une dernière fois pour installer l’habillage, le positionner et le visser au sol.
Dernière étape, le bain vient s’encastrer dans l’habillage en faisant coïncider les pieds sur les repères. Le manchon d’évacuation souple est raccordé. La trappe de visite ne sera fermée qu’après un test de mise en eau.
A notre baignoire à évacuation centrée avec son habillage nous avons ajouté une robinetterie indépendante, sur colonne. Alimentation et évacuation ont été regroupées dans le même regard, sous la même trappe de visite.
L’alimentation est réalisée en hydrocâblage, à partir de tubes PER et de raccords spécifiques. La souplesse des tubes facilite leur mise en place. Pour les raccords, différentes solutions existent (à glissement, à sertir,…).
La robinetterie sur colonne est reliée à l’alimentation par sa base, grâce à une platine de raccordement fixée au sol. Celle-ci comporte un gabarit de centrage qui permet d’en faciliter la mise en place.
L’ensemble est raccordé à l’alimentation en eau (froide et chaude) et mis en place dans la réservation du plancher. Le gabarit permet d’ajuster la hauteur et de découper le passage dans le couvercle de visite.
La robinetterie complète se fixe sur sa platine de raccordement, en lieu et place du gabarit. Lorsque le parquet de finition sera posé, le trou de passage de la colonne sera masqué par un collier vissé dans le sol.
Comme souvent, l’évacuation pose plus de difficultés que l’alimentation par la nécessité de respecter la pente d’écoulement. L’installation commence par l’équipement de la baignoire et la mise en place de ses pieds réglables.
Les pieds sont réglés de niveau en fonction de l’habillage. En effet, ce dernier ne doit en aucun cas supporter le poids de la baignoire, mais ne doit pas laisser un jour important entre le rebord et le tablier.
L’équipement de la baignoire comporte aussi la mise en place de la bonde et du trop-plein. Bien penser à enlever le film de protection du revêtement avant de visser ces éléments, et à respecter le sens de montage des joints.
L’emplacement précis de la baignoire nécessite de très nombreux ajustements. Il dépend du décalage par rapport à la robinetterie, du positionnement du réseau d’évacuation et de la disposition d’ensemble devant le mur.
L’évacuation est un jeu d’assemblage de coudes et de tuyaux, réalisé à sec avant le collage définitif. L’astuce est d’utiliser, dans le regard, un manchon souple pour raccorder ce qui vient de la baignoire sur le réseau en place.
La baignoire est enlevée pour poser le parquet. Puis elle est remise en place et ajustée pour repérer l’emplacement de ses pieds. Elle est enlevée une dernière fois pour installer l’habillage, le positionner et le visser au sol.
Dernière étape, le bain vient s’encastrer dans l’habillage en faisant coïncider les pieds sur les repères. Le manchon d’évacuation souple est raccordé. La trappe de visite ne sera fermée qu’après un test de mise en eau.
Les points-clés
ECAU
Voici un nouvel exemple de notre incroyable talent national à tout labelliser. Entre les fromages à pâte molle et les pneus de rallye voici donc le classement ECAU, aussi efficace que son jeu de mot. Il s’ajoute à la certification NF, déjà plantureuse.
E pour économie d’eau, de A à D selon le type et le débit du robinet (lavabo ou bain). Moins ça coule, mieux c’est.
C pour confort et économie d’énergie, de A à D, encore plus abscons, pour chaque type de robinet.
A pour niveau sonore, toujours de A à D, et de 5 à plus de 40 dB(A) !
U pour usure, encore de A à D, pour tester la solidité de la cartouche ou de la tête de robinet.
Isolation et finitions
Un peu d'isolation ne nuit pas
Quitte à monter une estrade autant en isoler la sous-face, en particulier en rez-de-chaussée. Différentes possibilités peuvent être envisagées avec du vrac ou des rouleaux souples mis en place entre les solives.
Mais la solution la plus sûre consiste à réaliser un platelage continu, à même le sol existant, en panneaux de polystyrène extrudé ou en polyuréthane. Ce support sert alors d’appui pour la structure du podium qui se trouve ainsi totalement isolée du sol d’origine. Pour une protection optimale, les liaisons entre les panneaux sont étanchées au ruban adhésif. Question résistance à la charge, pas de souci : ces panneaux servent aussi sous les dalles en béton.
Le choix du revêtement
En matière de revêtement de finition, toutes les solutions peuvent être mises en œuvre.
Pour le carrelage, il faut choisir un mortier colle adapté capable de supporter la flexion du plancher. Le vinyle en rouleau présente l’avantage d’être posé d’une seule pièce, sans le moindre joint sur une largeur de 4 m. La résine coulée en place présente le même intérêt.
Pour un parquet pont de bateau, la pose au cordon est une alternative au collage en plein pratiqué ici. Il consiste à fixer les lames sur des cordons de mastic, déposés sur le support, perpendiculairement au sens des lames, séparés d’une distance de 10 cm environ. Cette technique est surtout utilisée lorsqu’il est nécessaire d’intercaler une sous-couche, d’isolation acoustique notamment. Celle-ci, spécifique, comporte des fentes destinées à recevoir les cordons, appliqués au pistolet à mastic. La colle est la même que pour une pose en plein
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