Autonomie énergétique : les gestes à adopter pour y parvenir

La performance énergétique 6 min de lecture

Impossible de prévoir l'avenir ! Entre tensions internationales, révolution numérique et IA on ne sait pas ce que coûtera l'énergie à horizon deux ou trois ans. Moins cher ou plus cher ? Plus l'incertitude pèse, plus il est pertinent de rechercher l'autonomie. Pour cela, il existe des gestes de bon sens ou des gestes techniques. Oui, il faut isoler la maison mais on peut aussi se chauffer avec le soleil, poser des panneaux photovoltaïques etc. Voici résumé l'ensemble des actions qui conduisent à l'autonomie.

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Rarement dans l’histoire récente, il aura été aussi difficile de prévoir les tendances en matière d’habitat et de gestion de l’énergie.
Le meilleur conseil à suivre dans ce contexte incertain est de réduire sa dépendance aux éléments extérieurs. C’est le principe de base des économies à la maison

Personne n’est capable de deviner les prix des différentes énergies dans 5 ans, voire l’an prochain. Et personne n’est capable d’anticiper les nouvelles lois et règlements dans le bâtiment, sur son financement, les choix constructifs ou les aides disponibles Alors, puisque rien n’est sûr, autant réduire ses besoins et revenir à des schémas éprouvés. Ainsi, il existe de nombreuses solutions concrètes pour diminuer les charges de son logement, améliorer le confort thermique et, à terme, viser une certaine autonomie énergétique.

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L’objectif final est de dépendre le moins possible des différentes fluctuations extérieures, tout en sachant que l’autonomie totale reste quand même une chimère.

Étape 1 : Led, ampoules, thermomètres ... les petits gestes et les changements d'habitudes

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Il existe en effet des gestes qui ne coûtent rien et rapportent un peu. La première étape consiste à revoir ses habitudes de consommation. Cela permet d’obtenir rapidement des résultats, d’autant plus encourageants en passant du statut de cigale à celui de fourmi. Cela passe par la chasse aux appareils en veille, le remplacement de toutes les lampes classiques par des LED, fluocompactes comprises, ou vérifier les étiquettes énergie lors du changement d’un appareil électrique.

C’est aussi installer des thermomètres dans les pièces pour en ajuster le chauffage (ou la clim’), préférer la douche au bain et sans y rester jusqu’à ce que la peau se décolle.

Petit à petit, de nouvelles habitudes s’installent, jusqu’ à adapter la manière de cuisiner (le four l’hiver, plutôt froid l’été, …). Mais attention à ne pas tomber dans l’obsession. Tous cela ne représente que quelques dizaines d’euros d’économies à l’année.

Étape 2 : l'isolation pour éviter de perdre de l'énergie

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Là nous sommes sur des gestes qui coûtent beaucoup et rapportent longtemps
Comme le vantent les pouvoirs publics à longueur de spots, la meilleure énergie est celle qui n’est pas utilisée. Améliorer l’isolation thermique et le renouvellement d’air sont donc essentiels pour faire des économies. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas obligatoire de réaliser tous les travaux d’un coup. Il est possible de les étaler dans le temps, en fonction du budget disponible et des aides éventuellement proposées.

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  • Il faut, dès le départ, disposer d’un programme précis. Celui-ci comprend un ordre de réalisation des différents travaux par priorité et faisabilité (isolation du toit, puis ventilation, puis les murs, puis les menuiseries, puis le système de chauffage et de climatisation, etc.). Il comprend aussi la plupart des choix techniques, comme le type d’isolation ou d’équipement de ventilation ou de chauffage, avec les performances attendues (niveau d’isolation recherché, consommation d’énergie après travaux, …).
  • Tout cela figure dans le DPE, un outil simple et économique pour établir un premier diagnostic avant d’échanger avec les professionnels. Les plus aisés pourront se tourner vers l’audit énergétique, la version customisée du DPE, un peu plus précise et plus chère.

Étape 3 : le chauffage

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Les gestes qui peuvent attendre même s’ils rapportent à terme
Si le logement est bien isolé, il réclame moins d’énergie pour réguler son confort en toutes saisons. C’est la raison pour laquelle le remplacement du chauffage ne devrait pas faire partie des premiers gestes. Car cela mobilise des investissements importants qui pourraient être mieux employés, pour l’isolation thermique par exemple.

Il demeure intéressant de remplacer un chauffage vétuste, quel qu’il soit, prévu pour rendre habitable une épave thermique, par une installation moderne, adaptée aux nouvelles conditions d’usage et notamment un fonctionnement à basse température. Il s’agit par exemple d’opter pour une pompe à chaleur (PAC), un chauffage aux granulés de bois ou des radiateurs électriques intelligents et programmables.

Étape 4 : produire pour aller vers l'autonomie totale

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Si l’objectif est d’aller vers l’autonomie énergétique, il est possible de produire une partie ou la totalité de son énergie. Devenus abordables, les panneaux photovoltaïques permettent de générer de l’électricité à partir du soleil. Couplés à des batteries de stockage, ils offrent une indépendance accrue.

Pour l’eau chaude, voir le chauffage, le chauffe-eau solaire est efficace, surtout dans les régions les plus ensoleillées. Il y a aussi les micro-éoliennes domestiques voire la micro-hydraulique pour la production d’électricité.

L'ensemble de ces démarches peuvent aussi être associée à tous les aspects du mode de vie, avec la recherche de l’autonomie alimentaire (potager bas carbone, réduction des besoins énergétiques indirects, etc.), et une réflexion sur le travail ou les modes de déplacements.

Un cas particulier : l'autonomie en eau

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L’eau est souvent sous-estimée dans les charges, mais elle représente une part non négligeable du budget annuel. En installant des pommeaux de douche et mélangeurs économiseurs d’eau, cela permet de réduire la consommation, de même que la recherche régulière de fuites : une fois par an, faire le tour des robinets et des chasses pour vérifier qu’ils ne gouttent pas ne prend pas beaucoup de temps.

La récupération d’eau de pluie est une solution complémentaire, simple et écologique, pour réduire la consommation d’eau potable.

L'intelligence artificielle pour des résultats bien réels

Te Technique

L'apport de la technologie... l'IA est là

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Très à la mode, l’Intelligence Artificielle (IA) ne pouvait passer à côté de la gestion domotique, c’est-à-dire le contrôle des fonction essentielles d’un logement, en matière d’énergie, d’occupation, de surveillance et de sécurité. Peut-être parviendra-t-elle à mettre un terme à la guerre des protocoles qui occupe les fabricants depuis les années 80 du siècle dernier, chacun ayant le sien, sourd aux instructions des autres.

  • A l’heure actuelle, les différents appareils et équipements présents dans la maison intègrent déjà des supports numériques, des puces et des semi-conducteurs. Ils sont tous programmés et/ou programmables. De plus en plus peuvent être contrôlés à distance, via des applications notamment. Actuellement, la profusion des applis a remplacé celle des protocoles, avec la même confusion et le même manque d’interopérabilité.
  • En pratique, les utilisateurs se fichent de la personnalisation des fonctions, passées les 5 premières minutes de découverte comme une consultation Tik Tok. Ce qui les arrangerait, c’est que tout cela fonctionne sans souci, sans panne et, surtout, sans s’en occuper. C’est la promesse des assistants numériques, capables de tout gérer et d’appeler les pompiers en cas de malaise ou de départ d’incendie. Ces solutions existent déjà. Reste à savoir si les promesses sont tenues. Et qui imposera son monopole !