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Avant de vous lancer dans tel ou tel système de chauffage ou d'isolation, avant même de faire venir un expert vous pouvez réaliser votre propre diagnostic énergétique à partir d'éléments précis comme vos factures. Voici la méthode.
Mesurez votre diagnostic énergétique initial
Avant d’entreprendre des travaux ou de changer ses habitudes, il faut établir un bilan précis. Plusieurs solutions existent :
- Les factures d’énergie : elles fournissent une première indication, surtout si vous comparez plusieurs années. Une hausse soudaine peut révéler une déperdition thermique ou un équipement défectueux.
- Le suivi en ligne est plus précis. Le compte client chez le fournisseur d’énergie ou directement auprès de Enedis (réseau électrique) ou GRDF (gaz de ville) permettent de suivre précisément la consommation du foyer (et la production éventuelle) au moins quotidiennement voire par tranche horaire.
- Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est bien décrié mais il reste un outil efficace pour dresser un bilan précis de son habitation, à condition de s’adresser à un professionnel reconnu. S’il est obligatoire en cas de vente ou de location, il peut être établi n'importe quand. Pour un investissement bien plus modeste qu’un audit via un cabinet spécialisé mal identifié, ce rapport classe votre logement de A à G et identifie les points faibles (isolation, chauffage, etc.).
Identifier les postes de dépenses majeurs
Le chauffage est souvent le premier poste, surtout avec des systèmes anciens (chaudière fioul, radiateurs électriques). Il représente 60 à 75 % de l’ensemble. C’est le poste à traiter en priorité. Mais le remplacement du matériel dans une épave thermique n’est par la meilleure solution. Il faut d’abord envisager des travaux d’isolation.
- L’eau chaude sanitaire vient en deuxième position, surtout avec plusieurs personnes dans le foyer. Elle peut représenter 10 à 15 % des dépenses.
- L’électroménager et l’éclairage ferment le bal avec 10 à 20 % des dépenses. Les appareils en veille, les réfrigérateurs, lave-vaisselle et lave-linges peu performants ou l’éclairage halogène alourdissent la note.
Les premières mesures presque gratuites
Dans un premier temps, il n’est pas nécessaire d’effectuer de gros travaux pour économiser. Quelques gestes suffisent en commençant par réguler le chauffage. Baisser la température de 1 °C réduit la facture de 7 %. Un programmateur ou des robinets thermostatiques aident à ajuster, surtout si chaque pièce est équipée d’un simple thermomètre qui sert d’indicateur fiable.
Pour l’eau chaude, il faut choisir la douche plutôt que le bain et installer des régulateurs de débit sur les diffuseurs.
Enfin, pour l’éclairage, les lampes Led s’imposent, pour un coût modique.
