Optimiser le rendement d'une installation photovoltaïque

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Pour maximiser le rendement de son installation, il est essentiel d’adopter les bonnes pratiques, tant en matière de configuration technique que de gestion quotidienne. Ici on vous parle d'orientation des panneaux, d'entretien, de stockage sur batteries.

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Le marché du photovoltaïque domestique connaît une croissance exceptionnelle en France. 126 873 nouvelles installations ont été raccordées au réseau au 2e semestre 2024, dont 92 % de taille modeste (moins de 9 kW de puissance). L’objectif principal est de produire le plus d’énergie possible, et d’en renvoyer le moins possible vers le réseau.

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Il faudrait changer l'inclinaison selon les saisons mais sur un toit... c'est un peu compliqué

Pour la production, orientation et inclinaison sont les clés

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En France métropolitaine, une orientation plein sud avec une inclinaison entre 30° et 35° reste la référence pour capter un maximum de rayonnement solaire sur l’année. Cette configuration permet d’assurer un bon équilibre entre production hivernale et estivale. Toutefois, selon la localisation géographique, une légère déviation vers l’est ou l’ouest peut être envisagée pour mieux répondre aux heures de consommation du foyer.

  • Pour privilégier une production en hiver, au détriment de l’été, les panneaux doivent être plus verticaux, inclinés à 60 °. Mais la perte de rendement annuel est importante.
  • Dans les départements et régions d’Outre-Mer (DROM), comme la Guadeloupe, la Martinique ou La Réunion, les conditions climatiques varient peu. L’orientation idéale y reste cependant proche du sud, mais une inclinaison plus faible (autour de 15 à 20°) peut s’avérer plus adaptée pour tirer parti d’un ensoleillement souvent plus intense et plus régulier.

Voici le calcul pour connaître la taille de son installation

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Le dimensionnement précis d'une installation photovoltaïque se base sur la consommation électrique du foyer. Un foyer français consomme en moyenne 5 000 kWh par an, mais cette moyenne varie considérablement selon la superficie du logement et les équipements utilisés. Le meilleur moyen de connaître sa consommation reste encore de consulter ses factures voire son compte Enedis, sur plusieurs années si possible.

Pour calculer le nombre de panneaux nécessaires, il faut diviser votre consommation annuelle par le facteur de conversion (0,85). Ainsi, pour une consommation de 3 500 kWh annuels, une installation de 4 100 Wc sera nécessaire. Cette méthode permet d'éviter le surdimensionnement et d'optimiser l'investissement initial.

Les autres facteurs importants pour améliorer le rendement

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  • Attention aux ombrages
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    Un obstacle même partiel peut réduire significativement la production d’un panneau. Il est donc crucial de vérifier qu’aucun arbre, bâtiment voisin ou élément architectural ne projette d’ombre sur l’installation, surtout pendant les périodes de pointe (mi-journée). L’utilisation de micro-onduleurs ou d’optimiseurs de puissance peut atténuer cet impact en limitant la perte au seul panneau concerné plutôt qu’à toute la chaîne.
  • L’entretien, optionnel mais utile
    Les panneaux solaires peuvent voir leurs performances diminuer avec la poussière, les feuilles mortes ou les dépôts. Un nettoyage tous les deux ou trois ans, doux, sans produits chimiques agressifs, est généralement suffisant. Une bonne astuce consiste à utiliser un tampon à lustrer les carrosseries d’automobiles, monté sur une ponceuse orbitale.

 

Réaliser un tableau de commande

BS Bon à savoir

Suivre sa production, adapter sa consommation

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Les outils de suivi en temps réel, souvent proposés par les fabricants de panneaux ou via des applications tierces, permettent de surveiller la production et d’identifier rapidement tout dysfonctionnement. En croisant ces données avec celles de la consommation domestique, il devient possible d’ajuster ses habitudes — par exemple en programmant les appareils électriques (lave-linge, chauffe-eau, etc.) pendant les heures de forte production.

Le stockage sur batteries réelle ...ou virtuelle

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Pour aller plus loin dans l’autonomie énergétique, le recours à des batteries de stockage permet de conserver l’électricité produite pendant la journée et de la consommer plus tard, notamment le soir ou en cas de mauvais temps.

Ce dispositif est particulièrement pertinent dans les territoires insulaires ou isolés, où le réseau électrique peut être moins stable.

  • Mais l’achat des batteries et leur durée de vie limitée par rapport à celle des panneaux rendent l’investissement peu rentable. Il est envisageable que ce coût se réduise à l’avenir. Ainsi, le stockage domestique est un bon moyen de réemployer les batteries des véhicules électriques reconditionnées. Mais l’offre est encore confidentielle.
  • Le stockage virtuel est une autre option. Elle consiste à placer le surplus de production dans un cloud mutualisé et de le récupérer en fonction des besoins. Il convient de s’assurer que les différents tarifs proposés de rachat et de revente permettent une réelle économie.