Encore du changement pour cette année et l'an prochain en ce qui concerne les aide à la rénovation énergétique. Voici ce qui vous attend
Le Conseil National de l’Habitat s’est penché le 4 septembre sur les textes encadrant l’évolution de MaPrimeRénov’ à partir du 30 septembre 2025. Le gouvernement souhaite publier le décret d’ici le 8 septembre. À la réouverture du dispositif en fin d’année, seules les habitations classées E, F ou G avant travaux pourront bénéficier de l’aide. Les plafonds de dépenses seront fixés à 30 000 € pour un gain de deux classes énergétiques et à 40 000 € pour un gain de trois classes. Le taux de prise en charge oscillera entre 10 % et 80 % selon les revenus. La possibilité de viser un saut de quatre classes disparaît du parcours accompagné.
Jusqu’au 31 décembre 2025, les travaux réalisés “par geste” conservent leurs conditions actuelles.
Monogestes : cap sur de fortes restrictions en 2026
À partir de 2026, plusieurs travaux monogestes ne seront plus financés par MaPrimeRénov’ : les chaudières biomasse (bois ou granulés) ainsi que l’isolation des murs, qu’elle soit intérieure ou extérieure. Les poêles et inserts resteront toutefois concernés. L’exclusion des logements classés F ou G, l’obligation de fournir un DPE ou un audit énergétique, ainsi que l’obligation de coupler un geste d’isolation avec un geste de chauffage n’entreront en vigueur qu’au 1er janvier 2027, offrant un délai supplémentaire aux ménages et aux entreprises.
Des réserves exprimées par les professionnels
Le syndicat AIMCC a fait part de ses inquiétudes. Selon lui, le plafonnement des dépenses par type de travaux risque de freiner la réalisation de certains chantiers. L’organisation plaide également pour un renforcement des contrôles afin d’assurer la qualité et la traçabilité des projets financés. Entre exclusions, plafonds et obligations repoussées, le secteur du bâtiment redoute un alourdissement des contraintes qui pourrait compliquer la planification et le financement des travaux.
Un dispositif plus contraignant dès 2026
Si ces ajustements visent à mieux cibler l’efficacité énergétique et à limiter les abus, ils pourraient aussi ralentir la reprise du marché. La réussite de cette réforme dépendra en grande partie de la rigueur des contrôles et de la capacité du gouvernement à soutenir les acteurs du secteur sans les décourager.