Un volet en bois habille votre façade ! Un volet protège des intempéries et de la lumière vos menuiseries, et fait barrage aux regards et bruits extérieurs. Le bois est le matériau qui résiste dans le temps. L’alliance des deux apporte du charme à votre habitation .. osez la couleur ! Vous pouvez fabriquer votre volet en bois ou le monter avec un kit… à vous de choisir. Attention de ne pas vous faire voler la vedette !
Un vantail ou deux vantaux
Avec la création d’une pergola, cet ouvrage est l’un des plus simples pour s’initier à la menuiserie du bâtiment. Avec un seul vantail et des éléments en kit, tout est plus facile. Il suffit d’un peu de minutie pour obtenir un résultat digne de fierté.
La plus grande difficulté avec des volets battants est de faire coïncider les deux vantaux au centre de l’ouverture, parfaitement alignés et sans qu’ils coincent à la première averse. Passés les premiers jours, les déceptions sont fréquentes. Avec un vantail unique, les ajustements sont bien plus simples. Dans le cas présent, comme le volet est posé en applique, devant l’ouverture et pas encastré en tableau, il n’y a même plus d’ajustement du tout. Il faut seulement s’assurer que le vantail couvre bien l’ouverture.
Côté sécurité, cette disposition n’offre aucune garantie quelconque. En revanche, elle remplit son office pour limiter les effets du soleil en cas de canicule ou contribuer à conserver la chaleur en hiver.
Monter un volet en bois en kit ou le fabriquer soi-même, dans les deux cas, il convient de recouper les lames sur mesure en fonction des dimensions de l’ouverture.
Volet en bois en kit ou à fabriquer soi-même ?
La différence entre les deux solutions est ténue. Avec un volet en kit, tout est compris dans l’emballage, les lames, les écharpes, les pentures, le crochet, l’arrêt et la visserie. Sinon, il faut acheter à l’unité : les lames à volet sont disponibles au rayon menuiserie. Elles sont semblables à des lames de plancher, en plus épaisses et moins larges.
Dans les deux cas, il convient de recouper les lames sur-mesure en fonction des dimensions de l’ouverture.
Eloge de la lenteur
Les vrais amateurs ont enfin un prétexte pour différer le chantier le temps nécessaire pour avoir envie de le réaliser. Les initiés comprendront. En effet, il n’est pas recommandé de fabriquer les volets immédiatement après l’achat. Car le bois est tout juste séché et il lui faut encore plusieurs semaines pour travailler et révéler ses déformations éventuelles. Si le volet est déjà fabriqué, les vantaux seront voilés. Alors que si les lames ont attendu, bien rangées à plat et déballées quelque part dans le garage, il suffira d’inverser une lame voilée sur deux lors de l’assemblage pour obtenir un vantail parfait, et pour longtemps.
Traitement et décoration des volets en bois
Il est recommandé d’appliquer un produit de protection incolore antifongique avant d’assembler les lames. Dans tous les cas, un traitement après assemblage est nécessaire, en insistant particulièrement sur les coupes en partie basse.
Pour la mise en peinture, il y a deux écoles : peindre avant de poser les pentures ou après. La première solution évite le ruban de masquage et les coulures sur les pentures. La seconde peut être réalisée une fois le volet posé.
Une astuce pour finir : achetez le double de volume nécessaire de peinture. Ainsi, pour la couche de rappel dans 4 ou 5 ans (selon l’exposition), vous n’aurez aucun problème de différence de ton. Car, bien souvent, tous les volets ne sont pas à refaire en même temps.
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Temps d'exécution : 6 heures
Surface traitée : -
Personnes : 1
Fabrication et pose en vidéo
La pose en photo : 12 étapes pour un volet en bois
Les points clés
Lors du repérage des fixations, l’œil de la penture, dans lequel pénètrera la fiche du gond, n’est pas calé contre le volet. Elle est déplacée grâce à une cale en bois. La présence de celle-ci permet de décaler l’emplacement du futur gond par rapport à l’arête de la maçonnerie. Plus elle est épaisse, plus le gond sera décalé, moins il y aura de risque de faire éclater le béton. Mais attention, cette facilité n’est envisageable que dans le cas d’une pose en applique. Pour une pose encastrée dans le tableau, ce n’est pas possible et il faut un autre type de gond (à sceller, à équerre).
Changement de volets, de couleur... attention aux autorisations !
Autorisation obligatoire
Toute modification de façade entraîne une démarche administrative, le dépôt d’une déclaration préalable de travaux en l’occurrence lorsque cela concerne des volets. L’application pratique est un peu plus complexe. En effet, cette procédure est nécessaire si les nouveaux volets sont différents des précédents, s’il n’y en avait pas précédemment ou si la couleur est modifiée. Pour un remplacement à l’identique, il n’y a rien à déclarer. A l’inverse, la création de l’ouverture, en plus de la pose du volet (et de la fenêtre) peut nécessiter dans certains cas le dépôt d’une demande de permis de construire. Surtout si cette création d’ouverture est réalisée parallèlement à l’aménagement d’une pièce désaffectée, comme un grenier par exemple. Il s’agit là d’un changement de destination, à déclarer aux impôts.
De l'art de la couleur
La couleur des volets est un sujet qui passionne les voisins et les gardiens du Temple depuis que la peinture existe. Ainsi, nombre de lotissements, de copropriétés voire de communes imposent des choix censés convenir à tous, en accord avec une tradition oubliée ou un bon goût universel. Il en résulte une uniformisation du paysage urbain d’une pauvreté désolante. Alors qu’il suffit de se pencher sur les origines des styles régionaux pour se rendre compte que le bon sens a toujours prévalu. Les volets bretons étaient décorés avec ce qui restait de la peinture à bateau. Dans les régions à pastel, ils étaient bleus, ocres ailleurs, rouges par là, selon les disponibilités locales. Aujourd’hui, tout cela a clairement disparu. Les coloris des peintures industrielles sont décidés par une équipe de designers d’agence et fabriqués on ne sait où. Ils changent chaque année. Les couleurs imposées se déclinent en nuances d’un logement à l’autre. Il est probablement temps de revenir à plus de fantaisie et de liberté de choix. Tant pis pour les voisins. Après tout, depuis quand l’uniformité est un atout ?
Associer les volets
L’âge venant, les volets battants deviennent difficiles à utiliser quotidiennement. Il existe bien des systèmes de motorisation mais ils sont plutôt compliqués à installer. Le volet roulant est souvent l’alternative privilégiée. En version autonome grâce à un capteur solaire, il est motorisé et s’installe sans problème, en applique ou en tableau.
Pour éviter de dénaturer une façade ancienne avec ces volets modernes, il suffit de conserver les anciens, en position ouverte et de placer les volets roulants en tableau. Pour la couleur, c’est au choix, soit celle des fenêtres, en blanc le plus souvent, soit de la couleur des volets existants. La première solution est la plus économique.