Un laisser-passer pour la lumière naturelle
Les ouvertures rondes ont toujours fasciné. Au tout début de l’humanité, c’était plutôt l’aspect pratique qui déterminait ce choix. Aujourd’hui c’est l’esthétique qui prédomine. Et c’est là toute la difficulté : un œil de bœuf est une menuiserie bien plus difficile à installer qu’une fenêtre normale.
Percer un trou, rond par définition, est plus simple que de le rendre carré ou rectangulaire. Mais intégrer une menuiserie ronde dans une façade est beaucoup plus long et fastidieux. Car aujourd’hui, il existe de très nombreuses techniques pour prévenir les risques de fissuration et de déformation de la maçonnerie. Mais ils sont conçus pour des ouvertures rectangulaires.
Le seul projet d’intégration d’un œil de bœuf qui ne pose pas de problème, c’est de le prévoir pour une construction neuve, en béton banché. Sinon, il va falloir beaucoup gâcher.
La pose d'un oeil de boeuf doit se conformer aux exigences réglementaires notamment en matière d’isolation thermique et de contrôle solaire.
Définir un œil de bœuf
Un œil-de-bœuf est une fenêtre circulaire ou ovale présente dans les bâtiments anciens et parfois utilisée dans des conceptions architecturales plus récentes pour apporter de la lumière naturelle et de l'aération à une pièce. Sur le plan technique, c’est d’abord un châssis, ouvrant ou fixe. Dans les deux cas, il doit se conformer aux exigences réglementaires notamment en matière d’isolation thermique et de contrôle solaire. Comme il s’agit de doubles vitrages classiques mais fabriqués sur-mesure, la facture s’en ressent. Il en va de même pour la menuiserie. A la différence des fenêtre classiques fabriquées à la chaîne partir de profilés standard, les œils-de-bœuf font l’objet de petites séries voire d’une fabrication sur-mesure.
Fixer un œil de bœuf
Le montage de la menuiserie s’effectue par fixation directe dans la maçonnerie. En présence d’isolation, il faut prévoir des équerres ou des tapées d’élargissement, à fabriquer et installer en arrondi. En conséquence, la liaison entre la menuiserie et les différents éléments qui composent la façade est à soigner avec la plus grande attention, en particulier vis-à-vis de l’étanchéité à l’air.
Avec ou sans linteau ?
Il ne vient pas à l’idée du plus mauvais des bricoleurs de poser une fenêtre en façade, en neuf ou en rénovation, sans prévoir un linteau pour prévenir les désordres structurels à venir, du blocage des ouvrants à l’écroulement partiel, en passant par les fissurations diverses. Pourtant, pour un œil de bœuf, il semble subsister une certaine indulgence sur cet aspect technique. Malgré cela, ce linteau est nécessaire, comme pour n’importe quelle ouverture, sauf dans de très rares configurations, ce qui semble être le cas ici. De nombreuse solutions peuvent être envisagées, à étudier au cas par cas. Au final, il est nécessaire d’obtenir un dispositif qui reporte les charges descendantes sur les côtés de l’ouverture.
Notez que dans le neuf, il existe des gabarits adaptés qui permettent de loger un œil de bœuf dans une réservation rectangulaire. Ce principe est utilisable en rénovation. Il suffit d’adapter le percement et l’étayage provisoire de la façade existante.
Difficulté de mise en œuvre : 5/5
Temps d'exécution : 3 semaines
Surface traitée : -
Personnes : 1
La pose en vidéo
La pose en 12 étapes
Dans le cas présent, le futur œil de bœuf sera positionné en pignon, centré verticalement sur la ligne de faîtage. Le tracé circulaire est effectué en conséquence en prévoyant une marge supplémentaire de 5 à 10 cm en plus du diamètre de la menuiserie à poser.
Un étayage provisoire est mis en place dans le grenier, en appui sur les pièces de charpente. Il est relié à un bandeau extérieur à l’aide de boulons traversants. Si la reprise de charge est plus importante, il est nécessaire d’encastrer un linteau dans les règles de l’art.
Le tracé est prédécoupé à la meuleuse ce qui prévient les risques de décollement d’enduit. Il est également possible de suivre ce tracé avec une série de trous les plus rapprochés possible, réalisés au marteau perforateur.
Pour une démolition circulaire, il est conseillé d’ouvrir le passage au centre et de démonter les blocs au fur et à mesure, en direction du tracé prédécoupé. Plus la démolition est précise, plus il est facile de coffrer, en limitant les reprises ultérieures.
Un coffrage est nécessaire pour bétonner l’ouverture. Ici, le choix s’est porté sur un ensemble en bois en deux parties, intérieure et extérieure, bloqué par des chevillettes et des serre-joints. L’ouverture circulaire est aux dimensions extérieures du cadre dormant de l’œil de bœuf.
La seconde partie du coffrage est fabriquée sur mesure à l’aide de planchettes et mise en place dans l’alignement de la première. Ce point est à surveiller particulièrement. Il ne doit y avoir aucun décalage et aucun risque de déplacement au moment du bétonnage.
Le béton utilisé pour le coffrage est gâché serré, plus collant que liquide. Les planches sont enduites d’huile de décoffrage. La feuillure est remplie de béton, bien tassé à la truelle et lissé jusqu’à faire remonter la laitance, en prenant appui sur le coffrage.
Pour les parties verticales, une planchette est d’abord vissée, en travers, dans les chants du coffrage puis l’espace réservé est rempli de béton bien tassé, avant de visser la suivante, jusqu’à fermer l’ouverture, au sommet, en clef de voûte.
