Autonomie : Tout comprendre aux solutions photovoltaïques

Les fluctuations des tarifs de l’énergie poussent à chercher des sources d'énergie renouvelables. Comme les nouveaux besoins en électricité domestique ne cessent de croître, en particulier pour la mobilité, cette recherche est urgente. Dans ce contexte, pourquoi ne pas s’affranchir du réseau et produire l’électricité nécessaire à nos besoins ?

Parmi tous les moyens de produire soi-même son électricité, le système photovoltaïque est l’un des plus simples à installer, compatible avec la plupart des configurations. Pour la technique, ce système transforme la lumière du soleil en électricité grâce à des panneaux composés de cellules en silicium. Lorsque les photons solaires frappent ces cellules, ils libèrent des électrons, générant un courant continu. Ce courant est ensuite converti en courant alternatif par un onduleur, le rendant compatible avec le réseau électrique domestique.

Les panneaux

Les premiers éléments sont les panneaux. Ils ont tous une taille standard, d’environ 170 x 100 cm, pour un poids de 20 kg environ. La caractéristique essentielle d’un panneau est sa puissance crête. C’est une mesure de laboratoire, jamais atteinte en conditions réelles, qui qualifie la performance du panneau, aux alentours de 450 Wc en moyenne actuellement. En résumé, plus il y a de panneaux, plus il y a de production électrique. Mais cette dernière est directement liée à la région de production, à l’orientation des panneaux, mais aussi aux conditions climatiques. Le même panneau installé à Dunkerque ne produira pas autant que s’il est posé à Collioure.

Onduleur et disjoncteur

En sortie de panneau, le courant électrique est continu. Les appareils domestiques fonctionnent en courant alternatif. Il faut donc un transformateur spécial – un onduleur – pour rendre la production compatible avec les usages. Pour une installation domestique, il s’agit généralement de prévoir un micro-onduleur par panneau ce qui permet d’individualiser la production.

En plus de cet équipement de base, il faut un tableau électrique secondaire doté des dispositifs de sécurité nécessaires (disjoncteurs, etc.) et d’une passerelle de communication qui permet de suivre sa production en temps réel.

Quelle production espérer ?

Dans tous les cas, une étude préalable est nécessaire pour optimiser son installation. Sinon, il est plus simple – et économique – de choisir un pack standard tout compris de type « 3 kWc » et d’en tirer le meilleur parti possible. C’est toute la différence entre le costume sur mesure et le prêt-à-porter. Le panneau « prêt à brancher » est une solution encore plus simple. Elle se compose d’un panneau, de son kit de fixation et de son micro-onduleur. Le tout se branche sur une prise standard. Mais ce procédé est limité, d’abord sur le plan réglementaire où il se situe dans une zone grise, tolérée, sans être interdite ni autorisée formellement, et ensuite sur le plan technique. Pour ne pas faire sauter toute l’installation de la maison, mieux vaut ne pas dépasser 3 kW. Mais cela reste une option pratique pour des usages saisonniers, comme une pompe de piscine ou une climatisation par exemple, des appareils qui fonctionnent surtout à la belle saison.

Les usages de l’électricité produite

Le premier poste à privilégier systématiquement est la consommation instantanée, « l’autoconsommation ». Cela oblige à adapter ses habitudes. Par exemple, il faut programmer ou faire fonctionner le ballon d’eau chaude ou le gros électroménager à la mi-journée plutôt que la nuit. Le surplus de production peut être stocké (voir « comment optimiser sa production »). Sinon, ce surplus peut être revendu au réseau Enedis (ou distributeur local) à un tarif qui relève de l’aumône et qui ne peut être considéré comme une source importante de revenus.