La cloison en alvéolaire

La pose des plaques de plâtre sur ossature métallique s’avère parfois un peu longue et répétitive. La cloison alvéolaire apporte une réponse, puisqu’elle combine les deux parements dans le même panneau. Cela permet de monter les deux côtés à la fois.

L'alvéolaire pour une cloison

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La dénomination officielle varie entre la cloison ou le panneau alvéolaire, voire, pour contenter tout le monde, la cloison de distribution en panneaux sur réseau alvéolaire. Mais il s’agit toujours de désigner le même produit, à savoir deux plaques de plâtre classiques collées sur un réseau alvéolaire en carton, une âme, comparable à celle qui se retrouve dans les portes de distribution intérieures.
Cela permet d’obtenir un produit rigide, peu transmetteur sur le plan acoustique (affaiblissement de 29 dB) et légèrement isolant thermique. Surtout, la pose s’effectue par emboîtement sur un jeu de cales et de montants en bois et donc entièrement par voie sèche, en gagnant du temps par rapport à un système classique sur ossature.

Les règles d’implantation sont comparables au système à plaques rapportées. Toutefois, seuls les conduits électriques, mis en place avant la pose, peuvent circuler dans les panneaux. Les autres réseaux ne peuvent que les traverser de part en part.
Dans les pièces humides, la semelle en pied de cloison est protégée par un rail en U, comme dans le cas d’une pose sur sol brut, avant la chape. Ces panneaux de cloison alvéolaires peuvent être utilisés pour le coffrage des gaines techniques.

La famille / les déclinaisons

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Standard

Pour les applications en milieu sec, le panneau comporte deux parements en plaques de plâtre à bords amincis de 10 mm d’épaisseur (BA10), collé sur l’âme en carton pour obtenir une épaisseur hors tout de 50 mm.

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Hydro

Pour des applications en milieu humide, comme une salle de bain, le panneau est équipé de plaques hydrofugées en parement. Comme la version standard, il est proposé, au choix, en 60 ou 120 cm de largeur.

Pré-imprimée

Des parements pré-imprimés permettent de gagner du temps car ils évitent de passer la première couche d’impression sur la peau cartonnée. Les panneaux sont vendus en hauteurs classiques de 2,50 ou 2,60 m. D’autres références sont possibles sur commande.

Le principe de pose

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Les panneaux alvéolaires sont engagés dans le rail haut et reposent sur la semelle fixée au sol. Bien maîtrisé, ce principe permet d’avancer vite, puisqu’il s’agit de panneaux à hauteur d’étage. Il est important de bien repérer le tracé de la cloison et surtout de bien aligner ces différents repères au sol, au plafond et sur les murs de départ. Sur une hauteur d’étage ou une largeur de 120 cm, le moindre décalage d’un panneau conduit rapidement à de grosses difficultés d’alignement.

1.Parements en plaque de plâtre. La composition, le mode de fabrication et l’aspect de ces parements sont identiques à ceux de la plaque standard, en 10 mm d’épaisseur.
2. Remplissage en carton alvéolé. Il est généralement fabriqué en nid d’abeille et assure une grande résistance de la cloison, supérieure à celle d’un montage sur ossature, ce qui permet de se passer d’une grande partie de cette dernière.
3. Clavette de liaison. Elle remplace les montants verticaux d’une cloison sur ossature et elle est simplement glissée dans le remplissage cartonné, avant d’être vissée et de bloquer l’assemblage.
4. Semelle. Comme il n’est pas nécessaire de raccorder des montants, la semelle est un simple tasseau de bois fixé au sol. Elle sert aussi de support aux clavettes inférieures.
5. Rail supérieur. A la différence des clavettes, le rail est continu et sert de guide, avec la semelle, pour aligner les panneaux pendant le montage.
6. Joint entre plaques. Ils sont aussi réguliers que lors d’une pose sur ossature à la condition d’avoir pris soin de bien caler les panneaux les uns contre les autres pendant la pose.
7. Fixations par vis. Par rapport à une pose sur ossature, la cloison sandwich consomme beaucoup moins de vis. Le gain de temps lors de la pose est sensible.

Les accessoires de pose

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Clavettes

Elles servent d’agrafes entre les plaques et de support de vissage pour la pose en partie courante. De simples tasseaux en résineux font l’affaire s’ils ont l’épaisseur du remplissage en carton (29 x 50 x 200 mm).

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Potelet

Il est présent à chaque détail technique. Il sert donc de nez de cloison, de liaison avec les huisseries, de jonction entre deux cloisons en L ou en T (27 x 29 mm).

Semelle et rail

Il s’agit de tasseaux en aggloméré. l’un s’appelle semelle car il est aussi large (27 x 48 mm) que la cloison qui va se poser dessus. L’autre est plus fin (18 x 28 mm), se fixe au plafond et la cloison va s’imbriquer dessus. Le rail sert aussi de liaison avec le mur.

Points singuliers et travaux associés

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Les renforts pour charge lourde

Si le poids d’un objet à suspendre dépasse 30 kg, il est nécessaire de mettre en place des renforts internes, afin de le fixer dessus. Ces tasseaux, horizontaux ou verticaux sont encastrés dans l’épaisseur et leur emplacement est repéré sur le parement.

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La mise en oeuvre des blocs portes

Contrairement aux pratiques sur ossature, les blocs-portes sont ici posés à l’avancement. Le dormant est équipé de potelets ou de clavettes puis inséré et vissé dans le panneau en place. Il sert de départ pour le panneau suivant, après avoir installé l’imposte audessus du bloc-porte.

 

Les jonctions en L

Ces liaisons entre panneaux alvéolaires sont solidarisées par un potelet encastré dans l’épaisseur du panneau receveur et un rail de départ vissé sur son parement, dans lequel s’encastre le panneau de retour. Ce dernier peut être recoupé de manière à habiller l’épaisseur du panneau receveur.

La pose en six étapes clé

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2021 - Pages : 272-273-275 - Cloison en alvéolaire

Le bon  rail

Le tracé débute par l’implantation au sol, épaisseur comprise, puis son report dans la continuité sur le mur de départ et au plafond. La semelle, le rail de départ et celui du plafond sont fixés aux supports, bien centrés sur les tracés.

Emboîtement

La mise en place du panneau s’effectue par emboîtement sur le rail de plafond puis rabattement sur la semelle de sol. Il est possible de recouper les panneaux par un simple sciage à la scie à plâtre.

Coulissement

Il suffit ensuite de faire coulisser le panneau jusqu’à sa place définitive, contre le mur de départ en l’occurrence. La fixation sur les tasseaux s’effectue par vissage, toujours du même côté de la cloison.

Parement entaillé

Les panneaux suivants sont emboîtés et glissés de la même façon. Ils sont embrochés sur trois clavettes fixées en attente dans le panneau précédent. On compte trois clavettes de 20 cm, deux sur la hauteur, une sur la semelle, jusqu’à 2,60 m sous plafond.

Parement entaillé

La fermeture de la cloison s’effectue en son centre. Il est alors nécessaire de faire coulisser les clavettes après la mise en place du dernier panneau. Il suffit d’entailler le parement de manière à planter une vis et d’utiliser celle-ci comme un bouton de targette.

Calicot et enduit

Les joints sont traités de la même façon que ceux des plaques de plâtre sur ossature, puisque le profil des bords est identique. Il s’agit donc de noyer un calicot en papier dans le plâtre, puis de poncer et dépoussiérer le tout avant d’appliquer une couche d’impression.