Plus le béton durcit mieux c’est. Il est possible de décoffrer après quelques jours mais il est prudent d’attendre 3 semaines avant de poser l’œil de bœuf. Le cadre dormant de ce dernier est séparé de l’ouvrant. Il est équipé de ses pattes de fixation et de son joint d’étanchéité en mousse.
L’installation du cadre dormant est réalisée par l’intérieur. Il est d’abord mis en place une première fois, bien calé pour repérer l’emplacement des trous de fixation de ses pattes. Après perçage (en biais) et chevillage de ces derniers, le châssis est réinstallé, ajusté et fixé.
L’ouvrant est posé. Il est équipé de sa quincaillerie d’ouverture et son fonctionnement est vérifié. Dans le cas d’une isolation rapportée par l’intérieur, il est nécessaire de fabriquer un habillage, en plaques de plâtre par exemple.
Côté intérieur puis extérieur, l’étanchéité de la liaison du châssis avec la maçonnerie est complétée par un cordon de mastic maçonnerie. Il faut encore refaire l’enduit en façade ou habiller l’ouverture d’une décoration adaptée (peinture, menuiserie, fausse briquette, …).
Dans le cas présent, le futur œil de bœuf sera positionné en pignon, centré verticalement sur la ligne de faîtage. Le tracé circulaire est effectué en conséquence en prévoyant une marge supplémentaire de 5 à 10 cm en plus du diamètre de la menuiserie à poser.
Un étayage provisoire est mis en place dans le grenier, en appui sur les pièces de charpente. Il est relié à un bandeau extérieur à l’aide de boulons traversants. Si la reprise de charge est plus importante, il est nécessaire d’encastrer un linteau dans les règles de l’art.
Le tracé est prédécoupé à la meuleuse ce qui prévient les risques de décollement d’enduit. Il est également possible de suivre ce tracé avec une série de trous les plus rapprochés possible, réalisés au marteau perforateur.
Pour une démolition circulaire, il est conseillé d’ouvrir le passage au centre et de démonter les blocs au fur et à mesure, en direction du tracé prédécoupé. Plus la démolition est précise, plus il est facile de coffrer, en limitant les reprises ultérieures.
Un coffrage est nécessaire pour bétonner l’ouverture. Ici, le choix s’est porté sur un ensemble en bois en deux parties, intérieure et extérieure, bloqué par des chevillettes et des serre-joints. L’ouverture circulaire est aux dimensions extérieures du cadre dormant de l’œil de bœuf.
La seconde partie du coffrage est fabriquée sur mesure à l’aide de planchettes et mise en place dans l’alignement de la première. Ce point est à surveiller particulièrement. Il ne doit y avoir aucun décalage et aucun risque de déplacement au moment du bétonnage.
Le béton utilisé pour le coffrage est gâché serré, plus collant que liquide. Les planches sont enduites d’huile de décoffrage. La feuillure est remplie de béton, bien tassé à la truelle et lissé jusqu’à faire remonter la laitance, en prenant appui sur le coffrage.
Pour les parties verticales, une planchette est d’abord vissée, en travers, dans les chants du coffrage puis l’espace réservé est rempli de béton bien tassé, avant de visser la suivante, jusqu’à fermer l’ouverture, au sommet, en clef de voûte.
Plus le béton durcit mieux c’est. Il est possible de décoffrer après quelques jours mais il est prudent d’attendre 3 semaines avant de poser l’œil de bœuf. Le cadre dormant de ce dernier est séparé de l’ouvrant. Il est équipé de ses pattes de fixation et de son joint d’étanchéité en mousse.
L’installation du cadre dormant est réalisée par l’intérieur. Il est d’abord mis en place une première fois, bien calé pour repérer l’emplacement des trous de fixation de ses pattes. Après perçage (en biais) et chevillage de ces derniers, le châssis est réinstallé, ajusté et fixé.
L’ouvrant est posé. Il est équipé de sa quincaillerie d’ouverture et son fonctionnement est vérifié. Dans le cas d’une isolation rapportée par l’intérieur, il est nécessaire de fabriquer un habillage, en plaques de plâtre par exemple.
Côté intérieur puis extérieur, l’étanchéité de la liaison du châssis avec la maçonnerie est complétée par un cordon de mastic maçonnerie. Il faut encore refaire l’enduit en façade ou habiller l’ouverture d’une décoration adaptée (peinture, menuiserie, fausse briquette, …).
Les points clés
Respecter les règles d’une démolition partielle permet de faciliter les étapes suivantes et de gagner un temps considérable.
Règle n°1 : Toujours étayer. Une zone à démolir correctement encadrée prévient les risques de fissuration voire d’écroulement.
Règle n°2 : Prédécouper les contours. A la meuleuse, au perforateur ou au marteau et au burin plat, dégager le tracé permet de conserver un contour net, plus facile à bancher.
Règle n°3 : Démonter plutôt que démolir. Déposer une à une les pierres ou les briques simplifie la gestion des gravats, évacués au fur et à mesure, et prévient les catastrophes fréquentes avec les grands coups de masse. Le démontage débute du centre ou de la partie supérieure vers la périphérie ou le bas.
Volet, store ou rideau ?
Protection solaire
Comme n’importe quelle ouverture vitrée, un œil de bœuf doit disposer d’une protection solaire. Mais rien n’est prévu en standard. Le volet battant, double éventuellement, est une première solution sur-mesure et plutôt esthétique. Sinon, il est possible de trouver des fabricants de stores, intérieurs ou extérieurs, qui proposent des solutions sur-mesure, en applique ou intégrée dans l’isolation. Enfin, il reste les solutions d’occultation standard, comme les volets, stores et rideaux de toutes nature, plus économiques mais de forme rectangulaire.
/Chapeau_685_036_dscf4146.jpg)
/Chapeau_694_771_motorisation-velux.jpg)